S e m e n c e s de la forme des o v a ire s , de cou leu r b r u n e , contenues dans le calice q u i fu t
la fonction de péricarpe. A i g r e t t e s d eu x fois plus longues que le s s emences, d un
blanc de neige , formées d ’ une vingtaine de soies presque simples e t réunies en anneau
à le u r base.
R é c e p t a c l e un p eu convexe , hérissé de tubercules sur lesquels sont insérées les
semences.’
Ob s i° Le genre i w a m n * est le seul auquel convienne l'espèce que je viens de décrire. A la vérité cette
espèce s'en éloigne par sou calice qui n’est pas imbriqué ouformé de M o le s eu re cou v remen t^ unes sur- les autres,
comme les tuile, d’un toit ¡mais cette dissemblance n’existe-t-elle pas aussi dans plusieurs autres espèces que Lmnæuslul.
même n'a point hésité de rapporter au genre JEarATonioM, et- que plusieurs considérations ne permettent pas
d'en séparer? S’il est un caractère assez tranché pour autoriser une division du genre E upatorium, o est sans
doute celui, qui. résulte do la structure du calice. Il semble au premier aspect qu'il est naturel de séparer les,espèces
à calice simple , de celles dont le calice est imbriqué. Mais lorsqu'on réfléchit qu’il y a beaucoup d'espèces intermédiaires
. c’est-à-dire dont le calice présente insensiblement toutes, les nuances qui distinguent le calice simple du
calice imbriqué, on conçoit alors qu'il n’est pas possible d’établir des coupures que la nature semble rejeter. Cette
observation acquerra sans doute un nouveau poids aux yeu x du Botaniste qui considérera que les autres caractères
du genre E v p axobivm, conviennent indistinctement aux espèces dont le calice est presque simple, ou à
celles dont le calice est imbriqué. Au lieu de surcharger de caractères vacillans et de propositions disjonctives, le
nouveau genre que l’on pourrait établir, n e serait-il pas plus avantageux à la scienoe de conserverie genre
EvrAroiauM de lànnæus, en réformant le caractère fourni par le calice?
s°. L ’E upatorium Aya-pana croit dans l’Amérique méridionale, sur la rive droite du Fleuve des Amazones.
Lés habitans de cette contrée le regardent depuis long-temps comme un excellent sudorifique, et un puissant
alexipharmaquc. Le Capitaine Augustin Baudin transporta cette plante à l ’Isle de France, l’an v u de la République,
et si l’on en croit les renseignement qui ont été communiqués à M™ Bonaparte par M. Céré, à M. de Jussieu par le
Capitaine Baudin, et ce qu’en a dit dans le Journal de Paris ( aS thermid. an x ) M. Aubert du Petit-Thouars,
TAya-pamt jouit déjà dans cette colonie d’une aussi gronde célébrité que dans son pays natal. M. Alibert,médecin
de l’hôpital Saint-Louis, a fait tout récemment plusieurs expériences avec cette plante, dont il a administré les
feuilles à un certain nombre de malades, tantôt en infusion, tantôt en décoction. H a constaté qu’elle étoit éminemment
antiseorbuSque. Il pense néanmoins-, comme nous l'avions présumé dans la Notice que nous avons lu e à
l’Institut, et qui a clé imprimée dans le Moniteur, an x , n" 553, et dans le Magasin encyclopédique, an v rn , vol. 5,
pag. 76 , que les propriétés qu’on lui attribue ont été beaucoup trop exagérées.
ExpL des fig. 1 , Fleur grossie, pour montrer les folioles inégales du calice, a , Un fleuron grossi. 3 , Calice
dont les folioles du devant ont été retranchées, pour montrer la forme du réceptacle.