
A P P EN D I C E
s ira lé i. o mb ri f: ntî cheval.
Je n’ai trouvé aucune différence sensible entre les ascarides lom-
bricoïdes de l’homme et du cochon ; mais les vers qui sont décrits
sous le même nom dans le cheval m’ont offert des différences
assez grandes pour former une espèce particulière (i); voici les
caractères distinctifs qu’ils m’ônt présentés (à):
i" Un seul des tubercules de la bouche dé Faseâride du cheval
est plus volumineux que les trois tubercules réunis de celui de
l’homme. (PI. I, fig. 5, A.)
(i) Les deux lombrics mâle et femelle du zèbre, qui sont conservés au muséum
d’histoire naturelle de Paris, m’ont paru en tout semblables à celui du cheval.
On trouve une assez bonne figure du lombric du cheval dans les planches de
Yliricyclop. méthod. , 7' liv., pl. 39, fig. 1.
(a) ^éder crut, contre l’opinion de Goëze, qu’il n’y avait aucune différence
entre les lombrics de l’homme, du cochon et du cheval. (Erster. Nachlrag.
p. 29. ) M. Rudolphi essaya de prouver, contre Yallisnieri, que le lombric du
boeuf ne diffère pas de celui du- cochon. (Entoz. , t. I , p. 282. ) Je partage
entièrement , à cet égard, l’avis du naturaliste allemand. Vallisnieri a
décrit et fait dessiner quatre vésicules ou dilatations assez considérables,
que présentent les ovaires de l ’ascaride du boeuf, à quelque distance des
cornes de l’utérus. ( Esper. ed osserv. , t. IV, pl. H, fig. 2 et 3. ) Je n’ai pu disséquer
le lombric du boeuf queq’ai observé dans la collection du muséum d’histoire
naturelle ( n' i 55), et vérifier par conséquent la description de Vallisnieri; mais
il ne m’a présenté aucun caractère extérieur qui pût le faire distinguer de celui de
l ’homme ou du cochon.
a° Au lieu d’être simplement déprimés à leur sommet, et légèrement
excavés en dedans, comme dans le lombric de l’homme,
les tubercules de la bouche de l ’ascaride du cheval sont fortement
échancrés sur leurs parties latérales,, et paraissent formés chacun
par la réunion de deux tubercules, un plus gros et inférieur, un
plus petit et supérieur ; celui-ci est fendu dans sa partie moyenne.
Cette disposition des trois tubercules donne à la bouche, vue de
face, l’aspect d’une étoile assez compliquée, et bien différente de
celle de l’ascaride de l’homme. (Pl. III, fig. 4, 5.)
3° Le corps, sans être plus long, est beaucoup plus gros que
dans l’ascaride de l’homme. (Pl. III, fig. 5.)
4° La disproportion de longueur et d’épaisseur entre le mâle et
la femelle est moins marquée dans le lombric du cheval que dans
celui de l’homme.
5° La vulve et la dépression circulaire du corps se trouvent à la
réunion du quart antérieur du corps avec les trois quarts postérieurs
, au lieu d’être à la réunion du tiers antérieur avec les deux
tiers postérieurs. ( Pl. I , fig, 5, d. )
6° Le vagin est beaucoup plus long,- plus flexueux, et se dilate
tout-à-coup pour donner naissance à l’utérus et à ses cornes. Celles-
ci sont beaucoup plus grosses, sans être plus longues, que celles de
l’ascaride de l’homme, (pl. IV, fig. 2 , a. b. b.)
70 Le canal intestinal est beaucoup plus large, comme froncé,
et présente des plis transversaux bien plus marqués et plus nombreux
que chez l’ascaride de l’homme (1).
D’après ces différences, je pense qu’on doit établir une espèce
(.1) Cette largeur plus grande et ces plis multipliés que présente le canal intestinal
du lombric du cheval, ne seraient-ils pas accommodés à la nature des matières
dans lesquelles il vit, et qui sont tirées du règne végétal? Je ne suis point
éloigné de le penser.