
 
		O v a i r e   p en ta g o n e ,  p u b e s c e n t, v e r d â t r e .S t y l e   c y l in d r iq u e ,  trè s -c o u r t,  s a lo n g ean t  
 à  mesure  q u e   le   f ru it   se  forme.  S t i g m a t e s   c in q ,  d ’ab o rd   droits   e t  trè s - rap p ro -   
 ch é s ,  en suite   distincts  e t  re cou rbé s. 
 F r u i t   form é   d e   c in q   coq u e s   re c o u v e r te s   p a r   le   c a l ic e \  ovales ,  aiguës  à  le u r   base,  
 surmontées   d ’u n e   a r ê te , m onosp ermes ,  s’o u v ran t  in té r ie u r em en t ,  ad h é ren te s   par  
 le u r   face   in te rn e  à la base d ’u n  p la cen ta ch a rn u   e t an g u le u x  d o n t  elles se d é ta ch en t,  
 ainsi  q u e   le u r s   a rê te s ,  au  m om en t d e   la m atu r ité . A r ê t e s   d  a b o rd  attachées le   long  
 d e là  p artie s u p é r ie u r e  d u  p la c en ta ,  en su ite  libre s  dans p re sq u e  to u te  le u r   é ten d u e ,  
 rou lé e s   en  sp ira le ,  b arb u e s   in té r ie u rem en t. 
 S e m e n c e s   ovales ,  attachées  à  la  base  des  coq ue s  p a r  u n  c o rd o n  om b ilical q u i  s’insère  
 v e r s   le  m ilieu   d e   le u r   face   e x té r ie u re . 
 O b s .  i .° Le aenre G é r a n i u m   est un des plus nombreux du règne végétal, et un de  ceux dont  les  espèces  sont le  
 plus recherchées pour l’ornement des jardins. Tournefort en connoissoit environ soixante; Murrai en a mentionné quatre-  
 vingt-deux dans l’édition qu’il a donnée du Systema  Vegetabilium de Linnæus;M. Cavanilles en a décrit cent vingt-huit  
 dans ses dissertations sur les plantes monadelphiques; etM. Lamarch en a publié cent trente-une dans son Dictionnaire.  
 Les découvertes des Naturalistes voyageurs, et surtout celles de M. Thunberg,  ayant fait connoître un  grand nombre  
 de nouvelles espèces, les Botanistes ont senti la nécessité de subdiviser le genre G é r a n i u m . Ce travail devenu aujourd’hui  
 absolument nécessaire, avoit été entrepris en i 738,par Jean Burman, qui, dans l’ouvrage intitulé Plantæ Africanoe,  
 avoit divisé le genre G é r a n i u m   en deux ; savoir, Gé r a n i u m  et P é l a r g o n i u m  (i).  Ce savant Botaniste rapportoit  
 au genre G é r a n i u m  toutes les espèces dont la corolle est régulière,  et au genre  P é l a r g o n i u m  toutes celles dont  
 la corolle est irrégulière. L’Héritier ayant observé des différences importantes dans les espèces.à corolle régulière, crut  
 devoir subdiviser le G é r a n i u m  de Burman. Il établit le genre E r o d i u m  auquel il rapporta les espèces dont les étamines  
 au nombre de cinq étoient munies à leur base d’écailles alternes avec les filets, dont les arêtes des coques étoient  
 •roulées en spirale et barbues intérieurement;  et il  restreignit au  genre  G é r a n i u m  les  espèces dont les fleurs  étoient  
 pourvues de dix  étamines  sans écailles,  et dont les arêtes  des  coques étoient droites et glabres.  La division  introduite  
 par L’Héritier  a  été presque généralement adoptée. M.  Willdenow a décrit,  dans la  nouvelle  édition  qu’il  donne  du  
 Species Plantarum de Linnæus, trente-quatre espèces ¿ 'E r o d i u m  /  trente-neuf espèces de Gé r a n i u m  , et cent vingt  
 espèces  de  P é l a r g o n i u m .  Le  nombre  des  espèces  de  ce  dernier  genre  qui paroît  devoir  comprendre  beaucoup  
 d’hybrides, s’accroît encore de jour en jour dans les ouvrages des modernes,  etM. Andrews en a publié plusieurs qui ne  
 sont  point  mentionnées dans l’édition de M. Willdenow. Une subdivision de ce genre seroit extrêmement utile: et le  
 port des espèces dont la racine tubéreuse est  surmontée d’une nu de plusieurs hampes, si  différent de celui des espèces  
 pourvues  d’une tige, permet de présumer que  le Botaniste qui  pourrait étudier un  grand nombre de ces plantes,  trou-  
 veroit des caractères assez importants pour former  des  genres secondaires. 
