
 
		NYMPHÆA  C Æ  RU  L E  A. 
 Fam.   des  M o r r è n e s ,   J t r s s .  —  P o l y a n d r i e   M o n o g y n i e ,   L jutn-. 
 N YM PHÆ A   foliis  cordato- subrotandis, répandis  j  laciniis  calicinis  petalisque  lanceolatis ;  antheris  
 appendiculatis. 
 N t m p h æ a  flore cæruleo odoratissimo,  CapitisBonæ Spei. B r e y n . Prodrom. 2. pag.  86. 
 N ym m æ a   ccerulea.  S a v i g n y ,   Décade Egyptienne,  n°  5. A n d r e w s ,  Eotan.  Reposit.  igy. 
 Plante  lierbacée-,  vivace,  originaire  d’Afrique,  croissant  naturellement  au  Cap  de  Bonne-Espérance,  et  en Egypte  dans  les  
 terreins indndésparleNil;  cultivée à la Malmaison de jeunes individus envoyés d’Angleterre. Elle passe l’iuver dans la serre chaude,  
 et fleurit sur la fin de l’été. 
 R a c i n e   en  forme de poire,  de la  grosseur d’ un oe u f  de pigeon , parsemée  de  radicules  ,  
 noire  en  dehors  ,  d’un  blanc  jaunâtre  en  dedans.  R a d i c u l e s   alongées  ,  ch arn u e s,  
 c y lin d r iq ue s , hérissées  d’un  chevelu  c o u r t ,  blanchâtres  : les  supérieures  plus minces,  
 terminées  a  le u r   sommet  par  un  tubercule  arrondi  q u i,  après  avoir  donné  naissance  
 à   un nouvel  in d iv id u ,  se détache  de  la  plante mère. 
 P é t i o l e s   n om b reux , insérés  au collet  de  la   ra c in e ,  s’élevant  jusqu’à   la   surface  de  
 l ’e a ii,  cylindriques ,  légèrement  comprimés,  ch arnu s,  g la b re s ,  p lian ts,  verdâtres  et  
 teints  de  r o u g e ,  dé  la   grosseur  d’ une  plume  à  écrire j  implantés  dans  le   milieu  de  la  
 surface  inférieure  de  la   fe u il le ,  et se  divisant  ou s’épanouissant  en  plusieurs  nervures  
 rayonnantes  e t  ramifiées  celle  qui  traverse  la   partie  supérieure  et m oyenne de  la  
 fe u il le ,  saillante $ les  autres p eu  sensibles. 
 F e u i l l e s   à bords  roulés en  dedans, lorsqu’elles se  développent5  ensuite p lanes, flottantes  
 à  la   surface  de  l ’e a u ,  pavoisées,  arrondies,  en  coeur  à  le u r   b a s e ,  à lobes écartés*  
 et  aigu s ,  légèrement  ondées,  p eu  épaisses,  d’un  ve r t  foncé  e t  luisantes  en  dessus,  
 lavées,  en  dessous  de pourpre ou  de  v io le t ,  longues  de  seize  d é c im è tre s ,  larges  de  
 douze. 
 P é d o n c u l e s   n ombreux ,  ayant  l ’insertion,  la   forme  et  la  cou leur  des  pétioles j  à une  
 f le u r ,  s’ élevant  au-dessus  de  la  surface de  l ’eau j  dro its,  lorsque  la  fleur  est  épanouie ;  
 se.  renversant  horizontalement  et  côurbés  vers  le u r   sommet,  lorsque  la   fécondation  
 s’est : opérée. 
 B o u to n s   des  F l e u r s   ovales-oblongs,  obtus,  relevés  de  quatre  angles  peu  saillans  :  
 s’épanouissant  successivement. 
 F l e u r s   d’un  bleu  ten d re ,  de la   grandeur de  celles  du  Nénuphar  b la n c , p eu  o u verte s,  
 répandant une odeur douce  et  suav e,  subsistantes trois à quatre  jo u r s , s’ôuvrant sur les  
 dix   heures  et  se  fermant à  d e u x , ne  sè plongeant point dans l ’eau pendant la  nuit. 
 C a l i c e   à  quatre  divisions  profondes,  peu ou verte s,  en la n c e , presque obtuses, relevées  
 de. huit à dix nervures, peu apparentes j  d’un v e r t foncé en dehors et  tachetées  de points  
 pu  de  petites  lignes  d’un  pourpre  noirâtre  ,  d’un  blanc  layé  de  b leu  en  dedans $  
 subsistantes. 
 P é t a l e s   seize ou vingt,  insérés  vers la partie  inférieure de  l ’ovaire,  et paraissant être