O b s . L ’observation paroît démontrer que les espèces d'un même genre dont on onltive plusieurs individus
dans les jardins, se fécondent mutuellement, se mélangent et donnent naissance à des hybrides qu’il est très-
difficile de rapporter a u * espèces primordiales. Les genres CiaTUS, Gb b u n iu m , R osa , X x io a , V nb b -
n i c a , etc. fournissent des preuves frappantes de ce croisement d’espèces ; et il est probable que le genre L a n -
t a n a dont la culture seule suffit pour «lire varier les espèces, selon l ’observation de Burman (PnuM. Spec.
p. 59 ) , doit présenter des individus qui naissent d’espèces différentes. Cependant le L a n t a n a nwea ne parolt
pas devoir être considéré n i comme une hybride, n i comme une variété. l \ Cette espèce envoyée par M". Lée
et Kennedy, est originaire, selon ces célèbres Pépiniéristes, des Indes orientales, s". Les espèces dont elle paroît
le plus se rapprocher , sont les L a n t a n a comam et arideata; mais elle diffère de la première par sa tige
fortement aiguillonnée, par ses feuilles d’un v e r t-ga i, par ses pédoncules plus longs que les feuilles, par la disposition
et la couleur de ses fleurs, etc.; et elle se distingue du L a n t a n a aculeaia par la forme de ses feuilles, par
ses pédoncules qui naissent souvent deux à deux dans les aisselles des feuilles supérieures, par ses bractées linéaires,
par la couleur de ses fleurs. D e plus, il suffit de comparer les flgures des L a n t a n a camam et aculsata citées
par Mi Wfflden ow, avec celle que je publie du L a n t a n a n iv ea , pour être convaincu, que ces trois espèces
sont parfaitement distinctes.
JExpl des fig . i , Fleur munie de sa bractée, a , Corolle ouverte pour montrer l'attache et la disposition des
étamines. 3 , Calice ouvert pour montrer la forme du pistil.