
 
		É tamines  cinq,  insérées  au  milieu  du  tube,  de  la  longueur  des  fleurons.  F i l e t s   
 capillaires,  libres,  blanchâtres.  A n t h è r e   tubulée,  engainant  le  style,  divisée  en  
 cinq  dents,  de  la  couleur  des  fleurons. 
 O vaires des F l e u r o n s  et des D e m i - F l e u r o n s  o v ià e s - r e n v e r s é s ,  comprimés, parsemés  
 de  quelques  poils  peu  apparents}  blanchâtres, surmontés  d u n e   aigrette.  S t y l e s   
 droits,  filiformes,  de  là  longueur  des  étamines  dans  les  Fleurons,  de  la  moitié  
 de la longueur des languettes dans les Demi-Fleurons. S t i g m a t e s  deux, peu ouverts.  
 F r u i t   formé  par le  calice  subsistant  qui  .contient  un  grand  nombre  de  semences,  
 et  dont  les  écailles  sont  très  ouvertes. 
 S em en c es   de la forme des ovaires, d’un b run  noirâtre, bordés de blanc.  A i g r e t t e s   
 sessiles, blanchâtres,  composées d’un  petit nombre  de  rayons  capillaires,  réunis  en  
 anneau à leur base, distincts et ouverts dans le reste de leur étendue\ de la longueur  
 des semences. 
 R é c e p t a c l e   convexe,  n u ,  glabre,  creusé  de  fossettes  dans  lesquelles  s’inséroient  
 les  semences? 
 Ors.  x.°  La plante  que  je  viens  de  décrire,  s’éloigne  de tous les  genres delà seconde section des Corym-  
 bifères,  avec lesquels  on  doit la  comparer, par plusieurs  caractères dont je vais énoncer les plus tranchés.  
 Elle  diffère  essentiellement de Y É r ig eron par ses Demi-Fleurons qui ne sont point capillaires; de Y A ster  
 par son  calice  dont les folioles ne  se  recouvrent pas mutuellement  comme les  tuiles d’un  toit; de YIn o la   
 par ses anthères  qui  ne  sont  pas  munies  de  deux  soies  à  leur  base;  du  T ossilago  par  son  aigrette  qui  
 n’est point  stipitée;  du S e n e c iq   par son  calice  qui n’est pas monophylle,  et  dont  les  folioles ne sont pas  
 noirâtres  à  leur sommet;  du  S o l id a g o   par le nombre  de  ses Demi-Fleurons;  et  du  C in e r a r ia   par'son  
 calice  entouré  de quelques  écailles  qui  forment  un  calicule.  Mais  comme  parmi  ces  genres,  Y A s ter   et le  
 C in e r a r ia   sont , ceux  dont'la  plante  décrite  se rapproche davantage  par une opposition moins frappante  
 dans le  caractère essentiel,  j’ai  dû la  rapporter à un de ces deux genres, et j’ai préféré celui dont plusieurs  
 espèces présentent une analogie plus marquée  dans leur  caractère habituel: 
 ■2.°  Le  C in e r a r ia   hirsuta  se rapproche infiniment  par  son  port  du  C in e r a r ia   amelloïdesy mais  il en  
 diffère  essentiellement  par  ses  feuilles  velues  et  sinuées,  par la  couleur  de  ses  fleurs,  et par son  calice  
 divisé  plus  profondément  et  caliculé.  Ces  deux espèces  présentent  dans  l’opposition  de  leurs  feuilles  un  
 caractère qui les  distingue de toutes  les  autres  espèces du genre. 
 3.0  L a  plante que MM.  Aiton  et^hunberg ont nommée A s ter  Cynibalarioe,  a beaucoup de rapport avec  
 le C in e r a r ia   hirsuta; mais comme  ces  deux célèbres Botanistes n’ont fait aucune mention de  l’opposition  
 des feuilles,  et comme M. Thunberg dit expressément  que  le  calice  de Y Aster Cymbalarioe est imbriqué,  
 j’ai dû  croire  que cette plante  étoit absolument différente  de  celle que je  décris. 
 4.° Les plus belles espèces du genre C in e r a r ia  sont cultivées à la Malmaison ; savoir, C in e r a r ia  geifolia  
 L.  C in e r a r ia   çymbalarifolia L ., C in e r a r ia  maritima L., C in e r a r ia  am e l loïde s  L., et les C in e r a r ia   
 aurita,  cruenta,  lobata,  ramentosa,  viscosa,  lanata et popul¿folia YHe r it . 
 Expi.  des fi%.  1, Fleur vue  en  dessous pour montrer  le  calice  formé  de  folioles  inégales.  2, Ün Demi-  
 Fleuron. 3, Un Fleuron.  4, Fruit coupé longitudinalement pour montrer la forme du réceptacle. 5, Quelques  
 semences.  ( Figures grossies, à l’exception  de  la dernière. )