circulaires que leur présente la face interne de la peau, et qui correspondent
aux intervalles dessillons extérieurs; elles sont très
rapprochées les unes des autres, mais ne se touchent pas, le plus
souvent, par leurs bords voisins; par leur face interne, elles sont
étroitement unies aux fibres longitudinales qu’elles recouvrent immédiatement,
ainsi que les lignes latérales ; elles sont un peu plus
minces sur les côtés du corps qu’au niveau des régions dorsale et
abdominale.
Les fibres longitudinales forment deux longs rubans musculeux,
étendus de la tête à la queue, et dont l’un est dorsal et l’autre abdominal.
Ces muscles sont assez larges vers la partie moyenne du
corps, et rétrécis vers ses extrémités ; ils ont aussi plus d’épaisseur
sur la ligne médiane que sur les côtés, où ils sont fort minces ; ils
cessent tou t-à-fait au niveau des lignes longitudinales latérales, par
lesquelles ils sont.séparés l’un de l’autre à droite et à gauche (i).
Le muscle longitudinal du dos m’a paru un peu plus épais que
celui de l’abdomen, surtout chez la femelle. Son extrémité antérieure
se termine en pointe dans le tubercule supérieur de la
bouche ; en arrière, il se porte jusqu’à l’extrémité de la queue, vers
laquelle ses fibres convergent.
Le muscle abdominal se rétrécit en avant, comme le précédent,
mais il se divise en deux portions qui se rendent isolément dans
les deux tubercules inférieurs de la bouche. (PI. III, fig. 6, A.)
Ce serait avoir une fausse idée de la disposition des. muscles
longitudinaux, que de considérer leurs fibres-comme étendues,'
( 1) Les parties latérales du corps de l’ascaride, étant dépourvues de fibres
musculaires longitudinales, sont plus minces et plus faibles que les autres régions.
Aussi, lorsque ce ver devient flasque, elles s’affaissent davantage que les autres
parties, et s’enfoncent du côté de la cavité viscérale. Ce phénomène est surtout
remarquable sur le lombric du cheval.
sans interruption, depuis la tète jusqu'à la queue: Si l’on vient, en
effet, à enleverces dernières avec précaution, on voit qu’elles n’ont
pas plus d’un pouce à un pouce et demi de longueur, et qu’elles
s’attachent successivement, les unes au-dessus desautres, à la peau ,
dans les intervalles , des anneaux musculaires externes; ainsi
qu’à ces anneaux eux-mêmes. Il est assez facile de constater
cette disposition sur le lombric du cheval. (PL III, % i 3,
H , H. )
Par leur face interne , les muscles longitudinaux adhèrent fortement
à des vaisseaux transversaux et à des appendices particuliers
dont je parlerai, et qui les séparent du canal intestinal et des
organes internes de la génération ( même fig., D. ) ; ils sont aussi,
dans le même sens, en rapport avec les deux lignes ou cordons
longitudinaux du dos et du ventre (i). (Même fig., E, F. ) *I
(1) M. Rudolphi, qui s’est occupé avec tant de succès de l’organisation et de la
classification des vers intestinaux, a-donné une description inexacte des muscles
de l’ascaride lombricoïde. Il dit que les fibres transversales^ visibles à l’extérieur,
sont interrompues par les quefcre lignes saillantes qui mesurent la longueur du
ver, et sont situées, deux sur les côtés, et l’es deux autres au dos et à l’abdomen.
II pense que ces lignes forment des points d’appui qui reçoivent les insertions des
fibres transversales : Quibusque Jibroe transversoe annexoe, seu ioco quasi jix o
insertæ. M. Rudolphi a pris les nerfs et les vaisseaux de l’ascaride pour des .muscles
longitudinaux; il.n’a réellement pas connu ceux-ci, et s’est formé des
fibres transversales une idée tout-à-fait inexacte; (Voy. Entoz, , t. I, pag. 218
et suiv.)
WL. de Blainville n’a point parlé des fibres annulaires que l’on trouve immédiatement
au-dessous de la peau ; il décrit les fibres longitudinales comme formant
la couche musculaire; extérieure. Selon le même anatomiste, la couche interne
du corps « est évidemment composée de fibres musculaires transversales, beau-
» coup plus nombreuses en avant qu’en arrière; elles passent d’un côté à l’autre,
»en s’attachant entre les fibres de la couGhe, externe; un grand nombre se ter