 a.0 Je n’ai pas cru devoir  faire mention  dans la phrase spécifique du P é l a r g o n i u m   r a d i c a tu m ,  de la forme de la  
 racine  qui  étoit composée  de  deux tubercules.  Ce caractère, observé dans l’individu  que j’ai décrit,ne Seroit-il pas un  
 effet de la culture?  Existeroit-il également dans les autres individus de l'espèce ? 
 5.0 Le  nom  spécifique  donné par M.  Andrews à  la plante que je viens de  décrire,  lui  convenoit parfaitement. J’ai  
 dû néanmoins ensubstituer un autre,  parceque MM. Cavanilles (2),  L’Héritier f§ et Jacquin (4) avoient déjà employé  
 ce même nom pour désigner des espèces différentes entre elles, et toutes distinctes de celle que je publie. 
 4.0 Le P é l a r g o n i u m   radicatum paroît avoir beaucoup de rapports  avec le  G é r a n i u m  spathulatum de M. Andrews  
 ,  pl. 282; mais il en diffère surtout par son ombelle qui n’est point composée,  et par ses pétales qui sont obtus  
 et échancrés à leur sommet. 
 50 Ou cultive à la Malmaison un grand nombre d’espèces du genre P é l a r g o n i u m  ; savoir, P é l a r g o n i u m  triste,  
 lo b a tu m ,  f l a v u m ,  s t i p u la c e u m ,   ta b u la r e ,  a lc h im illo id e s ,   o d o r a ti s s im u m ,  g r o s s u la r io id e s ,  a lth oe o id ê s ,   b e tid in u m ,  
 a c e to s u m ,   s o n a l e ,   in q u in a n s ,   p e l t a t u m ,   c u c u l la t u m ,   v i t i f o l i u m ,   c a p ita tu m , f u l g i d u m ,   g ib b o s u m  L i n n .  ;  la n c c o -  
 l a tu m ,   te t r a g o n u m ,  c o r d i fo l i u m ,  v i s c o s u m ,   q u e r c i f o l iu m ,  r a d u l a ,   b i c o lo r ,   c r i s p u m ,   e x s t i p u la tu m  Ga v a n .;   h ir su -   
 t u m ,  p in n a t u m ,   r a p a c e  u n i ,   c r a s s ic a ü le ,  a c e r ifo liu m ,   c o i lu s c e /o h u m ,  c o ty le d o n is   A i t .  ;  d ip e ta lu m ,   c ilia tu m ,  g r a -   
 v e o û n s ,  tr i c u s p id a t u m ,  s c a b r u m  L ' H é r i t .  ;  lo n g i f o l iu m ,   h e t e r o p h y ï lu m ,m e I a n a n th o n ,   c a r n e u n i,  c h a m oe d r ifo liu m ,  
 to m e n to s u m  J a c q .  ; tr i c o lo r ,  e c h in a tu m  C ü r t . ;   et presque toutes les  espèces figurées  dans le  B o ta n is t s   R e p o s ito r y   
 de M. Andrews. 
 Expi.  des fig. 1 ,  Calice ouvert pour montrer le pédicule fistuleux,  ou le  tuyau qui  commence  entre l’insertion des  
 deux pétales supérieurs  et  qui  se prolonge dans l’intérieur du pédicule.  2, Un  des  pétales  supérieurs.  3 ,  Gaîne des  
 étamines, ouverte pour montrer les cinq filets alternes  qui sont  stériles.  4,  Pistil.  5 ,Fruit dont le  calice a été renverse  
 pour montrer les cinq coques.  6, Le même dont les coques se sont détachées du placenta, et dont  quatre ont été retranchées. 
   7 , Une semence vue sur la face où est situé l’ombilic. 
 (1) Ce nom avoit été proposé par Dillenius. "Ÿoy. Mort. Eltham. page 1/(9. 
 (2) Monadelphioe C/assis Ehse.rlaliones , vol. l , page 354 , pl.. 118,  fig-. *« 
 (3) Geraniologia, pl. 7. 
 (4) Icônes plantarum rariorum, pl. 519.