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sommet; d e la c o u le u r d e la co ro lle . A n t h è r e s q u a t r e , situées d e u x à d e u x sur
les bo rd s dilatés d e ch a q u e f i le t , d is tin c te s , o v ale s , o b tuse s, c om p r im é e s , d e c o u leu r
b r u n e , s’o u v r a n t en d e v a n t p a r u n sillon lo n g itu d in a l; les d e u x in té r ieu re s un
p e u abaissées, munie s ch a cu n e à le u r base d ’u n a p p en d ic e c y l in d r iq u e , obtus
e t b la n ch â tre ( i) . P o l l e n fo rm é d e g lo bu le s d ’un b la n c d e neig e .
O v a i r e o v a le -o b lo n g , com p r im é , glab re . S t y l e filifo rm e , p u b e s c e n t , a y an t la
d ire c tio n des étamines e t p lus long . S t i g m a t e obtus.
C a p s u l e en to u r é e à sa base p a r le c a l ic e , o b lo n g u e , am in cie e t com p r im é e dans
sa m oitié in fé r ie u r e ; ren flé e dans la s u p é r ie u r e ; su rm on té e d ’u n e p o in te c o u r te ;
lisse, à d e u x lo g e s , s’o u v ra n t en d e u x valves. C l o i s o n opposée e t a d h é ren te au x
v alve s ; se divisant a v e c élasticité dans sa p a r tie m o y e n n e e t dans le sens d e sa
lo n g u eu r .
S e m e n c e s q u a t r e ou c in q , o v a le s -a r ro n d ie s , c om p r im é e s , d e c o u le u r b r u n e , situées
ch a cu n e dans l’aisselle d ’u n filam en t c o u rb é en m on ta n t, e t ad h é ren t au x b ords
des divisions d e la cloison.
O b s . Le genre J u s t i c i a renferme un grand nombre d’espèces qui paroissent différer entre elles par
leur calice simple ou double, par leur corolle personnée ou presque régulière, et par leurs anthères dont
les lobes sont tantôt écartés, tantôt rapprochés et parallèles! Linnæus s’étoit attaché à ce dernier caractère
pour diviser le genre J u s t i c i a , et il avoit réuni sous le nom de D i a n t h e r a , les espèces;dont les lobes
des anthères sont écartés. M. Valil, qui a publié dans la seconde partie de ses Symboles B o ta n icoe ,
pag. 12, une Monogi'aphie du genre J u s t i c i a , après avoir examiné successivement tous les organes delà
fleur, a démontré qu’il n’y en avoit aucun qui pût fournir des caractères différentiels. Ge célèbre Botaniste
a considéré ensuite les caractères qui résultent de la structure intérieure du, fruit, et il a remarqué que
celui de la cloison libre ou adhérente aux valves étoit d’autant plus important, qu’il coïncidoit avec ceux
qui sont fournis par la déhiscence et la forme des valves. Quoique M. Vahl n’ait fait aucun usage de ce
caractère dans l.e tableau qu’il a donné des espèces du genre J u s t i c i a , néanmoins le mérite de son observation
a été apprécié et reconnu. M. de Jussieu a divisé le genre J u s t i c i a d’après les caractères assignés
par M. Vahl; et il a réuni toutes les espèces dont les cloisons ne sont point adhérentes aux valves, en un
genre auquel il a donné le nom de D i c l i p t e r i s .
Expi. des f i g- x, Corolle ouverte pour montrer le tube court, l’orifice velu, le palais à la base de la
lèvre inférieure, les deux glandes à la base de la lèvre supérieure, et l’attache des étamines. 2, Une étamine
grossie et vue par derrière, pour montrer le filet dilaté à son sommet. 3, La même, vue par devant, pour
montrer les deux anthères qui s’ouvrent par un sillon, et dont l’intérieure est munie à sa base d’un appendice.
4, Calice et pistil. 5, Fruit. 6, Une valve vue en dedans pour montrer la cloison opposée, adhérente, fendue
dans sa longueur, et munie de quelques filaments crochus qui supportent les semences.
(1) Ce caractère existe dans plusieurs espèces de J usticia. Voy. J acq, Mort. Schoenbrun. Pl. 3, 4-