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 tenant de l’appareil delà génération, ou des  organes génitaux proprement  
 dits,  lesquels remplissent une  grande  partie  de  la cavité  
 viscérale ,  et offrent une structure assez compliquée. 
 1°  DES  ORGANES’ GÉNITAUX  DU  MALE. 
 Ils  se  composent  d’un  pénis,  d’un  réservoir  séminal,  et  d’un  
 long  vaisseau  filiforme,  qu’on  peut  considérer  comme l’organe  
 sécréteur de  la semence  et  nommer  le testicule.  ( PI. I, fig. 4,  g ,  
 h ,  h ; pl.  II, fig. 8.  ) 
 La verge est  assez  souvent saillante au  dehors (i), sous la forme  
 d’un petit  appendice  conique,  simple ( 2 ) ,  très grêle, d’une  ligne  
 d’étendue  environ, qui sort de la partie  antérieure  de  l’anus.  Elle  
 est blanchâtre,  demi-transparente,  un  peu courbe, à concavité antion  
 de savoir s’il  existe  une  véritable  respiration dans les vers  intestinaux. Elles,  
 démontrent seulement l’action différente que peuvent avoir sur eux  les divers gaz;  
 aussi en  fais-je  peu dé  cas. 
 II est possible qu’il vait absorption, par la peau,  de  l’oxygène contenu  dans  les  
 gaz intestinaux.  Les vers  que l’on trouve dans les poumons de plusieurs animaux,  
 dans  la  vessie  natatoire des poissons,  laquelle,  selon  les expériences  de M.  Biqt,  
 contient toujours, outre l’azote, une proportion plus ou moins considérable d’oxygène, 
   peuvent bien absorber par la peau  une portion de  ce  gaz. 
 « On  n’aperçoit  aux  vers  intestinaux,  dit  M.  Cuvier,  ni  trachées,  ni  branchies, 
   ni  aucun  autre  organe  de  la respiration,  et  ils  doivent  éprouver les’in-  
 fluences  de  l’oxygène  par  l’intermédiaire des  animaux qu’ils habitent.  »  (Règne  
 animal,  t.  IV,  p.  37. )  J’adopte  entièrement  les  idées  de  ce  savant  anatomiste. 
 (1)  J’ai  trouvé  dix-huit fois  seulement le pénis saillant au dehors  sur soixante-  
 quatorze  lombrics  que j’ai  examinés. 
 (é)  M.  Laënnec dit,  en  parlant de  la  verge,  «elle  se présente  sous  la  forme  
 de  deux petits  crochets  transparents, presque capillaires.  (Dict.  des scienc.méd.,  
 p.  341.)  J’ai toujours  rencontré  la verge  simple  dans  l’ascaride lombricoïde. 
 térieure,  et  se  termine  par  une  pointe  aiguë  sur  laquelle on  
 voit,  à l’aide  du  microscope,  un  pore  arrondi;  elle  est  flexible,  
 élastique,  formée  d’une  substance  d’apparence cornée,  et  creusée  
 au  centre d’un canal  étroit.  Sa  base est entourée  d’une espèce  
 de  bourrelet  circulaire,  qui lui  est  fourni  par  la  membrane  de  
 l’intestin.  Lorsqu’elle  est  retirée  et  cachée  dans  ce  dernier,  on  
 peut quelquefois  la faire  sortir par l’anus,  en relevant fortement,  
 et  à plusieurs reprises, la  dernière extrémité  de  la queue. 
 Sa base  se  continue  avec  le  réservoir séminal, et forme  avec lui  
 un  coude peu marqué.  Dans  cet  endroit,  on  voit plusieurs  fibres  
 musculaires  qui viennent  s’y  insérer,  et  qui  probablement  sont  
 destinées  les  unes à la  pousser  au  dehors,  et  les autres  à la  faire  
 rentrer dans l’intestin.  (Pl. I, fig.  4,  F i pl- H, fig-  8, A,  fig.  a,  G;  
 pl.  III,fig. 10,G.) 
 La vésicule  ou réservoir séminal commence à la base  de  la verge  
 et remonte au-dessous de l’intestin, qu’il soulève de manière à faire  
 saillie dans son intérieur ; très mince et droit à son origine, il grossit  
 insensiblement,  et bientôt  acquiert le volume  d’une  petite plume  
 de  corbeau ;  il est cylindrique ;  sa longueur est de deux pouces et  
 demi à trois pouces; il est très blanc, mou, flexible; ses parois-sont  
 minces; son extrémité antérieure ou sa base est arrondie, tronquée,  
 et donne  naissance, par son  centre, au  lube seminifère ou organe  
 sécréteur de la  semence.(PL  I,  fig.  4 ,  &jpl-  H ,   fig-  8 ,  b .) 
 L’extrémité  postérieure  du  réservoir  séminal  est  fixée  aux  
 parties  latérales  du  corps  par  des fibres  charnues transversales,  
 transparentes,  qui passent  en  grande partie au-dessus d’elle;  ces  
 fibres peuvent, en se contractant, comprimer le  réservoir séminal,  
 et  chasser  au  dehors le  sperme  dont il  est  rempli.  Ce  sont  elles  
 aussi qui tirent en dedans vers sa cavité l’enveloppe  extérieure du  
 corps,  et déterminent la forme triangulaire que présente  la queue  
 du  lombric mâle. 
 Dans  le  reste  de  son  étendue,  le  réservoir  séminal  est  libre