
 
		O v a i r e   a d h é ren t  au  fo n d   d u   c a lic e ;  g lo b u le u x ,  r e c o u v e r t   d e   poils  d ’u n   b lan c   de  
 n e ig e ,  divisé  en   trois  lo g e s ,  c o n ten a n t  u n   g ra n d   n om b re   d ’ovules.  S t y l e   d r o it ,  
 filifo rm e ,  plus  c o u r t   q u e   les  étamines.  S t i g m a t e   d ila té ,  tron q u é . 
 C a p s u l e   m em b ran e u s e ,  d e   la  g ros seur  d’u n e   g ra in e   d e   c o r ia n d r e ,  en tiè rem en t  .  
 re c o u v e r te  p a r  le  c a lic e  a u q u e l elle a d h è r e ,  e t   d o n t  les  lo be s   d u  lim be sont tombés ;  
 div isé e   en   trois  lo g e s ,  s’o u v ra n t  en   trois  v a lv e s ,  poly sp e rm e .  C l o i s o n s   ad h é ren te s   
 au m ilieu   des  valves. 
 S e m e n c e s   d e   c o u le u r   b r u n e ,  in sé ré e s   à   u n   tu b e r c u le   ad h é r en t   à   l’an g le   in té r ie u r   
 d e   ch a q u e   lo g e ;  p re sq u e   toutes  lin é a ire s ,  tro n q u é e s   à   le u r   sommet,  e t   s tériles;  
 u n e   seu le   g lo b u leu se   e t  fe r tile . 
 O b s .  I."  L ’espèce  que  je  viens  de  décrire  appartient  évidemment  an  genre  M e l a l e u c a ,   puisque  ses  
 étamines  sont réunies en  cinq paquets. Néanmoins,  comme  la  réunion  des  étamines  dans  chaque  paquet  
 n’a lieu qu’à  la hase  des filets,  il  semble  que le M e l a l e u c a   m y r t i fo l ia   tend  à  se  rapprocher  du M e t r o s 
 id e r o s ,   et  qu’il  établit une  transition  entre  ce  dernier  genre  et  celui auquel  j’ai du le  rapporter. 
 a."  Le caractère de filets simplement réunis  à  leur base dans chaque paquet d’étamines, existe également  
 dans les M e l a l e u c a   s q u a r r o sa   et s ly p h e l o id e s ,   S u i t e   :  et l’affinité  de ces espèces  avec le  genre M e t r o -  
 e id e r o s   fournit  une  nouvelle  preuve  de  la  supériorité  de  l’ordre  naturel  sur  toutes  les  distributions  
 arbitraires.  En  effet,  dans l’ordre naturel  les  genres  M e l a l e u c a   et  M e t r o s id e r o s   se. trouvent placés  
 immédiatement à  la  suite l’un  de l’autre ;  tandis  que dans le  système sexuel, la considération des étamines  
 libres  ou réunies en plusieurs paquets, nécessite la  séparation  de  ces  deux  genres,  et  détermine  dans des  
 classes très-éloignées la place  qu’ils  doivent  occuper. 
 3v  j l .  Smith a  divisé le  genre M e l a l e u c a   en  deux  sections, dont l’une comprend les espèces qui ont les  
 feuilles  alternes;  et l’autre  celles  dont  les  feuilles  sont opposées.  Le M e l a l e u c a   m y r t i fo l ia   se  distingue  
 par  un  grand  nombre  de  caractères,  des  espèces  que  renferme  la  dernière  section; mais  il  a  beaucoup  
 d’affinité  avec  le  M e l a l e u c a   sq u a r r o s a  qui  a  été placé, par MM. Smith etWilldènow, dans la  section des  
 espèces  à  feuilles  alternes.  Il paroît néanmoins  en  différer non  seulement par  ses  feuilles  constamment et  
 parfaitement  opposées; mais  encore  par  ses fleurs  d'un  jaune  de soufre,  et au nombre  de trois dans l’ais-  
 selle de chaque bractée. 
 4.°  M.  Smith m’a  appris  que  l’espèce  de M ê l a  le v  c  A  décrite  et figurée  dans  cet ouvrage, pag.  et pl.  4 ,  
 sous  le  nom  de  gnidioefolia,  étoit  la máme que  son M e l a l e u c a   thymifolia. M. Andrews  a publié  cette  
 même plante,  à peu près  en même temps  que moi, sous le nom de M e l a l e u c a   c o r ó n a la ,   Botan. Reposit.  
 078.  Il  faut  encore  ajouter  à  ces  deux  synonymes,  le  M e t r o s id e r o s   calycina  de M.  Cavanilles. Voy.  
 Anales de  Ciencias Naturales,  n.°  18,  pag.  32g. 
 Expi.  des Jig.  x, Une  feuille  grossie, pour  montrer  ses  nervures.  2, Trois  fleurs  dans l’aisselle  dune  
 bractée.  3 , Une fleur  ouverte  et grossie, pour montrer l’attache  et la forme de tous  ses organes.