A MADAME
BONAPARTE
M a d a m e ,
Vous avez pensé que le goût des fleurs ne devoit pas être une
étude stérile.
Vous avez réuni sous vos yeux les plantes les plus rares du sol
français. Plusieurs même qui n’avoient point encore quitté les déserts
de 1 Arabie et les sables brûlans de l’Egypte, se sont naturalisées par
vos soins ; et maintenant classées avec ordre, viennent présenter à nos
regards, dans le beau Jardin de la Malmaison, le plus doux souvenir
des conquêtes de votre illustre Epoux, et la preuve la plus aimable
de vos studieux loisirs.
Vous avez bien voulu me choisir, M a d a m e , pour décrire ces différentes
plantes, et faire connoître au public les richesses d’un Jardin