
 
        
         
		ft action  bien  differents  des precedents,  et  qu'on ne  peut reproduire  
 artificiellement sur le cadavre de l’échinorhynque ; voici comment  
 ils se passent : 
 helraction. Quand 1 animal veut  faire rentrer sa trompe, suivant  
 ce dernier mode, son éminence sphérique se retourne sur elle-même  
 comme un doigt de gant, de sorte que sa face externe, munie d'aiguillons, 
 devient interne; on voit le sommet de la tête devenir concave à  
 sa partie moyenne, et s’enfoncer de  plus  en  plus  au  centre de  la  
 sphère qu’elle représente. Les crochets se renversent, s’introduisent  
 successivement  les uns après les autres  dans cette  cavité,  laquelle  
 se  fait  aux  dépens  de  l’éminence  sphérique ,  qui  ne  tarde  pas  à  
 disparaître en se retournant ainsi sur elle-même.  Les aiguillons cachés  
 en dedans de la trompe,  qu’ils ne peuvent  blesser, sont adossés  
 les uns  aux  autres  par  leur  convexité,  et leur base  est dirigée  
 en  arrière,  tandis  que  leur pointe  regarde  en  avant.  ( PL  VII,  
 fig.  5,  c, d. ) 
 Le  col  de  l’échinorhynque  n’a  pas  disparu,  ne  s’est  pas  renverse  
 sur lui-même pendant ce mouvement ; mais  il  présente à son  
 sommet un trou au fond duquel  on voit  tous les  crochets rapprochés  
 les  uns des  autres  ( i) ,  en  une  sorte  de  faisceau.  (PI. VII, 
 fig .  4 ,   C .) 
 l ’opinion de  ce célèbre naturaliste, quoique je sachebien qu’après la mort, lorsque  
 la  trompe  est  retirée,  en  puisse  la  faire  saillir  en  comprimant  les  fluides  renfermés  
 dans  le  corps.  Le  tétrarhynchus,  dont l’organisation  offre  de  l’analogie  
 a*ec  celle  de  l’échinorhynque,  peut,  selon M.  Bosc,  faire  sortir  ou  retirer  ses  
 trompes  toutes  ensemble  ou  séparément,  et  certes  ce  phénomène  n’aurait  pas  
 lien,  si  la  sérosité du  corps,  comprimée  par  l’action  des muscles,  en  était  la  
 cause. 
 (i)  Ce mouvement présente  de  l’analogie  avec  celui  par  lequel  les mollusques  
 gastéropodes  font successivement sortir  et  rentrer  leurs  tentacules. 
 La trompe peut de  la sorte  se  retourner sur  elle-même, en  tout  
 ou en partie  seulement,  au gré de  l’animal.  Dans ce  dernier cas,  
 son  éminence  sphérique  se  creuse  à  sa  partie  moyenne,  d’une  
 cavité d’autant plus profonde, que le degré  de  rétraction  est plus  
 considérable, mais  elle  ne disparaît pas  entièrement  comme dans  
 le premier  (i). 
 Protraclion.  Lorsque  l’échinorhynque  produit  la  protraction  
 de  sa  trompe,  suivant  le  second  mode,  on  voit  sa  tête  reprendre  
 sa  forme,  en se déployant de  sa  base vers son sommet ;  
 les  crochets s’avancent  la pointe  en  avant,  puis exécutent successivement, 
  depuis  ceux  de la  base, qui sortent les premiers,  jusqu’à  
 ceux  du  sommet,  qui paraissent  les  derniers,  un  mouvement  de  
 renversement  bien remarquable. 
 Quand  l’animal veut enfoncer  sa  tête  dans  un  intestin,  ce dont  
 j’ai été témoin un grand  nombre de  fois,il  commence par retirer  
 tous ses crochets,  en  renversant sa  trompe ,  suivant le mécanisme  
 indiqué,  puis il les fait sortir en un seul faisceau  et avec promptitude, 
  la pointe en avant,  contre  le  tissu  dans  lequel  il  veut pénétrer. 
  Les crochets de la base s’enfoncent les premiers dans l’intestin  
 et le  fixent de  telle  manière  qu’il  ne peut  plus  échapper  à  l’action  
 des  autres,  lesquels  se  déploient  successivement,  et  viennent  
 le  percer  en  s’enfonçant  de- plus  en plus.  Les aiguillons  du  
 sommet  de  la trompe, qui sortent les derniers, se  trouvent par  ce  
 mécanisme  même  situés  plus  profondément  que  les  autres.  (PI.  
 VII,  fig.  4  et 5.) 
 Après  quelques  mouvements  semblables  de  rétraction  et  de 
 •  (i)  L’échinorhynque  ne  fait  exécuter  à sa  trompe que  des  mouvements  partiels, 
   quand  il  veut  s’assurer du  tissu  dans  lequel  il  doit pénétrer  :  ce  n’est que  
 lorsqu’il a  choisi  le  lieu  qui  lui  convient,  qu’il  a  recours  à  des  mouvements  de  
 totalité  pour s’y enfoncer.