
 
        
         
		pourquoi  cette  coagulation  n’aurait-elle  pas  lieu  constamment?  
 je  l’ignore. 
 Je  pense  que  ces  canaux  et  les  liquides  qu’ils  renferment  ont  
 rapport  à  la nutrition. 
 Je  n ai  pu  découvrir  dans  l’échinorhynque  aucun  organe  qui  
 puisse  être  considéré comme  nerveux  et formant un  système  distinct, 
   ainsi qu’on l’observe  chez  l’ascaride lombricoïde. 
 §  IV. 
 DES  ORGANES  DE  LA  NUTRITION. 
 Le  genre  échinorhynque,  comme  les  autres  acanthocêphales,  
 ne  présente  pas de canal  intestinal,  ni  aucune  partie  qui  puisse  
 lui  être assimilée ;  aussi MM. Zeder  et Rudolphi ont-ils pensé  que  
 les matières nutritives pouvaient s’introduire  par deux voies  dans  
 le corps de  ces vers :• i* par les pores de la peau, 2» par la trompe.  
 J’adopte  entièrement  leur  opinion. 
 t °   DE  LA  TBOMPE. 
 La  trompe  ( proboscis)  est  un  tube  cylindro'ide,  très  court,  
 dur,  élastique,  embrassé  par  le  col,  qui lui forme  une  sorte  dé  
 gaine,  et  muni  de muscles  spéciaux.  Une  de  ses  extrémités  est  
 cachée  dans le  corps;  l’autre  est saillante au  dehors,  et terminée  
 par une éminence sphérique,  armée de quatre rangées d’aiguillons  
 recourbés  et disposés  en  quinconces ;  on  trouve  le  plus souvent  
 six aiguillons à  chaque  série.  (PI.  V,  fig.  2 ,   b ;  Pl.  VI,  fig.  I 0 ,  f .  
 fig.  ïr .) 
 Ces  aiguillons  ont  une  pointe  ft#t  aiguë,  dirigée  en  arrière  
 et  en  dehors;  leur  base  est.  implantée  sur  la  trompe,  au 
 moyen  d’un  tubercule  arrondi  et mobile  (1).  Ils  sont formés  par  
 une  substance  dure;  jaunâtre,  transparente  ét fragile;  aussi  lorsqu’on  
 tire avec  force un  échinorhynque dont  la  tête  est enfoncée  
 dans  les  parois  de  l’intestin,  plusieurs  d’entre  eux  se  rompent-  
 ils  presque  toujours.  (Pl. VI,  fig,  12.) 
 Entre les bases  des six  crochets  antérieurs ,  et  par  conséquent  
 au centre de Textrémité  sphérique  de  la  trompe,  on  trouve  une  
 saillie arrondie,  sorte de  tubercule au  milieu duquel cm peut apercevoir  
 quelquefois,  à l’aide  d’une  forte  loupe,  un pore d’une petitesse  
 extrême  (i)l  (Pl. VI,  fig.  11.) 
 L’éminence  sphérique  qui  supporte  les  crochets  est-elle même  
 portée par un  pédicule rétréci qui fait partie de la trompe ,  et sur  
 lequel  on peut  distinguer  quelques porosités. 
 La trompe  est  creusée  par un  canal  central,  étroit,  à  parois  
 épaisses  et blanches.  (Pl. VII,  fig. 2, D.) Elle se continue  avec l’extrémité  
 antérieure  de  l’ovaire  chez  la femelle  (PL  VIII,  fig.  1,  a .  
 b.), et adhère,  chez  le  mâle, à des filaments qui vont s’attacher  au  
 testicule antérieur. Sa partie saillante est recouverte par une membrane  
 très mince,  qui se confond  avec la peau, dans le sillon qui la  
 sépare du col. 
 La  trompe peut se  mouvoir  au  moyen  de  muscles  qui  lui sont  
 propres,  et dont les uns ont pour usage de  la faire sortir,  ce sont 1 
 (1)  Ces crochets sont visibles à  l’oeil nu,  et  lorsqu’on les applique  sur  la peau,  
 ils  produisent  la  sensation  que  feraient  éprouver  plusieurs  pointes  d’aiguilles  
 très fines. 
 (2) ML Rudolphi dit avoir constamment trouvé l’ouverturede la trompe sur toutes  
 les  espèces  d’échinorhynques.  J’avoue  l’avoir  cherchée  inutilement  sur  le  pins  
 grand  nombre.  Sur  quelques uns  seulement,  j’ai  pu  constater  son  existence.  
 Les  observations  de  M.  le  professeur  Otto  sont  absolument  conformes  aux  
 miennes.  Plusieurs  autres helminthologistes  n’ont jamais  aperçu  cette  ouverture  
 centrale  de  la trompe.