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 h ’organe  sécréteur de la  semence ,  le testicule  ou  le tube séminifè 
 r e ,  est  un  long  vaisseau  filiforme,  cylindrique,  d’un  blanc  
 mat,  qui remonte  jusque vers  le  tiers antérieur du  corps,  en  formant  
 autour du  canal intestinal un grand  nombre  de plis,  d’ansés  
 et  de  circonvolutions de  forme  et de  grandeur  variables.  (PL  I,  
 fig. 4 , H, H.) 
 Lorsqu’on est parvenu, après beaucoup de temps et de  peine,  à  
 dérouler  ce  vaisseau  sans le  rompre,  on  voit  que  sa  longueur  
 totale  est de deux pieds  et demi à  trois  pieds, sur  un  individu de  
 grandeur  ordinaire.  Il  est  libre  dans  toute  son étendue,  excepté  
 à sa dernière  extrémité,  qui  s’amincit,  devient  aussi  ténue  qu’un  
 fil  de ver àsoie,  et forme,en se terminant, un noeud assez  compliqué. 
   (PI. II,  fig.  8 ,   D . ) 
 Ce  noeud est  plongé au milieu  d’un tissu mou,  spongieux, blanchâtre, 
  et adhère intimement aux vaisseaux nourriciers de la région  
 dorsale,vers, la partie moyenne de la cavité abdominale.Lorsqu’on  
 dissèque des lombrics conservés dans l’esprit-de-vin,  presque toujours  
 le  tube  séminifèrese  rompt près de  son noeud,  lequel reste  
 adhérent aux vaisseaux nourriciers;  on  croirait alors, comme plur  
 sieurs  auteurs  l’ont  avancé, que  son  extrémité  flotte  librement  
 dans  la sérosité  de  l’abdomen(i). En  se  désséchant, le  réservoir  
 séminal et le  tube  spermatique  deviennent  jaunes,  demi-transpa( 
 i) Werner avance  que  le  conduit  séminifère de  l’ascaride se  termine par plusieurs  
 filaments  très  ténus  qui  flottent  librement.  ( Verra.  intest.  brev.  expos. ,   
 1782,  p.  82. ) M.  Laënnec dit, en parlant de  ce canal : « Son extrémité  flotte libre-  
 »ment,  sans aucune adhérence aux parties environnantes.»(JDict. desscienc. médi,  
 t.  I I ,  p.  34i . )   M.  Rudolphi  a  parfaitement  vu  que  Textremité  du  tube  séminal  
 était simple  et se  terminait  dans la cellulosité du  corps.  (Entoz. ,   t.  I I I,  p.  371.  ) 
 rents  et très  friables.  Ils  se raccourcissent  de  plus d’un  quart  de  
 leur longueur. 
 Les  jparois  du  réservoir  séminal,  examinées  au  microscope,  
 n’offrent pas de fibres distinctes;  leur tissu est blanchâtre,  presque  
 diaphane,  et présente une  grande quantité de petits points ressemblant  
 à  des  villosités.  Les  parois  du  tube  séminifère  offrent  au  
 contraire  des fibres longitudinales faciles  à distinguer (i). 
 Le  noeud,  examiné  au microscope,  paraît  constitué  par  une  
 grande quantité de petites anses qui se pénètrent mutuellement, de  
 telle  sorte  qu’.il  est impossible  de les dérouler;  la matière comme  
 gélatineuse  qui les réunit  et  leur  adhère  fortement  s’oppose encore  
 à  ce  genre de préparation.  (PI.  II,  fig.  io,  a ,  b .) 
 Le tube  séminifère  et le réservoir  auquel  il  vient  aboutir  sont  
 remplis par une humeur blanchâtre;, laiteuse,  assez  fluide,  qui  se  
 coagule par l’action de l’alcool et de la dissolution de sublimé corrosif. 
  On doit la considérer comme le sperme. Au microscope,  elle  
 paraît formée  par un  fluide  transparent,  visqueux,  au milieu duquel  
 nagent une innombrable quantité de globules blancs, parfaitement  
 ronds , plus opaques  et  plus  gros  dans  le  réservoir séminal  
 que  dans le  tube  spermatique,  et  qui  n’ont  aucune  ressemblance  
 avec  les oeufs de  la  femelle ;  ils  sont  loin d’égaler  leur  volume.  
 (PI. IV, fig.  12  et  i 3.  ) 
 Probablement  que  cette  liqueur  spermatique  est sécrétée  dans  
 les  dernières  ramifications  du  testicule,  et  dans  le noeud  qui  le  
 termine.  On peut présumer aussi qu’elle s’élabore à mesure qu’elle  
 s’approche  du  réservoir  ou  de  la vésicule  dans  laquelle  elle  est  
 mise  en  dépôt.,  jusqu’à son émission définitive. 
 (1)  Examinées  pendant  la  vie  du lombric,  les  circonvolutions  du tube  séminifère  
 ne  présentent  pas  de  mouvements,  comme  cela  se  remarque  pour  les  
 ovaires  chez  la femelle.