
 
		C a l i c e   très  p e t it ,  d ’u n e   seule  p iè c e ,  à  c in q   divisions  d ro ite s ,  ovales  e t  aiguës;  subsis-  
 t a n t ,  d e   la  c o u le u r   des  p éd icu les . 
 C o r o l l e  m o n o p é ia le , in s é ré e  sur u n  d isqu e  g la n d u leu x   s itué en t r e  le  calice e t 1 ovaire-,  
 en   c lo c h e ,  c reu s é e   d e   c in q   sillons,  divisée  à  son  lim b e   en   c in q   lobes  ovales ,  aigus  et  
 réflé chis   à  le u r   sommet;  se  flétrissant av ant  d e   tomber. 
 É t a m i n e s   d ix ,  attachées  à   la  base  d e  la  co ro lle   e t plus  cou rtes.  F i l e t s   a rq u é s ,  dilatés  
 dans  le u r   moitié  in fé r ie u r e ,  ré tré c is   e t en   alêne  dans la  su p é r ie u r e ;  d e là   c o u le u r   de  
 la   coro lle.  A n t h è s e s   rap p ro ch é e s   e t p re sq u e   réu nie s   p a r   le u rs   côté s ;  eng a inant le   
 s ty le ,  v a c illan te s ,  lin é a ire s ,  à  d e u x   lobes  surmontés  ch a cu n   d e   d e u x   soies  roid es,  et  
 creusés  en   dehors  à  le u r   sommet d e   d e u x   p o re s ; d ’u n  b ru n -c la ir .  P o l l e n  d  un .blanc 
 d e   neige ,  ,  '  -  . 
 O v a i k e   lib r e , g lo b u le u x , c reu s é   d e   c in q   stries,  g la b re ,  v e rd â t r e ,  en to u ré   à  sa base  de  
 d ix   glandes  alternes  a v e c  les  étamines.  S t y l e   c y l in d r iq u e , parsemé d e  q u e lq u e s  poils  
 p e u   ap p a rents,  b la n ch â tre ;  subsistant,  plus  lo n g   q u e   les étamines.  S t i o m a t e   obtus,  
 paraissant  g la n d u le u x   lorsqu’on  l ’ob se rve   a v e c   la  lo u p e . 
 C a p s u l e   d e   la  forme  d e   l ’o v a ire ,  en to u ré e   à  sa  base  p a r le   c a lic e ,  surm ontée d u   s tyle,  
 c reu s é e   d’un  omb ilic  à son  sommet,  divisée  en  c in q   loges ;  s’ou v ran t e n   c in q   valves,  
 re c o u v e r te   d ’une  poussière blan ch e .  C l o is o n s   membraneuses ,  ad h é ren te s  au  milieu 
 d e s   valves.  . 
 S e m e n c e s   nom b reu se s ,  o v ale s ,  g la b re s,  n o irâ tre s ,  insérées à   un  p la cen ta Central dont  
 le s angles  sont saillants  dans  les  loges. 
 Obs. i.° La plante que j’avois décrite et figurée dans le Jardin deCels, pag. et pl. 6o,souslenom d ’A n d b o m e d a   
 c a s s i n e f o l i a , a été depuis mentionnée dans la Flore de l’Amérique Septentrionale,  sous le nom d' A n d b o m e d a   
 s p e c i o s a   (i).  Cette espèce est cultivée  depuis quelques années en France,  de  semences rapportées d Amérique  
 par M.  Bosc.  Elle  est sujette  à se  couvrir  d’une  poussière blanche ;  et  dans  cet  état  elle  présente une  variété  
 accidentelle  qui  mérite  d’être  propagée  à  cause  du  bel  effet  que produit son feuillage.  Michaux s étoit déjà  
 assuré  que cette poussière blanche  étoit l’effet d’une maladie,  et  j’ai observé  chez M.  Cels  un  individu  dont  
 quelques  feuilles  étoient  blanches  en  dessous,  tandis  que  les  autres  étoient  d’un vert foncé sur les. deux surfaces. 
  On ne peut donc douter que X A n d r o m e d a p u l v e r u l e n t a  ne soit une variété de l’A n d b o m e d a  c a s s i n e f o l i a ;   
 et on  en  sera  entièrement convaincu,  si l’on  considère  que  les  feuilles  ont  la même forme, que l’inflorescence  
 est  la même,  et  que  les  fleurs,  ainsi  que les  fruits, ne  présentent pas la plus légère différence dans les parties 
 dont ces organes  sont  formés.  r •  a 
 2.0 L’espèce du genre qui se rapproche le plus de Y  A n d b o m e d a  cassinefolia, est celle que Linnæüs a nommée  
 Mariana. Cependant ces deux espèces différent par plusieurs caractères qui ne permettent pas de les confondre,  
 et qui les  font aisément distinguer. En  effet  dans \A n d r om èd e  mariana les  feuilles  ne  sont  point dente«,  
 les corolles  ont une forme ovale - cylindrique,  les  anthères  ne sont  point surmontées  d'arêtes',  et le  '™(t e| |   
 presque  conique. 
 E x p i.  (les f ig .  i ,   Fleur dont la  partie  antérieure  de la  corolle  a  été  retranchée,  pour montrer 1 attache et  
 la  direction  des  étamines,  a,  Une  étamine  grossie  et  vue  en  dedans.  3 , La même  vue en  dehors.  4 ,  îsii  
 grossi.  5 ;  Fruit. 6 , Capsulé  grossie  et  coupée  transversalement  pour  montrer les  cinq  angles  du  placenta.  
 | , Quelques  semences. 
 (i)  I l  n’est pas facile  de  prononcer quelle, est l’espèce  du  genre  AbdbOmbda  qui  mérite  exclusivement  de porter  le  nom  de  *Pec‘°™  
 M. Barlrom avoit déjà donné celui de formosissima « une autre espèce du même genre ;  et  cependant le nom àe formosissima n'u  etc a  op «i p  
 aucun  des Botanistes qui ont décrit ou mentionné la plante découverte par le voyageur Anglais. Celte plante a été nommée reticu a  p  ^  gens(¡e  
 populifolia par  Lamarck,  acumúlala par Aitpn,  lucida par  Jacquin,  et laurina  par  Michaux.  J e  crois devoir rapporter une  no e  e  
 du traducteur du voyage de Bartram ,  au sujet de cette dénomination fastueuse, A n  pbom e da formosissima.  "  jumóme 
 Linné rejette avec raison ces qualifications vagues, qui, n’exprimant qu'une comparaison entre la plante désignée et les autres esP«®®  . 
 genre, ne peuvent servir à la faire reconnoître,  que lorsqu’on les a toutes sons les yeux. I l entre d ailleurs tant d arbitraire dans  i  e  
 nous formons de la Beauté, que l’on ne peut donner pour caractère spécifique, cette qualité dont chacun se croit juge cornp  tent, e  o  
 juge diversement. Voyage dans Us parties sud.de [Amérique Septentrionale, par BaRTRAM ,  traduit par P. Y. Bf.NO IST ; vo .  i , pag.