
 
		O v a i r e   lib r e ,  g lo b u le u x ,  c reusé   d e   c in q   sillons,  r e c o u v e r t  d ’é ca ille s,  e n to u ré  à  sa  
 base d ’un  d isqu e  g la n d u leu x  e t p eu  appa rent. S t y l e   c y lin d r iq u e , g la b r e , v e rd â tre ,  
 u n   p eu   plus  lo n g   q u e   les  étamines;  subsistant.  S t i g m a t e   t r o n q u é , g lan d u leu x .  
 C a p s u l e   ovale  e t   p en ta g o n e ,  ob tu s e ,  en to u ré e   à  sa  base  p a r   le   c a l ic e ,  divisée  en  
 c in q   lo g e s ;  s’ou vran t  en  c in q   valves  réu nie s   en   dehors  p a r   au tant  d e   nervures   
 saillantes  q u i  se  d é ta ch en t  dans  la  p arfaite  m atu r ité   d u   fru it.  C l o is o n s  membraneu 
 se s , ad h é ren te s   au m ilieu  des  valves. 
 S em e n c e s   très  n om b reu s e s ,  lin é a ire s ,  d ’un  b lan c   jau n â tre .  P l a c e n t a   cen tra l,  
 c y lin d r iq u e   dans  sa  partie  in f é r ie u r e ,  d ilaté  v e r s   son  som m e t,  e t  à  c in q   lobes  
 saillants  dans  les  loges. 
 Obs.  i .° Michaux a mentionné  dans sa Flore de l’Amérique Septentrionale deux variétés de Y A n d rom èd e   
 ferruginea  : l’une  qu’il  nomme arborescens dont les  feuilles  sont plus  rapprochées,  et dont les fleurs sont  
 plus  nombreuses;  et  l’autre  qu’il  appelle fruticosa  dont  les  rameaux  sont  pliants,  et  dont  les  feuilles  
 plus  aiguës,  sont  relevées  en  dessous  de  veines  saillantes.  Ces  deux  varié tés. cultivées  à  la Malmaison  et  
 chez M. Gels,  se maintiennent  en conservant le  port ou  la physionomie qui leur  est propre. La  première  
 fleurit  au commencement  du printemps,  et la seconde à  la  fin  de  cette  saison. 
 2.0  Parmi les variétés que présentent la plupart  des  espèces  du  genre A n d r om ed a , j’en  ai  observé une  
 de  Y A n d r o m e d a   ca ly cu lata ,  qui  n’est  décrite  dans  aucun  auteur,  et  qui  mérite  d’être  connue.  Les  
 feuilles  de  cette  variété  sont  linéaires  et  en lance,  et  les  fleurs  présentent  une  corolle  tantôt  formée de  
 cinq  pétales,  tantôt monopétale  et  parfaitement  labiée  :  la  lèvre  supérieure  est  alors,à  trois  dents,  et  la  
 lèvre  inférieure plus  courte,  est à  deux divisions profondes.  Les  étamines  soit  des  fleurs  à  corolle polypé-  
 tale,  soit des fleurs  à  corolle labiée, sont ordinairement  au nombre  de  quatre,  et  elles  ne  s’élèvent jamais  
 au  dessus  de  cinq.  Je désigne par  le  nom  d’anomala cette variété singulière que j’ai observée,  il y  a quatre  
 ans,  chez M.  Cels,  et  dont je  conserve un  exemplaire  parfaitement caractérisé. 
 3.° Lés nervures  dont les  capsules  de Y A n d r om ed a  ferruginea  sont relevées,  se  détachent dans la  parfaite  
 maturité  du fruit,  et alors  les valves se  séparent spontanément.  J’ai  observé  la  même  conformation  
 dans les  fruits  des A n d r om ed a  paniculata L .,  racemosa L .,  coriacea A i t , ' etc. 
 l\..°  Les  plantes de la  famille des Bruyères,  et celles des Rosages  sont très nombreuses  dans le jardin  de  
 la  Malmaison,  et  elles  y  sont  cultivées  avec  le  plus  grand  succès.  Les  espèces  du genre  A n d r o m e d a   
 s’élèvent à  douze, sans  compter les variétés : savoir, A n d r o m e d a  Daboecia (i), L i n n .; A n d r o m e d a   
 polifolia L i n n . ;  A n d r o m e d a   inariana (2)  L i n n . ;   A n d r o m e d a   cassinefolia,  var.  nuda, Hort.  Cels.  
 pl.  60; Andromeda cassinefolia, var. pulvendenta,  Hort.  Malm.  pl. 79; A ndr omed a  ferruginea A i t .  et  
 Hort. Malm.  pl. 80; A ndr omed a  paniculata L i n n . ;  A ndr omed a  arborea L i n n . ;  A ndr omed a  racemosa  
 L i n n . ;   A n d r o m e d a   acuminata  A i t . ;   A ndr omed a   axillaris A i t . ;  A n d r o m e d a   coriacea A i t . ,   et  
 A n d r om ed a   caliculata L in n . 
 Expi.  des f ig .   1 ,  Fleur  grossie  dont  la partie  antérieure  de la  corolle  a  été retranchée,  pour montrer  
 son attache  et'celle des  étamines.  2, Une  étamine grossie  et vue  en  dedans,  pour montrer les  deux pores  
 situés  au  dessous  du sommet de  l’anthère.  3, Un  fruit.  4 , Une  valve  grossie  et vue  intérieurement,  pour  
 montrer la  cloison.  5, Placenta  grossi. 6, Quelques semences  de  grandeur naturelle. 
 (0 Cette.espèce a été rapportée par M.  de Jussieu, au genre Mbszibsib  établi  par M.  Smith dans  Le troisième  fascicule  des  Planlarum  
 Icônes, pag. et pl. 56.. 
 "  (a)  La plante figurée sous le nom d !A d b r o u b d a  mariana dans le  troisième vol.  des  Icoxbs  de M. Jacquin,  pl.  /¡G5 , me  paroit être