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 un volume  successivement décroissant :  très  souvent ils sont  
 vides  dans plusieurs parties de leur  étendue,  et  dans  ces  endroits  
 leur  diamètre  beaucoup  plus petit,  et leurs  parois demi-transparentes  
 ,  contrastent  singulièrement  avec  les  circonvolutions  voisines, 
  qui sont pleines, très blanches,  et distendues par les oeufs. 
 Les  ovaires  étant  déroulés  présentent  chacun  une  longueur  
 qui  varie  entre  quatre  et  cinq  pieds,  et  qui  est  relative,  en  général, 
   au volume  des individus. 
 Le 'vagin,  la matrice et les ovaires sont  remplis par  une  innom brable  
 quantité  d’oeufs. Pour  étudier l’organisation  de  ces parties  
 il faut les examiner au microscope. 
 Le  vagin  est  formé  par  une  membrane  demi-transparente,  
 d’apparence  fibro-celluleuse,  à  fibres longitudinales,  et  dont  la  
 face  interne  présente  des  plis,  lesquels  forment  entre  eux des  
 cellules écartées, rares,  oblongues, et disposées d’une manière assez  
 régulière. 
 La matrice et ses  deux  cornes ont une structure à peu près semblable  
 (i)- Elles paraissent constituées par deux membranes blanchâtres  
 ;  une  extérieure  à  fibres  transversales ou  obliques,  et une  
 autre intérieure  qui est toute pUssée.  Les plis de  celle-ci sont longitudinaux, 
   flexueux;  en se  portant alternativement  à  droite  et  à  
 gauche, en  s’écartant ou en se  rapprochant successivement les uns  
 des  autres,  ils  interceptent  entre  eux  des  cellules  ou  espaces  
 alongés,  dans  lesquels  se  logent  les  oeufs.  Ces  plis s’effacent  un  
 peu quand on tire les parois de la matrice dans le sens transversal. 
 Les parois  des  ovaires offrent des fibres longitudinales bien  ap- 
 (cj  C’est cette  analogie de  structure qui m’a  fait  considérer les  deux  cornes de  
 la  matrice  comme  appartenant* essentiellement  à  cet  organe,  et  non  pas  aux  
 ovaires,  dont l’organisation est différente. 
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 parentes. Dans  les endroits  où  ces  conduits sont vides,  on  trouve  
 leurs parois marquées d’une très grande quantité de petites taches,  
 arrondies,  blanchâtres,  très rapprochées  les unes des autres. Elles  
 indiquent  le  lieu  où  se  faisait  l’insertion  des  oeufs,  comme  je  le  
 dirai. 
 La matrice et  les ovaires jouissent de mouvements très  sensibles'  
 de  redressement  et  de  flexion  dans  divers sens.  On  peut  les  observer  
 en  ouvrant  un  lopibric  vivant  et  en  le  mettant  dans  l’eau  
 tiède.  On voit alors les cornes de la matrice et  les circonvolutions  
 des  ovaires  se  rapprocher  ou  s’éloigner  alternativement  les  unes  
 des  autres  par  des mouvements  ondulatoires assez  étendus  et  qui  
 durent pendant  deux ou  trois heures. 
 Les  parois de l’utérus,  assez extensibles en  travers,  le sont beaucoup  
 moins  en long.  Les  ovaires ,  lorsqu’ils sont  frais ,  peuvent  
 être  alongés,  au  contraire,  beaucoup  avant de  se rompre.(t). 
 La  matrice  et  les  ovaires  étant  exposés  à  l’air  se  dessèchent,  
 deviennent  jaunâtres,  demi-transparents,  et  diminuent  considérablement  
 de volume  (a) e,t  de  longueur. 
 3°  DBS  OBOF3  BT  DE  LA  OEN^KATION. 
 La  matrice  et  ses  deux  longues  cornes  sont  remplies  par  une  
 liqueur  épaisse ,  blanche,  comme  grumelée,  laquelle  étant  mise  
 dans  l’eau,  ne  tarde  pas  à  se  changer  en  une  poudre  très fine ,  
 formée  par  des oeufs,  dont le  nombre  s’élève à  plusieurs  milliers. 1 2 
 (1)  Lorsqu’on  a tiré  en  sens  opposé  les  ovaires,  les oeufs  qui  les  remplissent  
 se  séparent  par  paquets,  et  ces  conduits  ressemblent alors  à  de  petits  chapelets  
 dont  les  grains  seraient  alongés. 
 (2)  Un  ovaire frais de 4  pieds 9 pouces de longueur,  a été  réduit,  par la  dessic-»  
 cation,  à  3  pieds  2  pouces,  et un  autre de  5 pieds  1  pouce, à  4  pieds.