a lên e , p re sq u e aussi lon g s q u e les p é tale s ; p u b e sc en ts , d’u n e te in te p u rp u r in e .
A n t h è r e s d ro ite s , ovales , obtuses, com p r im é e s , à d e u x lo ge? , s’o u v ra n t latéra lem
en t; d ’un b ru n p o u rp re .
O v a i r e l ib r e , g lo b u le u x , v e rd â t r e , m u n i, à la base in té r ie u r e d u d isq u e q u i l ’ento
u r e , d e c in q écailles o rb icu la ire s , o u v e r te s , c ilié e s , p ortée s sur un on g le t droit.
S t y l e c y l in d r iq u e , v e lu , b la n ch â tr e , d e la lo n g u e u r des étamines stériles. S t i g m
a t e obtus.
F r u i t . ...
O b s . i.° A mesure que les pédoncules des fleurs, s'alongent dans le D i o s m a serratifolia, les bractées
prennent beaucoup d’accroissement, et les fleurs qui ont paru les premières sont alors réellement terminales.
Mais comme il naît en même temps de nouvelles fleurs dans les aisselles des bractées, la plante
présente toujours plus de fleurs axillaires que de fleurs terminales.
2.° L’espèce que je viens de décrire est remarquable par ses feuilles en lance et relevées de trois nervures
, par les glandes situées dans les sinus des dents des feuilles, par ses fleurs ordinairement axillaires et
quelquefois terminales , par ses dix étamines dont cinq sont stériles , et par les cinq écailles munies d’un onglet
qui entoure l’ovaire. La plupart de ces caractères existent aussi dans les D i o s m a latifolia (i), crenata (2),
pulchella et betulina de M. Thunberg ; mais ces espèces se distinguent aisément du D i o s m a serratifolia
par plusieurs considérations , et sur-tout par la forme des feuilles.
3.° Les espèces du genre D i o s m a , considérées sous le rapport d’agrément, méritent de partager avec
les Bruyères, les Géraines, les Lauréoles, etc., les soins du cultivateur. Elles sont presque toutes originaires
du Cap de Bonne-Espérance ; quelques unes croissent naturellement en Ethiopie 5 et une seule,
savoir, celle que je publie, a été découverte hors de l’Afrique. Ce sont de petits arbrisseaux dont le port
a de la grâce, dont la verdure est très agréable à l’oeil, dont les feuilles ponctuées répandent une odeur
aromatique lorsqu’on les froisse, et dont les fleurs sont ordinairement disposées en bouquet au sommet
des jeunes rameaux. Les espèces de ce genre cultivées à la Malmaison sont les D i o s m a oppositifolia,
obtusata, alba, rubra, ericoides, imbricata, pubescens, crenata, uniflora, pulchel/a, de M. Thunberg,
hirta Jard. de Malm., pag. et pl. 72, et quelques autres qui ont été envoyées comme nouvelles, mais
dont une seule a fleuri. Je me propose de publier incessamment cette espèce, à laquelle je donne le nom
de Cerefolium, parceque ses feuilles et ses fleurs répandent la même odeur que le Cerfeuil. Elle peut
être caractérisée par la phrase suivante :
D i o s m a Cerefolium. Foliis sparsis, patulis, lanceolatis, ciliatis, planis ; capitulis terminalibus; stami-
nibus quinque sterilibus 5 germinibus nu dis.
Expi. des fig. 1 , Fleur vue en dedans. 2 , La même grossie, dont on a enlevé le calice et la
corolle pour montrer l’attache et la forme des étamines. 3 , Un pétale onguiculé. 4 , Pistil grossi, dont
l’ovaire est entouré de cinq écailles. 5 , Une écaille.
(1) L’espèce que M. de Lainarck a nommée Betulina me paroil être la môme que le D iosma latifolia de M. Thunberg. Cette plante,
dont les feuilles sont orales, pubescentes en dessous, et sur lesquelles il n’existe qu'une seule rangée de glandes situées dans les sinus
des dents , est facile à distinguer de toute autre espèce du genre.
(a) Ne doit-on pas regarder comme synonyme du Diosma crenata l'espcçe désignée sous le nom de Latifolia par M. Andrews,
Botan. Reposit. 55 ? Cette plante, qui est du nombre de celles que l’on cultive à la Malmaison, a des feuilles opposées, glabres, ponctuées ;
et son inflorescence, analogue à celle du Diosma serratifolia, présente plus de fleurs axillaires que de fleurs terminales.