
les protracteursi et les autres de la retirer, de l’enfoncer dans le
corps, ce sont les retracteurs.
Ces derniers sont au nombre de quatre : deux supérieurs et deux
inférieurs. Ils sont alongés, aplatis, triangulaires. Leur extrémité
postérieure ou leur base se continue avec les fibres longitudinales
du corps; leur extrémité antérieure, très aiguë, se réunit avec celle
qui l’avoisine, pour s’insérer à l’extrémité postérieure de la trompe,
dans une petite gouttière qu’elle leur présente en dessus et en
dessous. Ces muscles adhèrent en dedans, chez la femelle, à
la membrane des ovaires. ( IM. V, lig. 3 , c; pi. VII, fig. 3 , d . d .
e . E .)
Les muscles protracteurs sont également au nombre de quatre,
et rassemblés en deux paires comme les précédents. Us sont fort
petits, alonges, aplatis, semblent former une gaine à la trompe
qu’ils entourent ; ils s’insèrent en avant au sommet du col, et en
arrière à l’extrémité postérieure de la trompe, dans les intervalles
des muscles rélracteurs (i). (PI. V, fig . 3, a b ; pl. VII, fig . 3, c. c.
fig. 5, E. E .)
Les mouvements de la trompe , sur lesquels on ne trouve dan»
les auteurs que des notions vagues et incomplètes, sont très remarquables
et beaucoup plus vifs que ceux des autres, parties. La
trompe peut rentrer dans le corps ou en sortir, suivant deux
modes bien différents que je vais exposer séparément.
(i) Je n’ai jamais observé pour la trompe que les muscles dont je viens d*.
donner la description, et je pense que plusieurs -auteurs , avec Zeder
(Enter nachtrag., p. 108), ont regardé comme des muscles appartenants à
cet organe les faisceaux triangulaires par lesquels se terminent en avant les
fibres longitudinales du corps, ainsi que certains filaments blanchâtres, dont
l’existence et la disposition sont fort variables, et qui s’attachent aux bandelettes
latérales.
A. L’éminence sphérique de la trompe, armée de ses aiguillons,
s’enfonce dans le corps sans changer de forme. Pour cela, le col se
renverse en dedans, se retourne sur lui-même, et la reçoit comme
dans une véritable gaine (1) ; pendant ce mouvement, les aiguillons
m’ont paru se resserrer contre la trompe ; la tète disparaît, et se
trouve , ainsi que le col qui l’enveloppe , cachée dans le corps.
C’est le seul mouvement de rétraction qu’on puisse faire exécuter
à la trompe après la mort, en tirant les muscles réfracteurs en
arrière. L’animal le produit assez rarement pendant la vie ; quelquefois
il meurt avec sa trompe ainsi retirée. (Pl. VII, fig. 1, fig. 2.
A. b . c. D.)
La tête de la trompe étant renfermée de cette manière
dans le col, l’échinorhynque peut la faire sortir, et le col
se rétablit à mesure que la tête est poussée aii dehors (2). On
peut, après la mort, opérer ce mouvement de protraction, en
appuyant sur le corps et en comprimant les liquides qu’il renferme
(3).
B. Il est deux autres mouvements de rétraction et de pro- 1
(1) Le col se renverse par la contraction des faisceaux antérieurs des fibres
longitudinales du corps, qui se portent de sa base à son sommet, et tendent par
conséquent à rapprocher ces deux parties l’une de l’autre.
(2) La trompe sort à mesure que le col se rétablit par la contraction successive
de ses fibres circulaires.
(3) M. Rudolphi dit, en parlant de la trompe de l’échinorhynque, asub pro-
» boscidis auteni emissione jibrce corporis transversales remittunt, et longitudinales,
» agendo, corpus brevius reddant, ut corporis contenta in vaginarn agant, eaki-
»que protrudant. » (Entoz., t. I , p. 229.) La flaccidité du corps de L’é-
chinorhynque pendant la vie, les mouvements de sa trompe, qui. ont
lieu avec une promptitude et une fréquence remarquables, pendant que
le corps vest immobile, enfin la disposition particulière des muscles de cet
organe, parfaitement accommodés à ses mouvements, m’empêchent d’admettre