G a l i c e d ’u n e seule p iè c e , b e a u c o u p plus g ra n d q u e toutes les autres parties d e la
f le u r , d ra p é ou hérissé d e poils cou r ts e t s e r ré s ; d iv is é en q u a t r e o u c in q d é c o u p
ures p ro fo n d e s , o v a le s , a ig u ë s , c o n c a v e s , long -temps dro ites e t r a p p ro ch é e s ,
en suite o u v e r te s e t en form e d e ro u e .
P é t a l e s q u a tre ou c in q , insérés à la base d u ca lice e t a lte rn e s a v e c ses divisions;
ov ale s , aigu s , co n c a v e s , très-petits, semblables fi des écaillés.
É tam i H e s q u a tre o u c in q , a y an t la m êm e atta ch e q u e la c o r o lle , opposées au x pétales
e t d e u x fois plus grandes. F i l e t s d r o it s , c y l in d r iq u e s , g la b r e s , blanchâtres.
J n t h è r e s v a c illa n te s , o v a le s , o b tu s e s , à d e u x lo b e s , sillonnées la té ra lem en t,
■ s’o u v ra n t au sommet p a r d e u x p o r e s ; d ’u n ja u n e c o u le u r d e miel. P o u s s iè r e
f é c o n d a n t e d ’u n b la n c d e n e ig e . '
O v a i r e lib r e , g lo b u le u x , c reu s é d e trois s illons, trè s -v e lu , b la n ch â t r e , d e u x fois plus
lo n g q u e les é tamines , divisé en trois lo g e s q u i co n t ie n n en t ch a cu n e d e u x o u q uatre
ovules insérés à l ’an g le c en tra l. S t y l e d r o i t , c y l in d r iq u e , g la b r e , trè s -c o u rh
S t i g m a t e simple.
C a p s u l e r e c o u v e r te p a r le c a lic e , g lo b u leu s e , c reu s é e d e trois sillons, paraissant
d ra p é e lo r sq u ’on l ’ob se rve a v e c la lo u p e ; d iv is é e en trois lo g e s , s o u v ra n t en trois
valves. C l o i s o n s ad h é ren te s au m ilieu des valves.
S e m e n c e s insérées à l’ang le c en tra l des lo g e s , au n om b re d e d e u x ou d e q u a t r e .........
O r s 1." L a dénomination exacte des différents organes de la fructification, est dé la plus.grande importance
pour les progrès de la Botanique. Elle facüite souvent la connoissance de la p lace que doit occuper dans
l ’ordre naturel, une plante qu’on ne peut rapporter à aucun des genres connus. L e L a s io p e t a l u m ferrugt-
neum semble fournir une preuve de cette assertion. C e genre paroit, d’après son port qui a quelque ressemblance
avec celui du L bd um , et Sür-tout d’après ses anthères qui sont creusées de deux pores à leur sommet,
devoir appartenir à l ’ocdre des Bruyères ; mais en considérant les folioles situées au sommet de ses pédicules,
comme des bractées ; en donnant les noms de calice et de pétales aux organes que M. Smith a appelés corolle et
glandes on remarque déjà une analogie entre le L a s io p e t a l u m et quelques Bhamnoïdes. Cette analogie
acquiert une nouvelle force, lorsqu’on réfléchit, H que les vrais calices doivent envelopper les fleurs avant
leur épanouissement, e t que cette fonction n’est point remplie par l’organe auquel M. Smith a donné le nom de
calice; 2.0 que les pétales semblables à ceux du R e a m n u s , du Z i z i p m j s , d u P a l iu r u s , du V e n t i l a g ù et de
quelques espèces du C o l l e t ia , sont insérés au calice, alternes avec ses divisions et en même nombre ; 3.° que
les étamines pareillement insérées au calice, sont en nombre égal à celui £es pétales et leur sont opposées;
4.0 que les semences ne sont point attachées à un axe ou placenta central. Si l ’on pouvoit ajouter a ces caractères
celui d’un embryon plane et entouré d’un périsperme cliarnu, il seroit évident que le L a s io p e t a lu m
ferrugineum appartient à la famille.des Rhamnoïdes ; mais les semences de cette plante ayant a vo rté, je n ai
pu observer leur structure intérieure, et j’ai cru devoir citer avec doute l ’ordre auquel je présume néanmoins
qu’on doit la rapporter. ' ( ,
a.» j ’ai trouvé dans l’herbier de M. Thibaud, professeur de Botanique à l’école de Médecine de Strasbourg,
une nouvelle espèce de L a s i o p e t a l u m , remarquable surtout par les bractées situées au milieu des pédicules.
Cette espèce que je nomme ledifolium, comprend deux variétés, dont une à feuilles plus larges et plus rapprochées,
et l’autre à feuilles plus étroites et plus écartées. Elle peut être caractérisée par la phrasé suivante :
L a s i o p e t a l u m ledifolium. Foliis oppositis, patulis, lineari-lanceolatis ; pedunculis uniiloris.
Eæpl. des jîg. 1 , Fleur vue par derrière pour montrer lés trois bractées situées au sommet du pédicule.
2 , Fleur vue en dedans. 3 , Une portion du calicè vue en dedans pour montrer l’attache- et la situation de la
corolle et des étamines. 4, Une étamine avec un pétale qui a été un peu écarté, afin de distinguer plus aisément
cés deux organes. 5, Pistil. 6 , Le même coupé transversalement. 7 , Fruit. 8 , Capsule mise à nu. 9 , Une valve
vue en dedans, pour montrer la cloison et les semences insérées à sa base. (Les Üg. 4? -%■ 9
sont grossies).
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