
 
		O v a i r e   lib r e ,  o v a le ,  g la b r e ,  d’ un  v e r t-fon c é   ,  creusé  d’ un  sillon  sur  chaque  face.  
 S t y l e   filifo rm e ,  b la n ch â tre ,  de  la   lo n gu eu r  d u  tube.  S t i g m a t e   à  d eu x   lobes  tre s - 
 rapprochés.  '  .  , 
 C a p s u l e   presque  entièrement  recou ve r te  par le   c a lic e ,  de  la   forme  de  l ’ovaire  ,  divisée  
 intérieurement  en  d eu x   lo g e s ,  s’ouvrant  en  d eu x   valves.  C l o i s o n   formée  pal:  les  
 rebords  rentrans  des  valves.  P l a c e n t a   c e n t r a l, o b lo n g ,  comprimé  ,  libre  ou n  adhé-  
 rant  pas  à  la  cloison.  i* 
 S e m e n c e s   nombreuses ,  t r è s -p e t ite s ,  de  cou leur  de  ro u ille ,  paroissant  tu b e r cu lé e s ,   
 lorsqu’on le s   observe  à la  loupe. 
 0 „   J’ai  rapporté  dans  le  TaUeau  du Règne  Végétal,  le M in v i .u a   et  Ï R u in v s  ,k  la  famille  des  P er-  
 sonnées  ou  Scrophulaires  de  Jussieu;  parce  que  dans  ces  deux  genres  la  cloison  du  fruit  est  formée,  se  on  
 l ’observation  de  G a r tn e r ,  par  les  rebords  rentrans  des valves.  Ces  deux  genres  sont placés  immédiatement a la  
 suite  l’un de l ’autre  dans  l’ordre n aturel, et ils ont cntr’eux  la  plus  grande  affinité.  En  effet,  les  seuls  caractères  
 oui  peuvent servir à les distinguer d’une manière  tranchée, sont le tube plus grêle et plus long dans le M a n u  a x a   
 que  dans  l 'È i t iN V s ,  et  les  lobes  de  la  corolle  toujours  entiers  dans  le M a n v z b a   ,  échancrés  en  tout  ou  en  
 partie  dans Y B r zn u s .  E n   admettant pour  la  distinction  de  ces  deux  genres,  les  caractères  qui  viennent  d  être  
 énoncés,  i l   semble qu’il ne  faut  pas  conclure avec l’auteur du Dictionnaire de Botanique ,  vol.  5  pag.  704■  q » °   
 l ’on  doive  entièrement supprimer  le B v o n n b z la   ,  et rapporter les espèces de ce genre  dont les lobes  de la  c cic   
 sont  échancrés en  tout ou  en partie à Y S r in v u  ,  et celles dont  les lobes  de  la  corolle sont entiers au M a n u z .u a   
 L e   genre B v c n n u r a   se  distingue sur-tout de  Ï E u in v b   et  du M a n u z .u a   par  la  cloison  de  son  fruit  qui  est  
 opposée  au x  valves ;   et  ce  caractère  qui  fixe  sa  place  dans  la  Famille  des  Pédiculaires  ,  en  éloigne  les  J t a »   
 et M a n u l e a   dont  la  cloison  du  fruit  parallèle  aux  va lve s,  annonce  que  ces  genres  appartiennent  41 Ordre  
 des  Scrophulaires. 
 .  Après  avoir  exposé  les  caractères  génériques  et  distinctifs  des  B v c h n u u a ,   E h z n v s   et M a n v i .u a  ,  d.  
 seroit  utile et même nécessaire de vérifier  les  espèces  qui  ont  été  rapportées  à  ces  trois  genres  et  de  déterminer  
 celui dont  elles  doivent faire  partie.  Mais  ce  travail  important ne peut être  entrepris  que  par le Botaniste  qu,  a  
 observé  ces plantes dans leur  pays natal,  ou par  celui qui les possède  dans ses collections. 
 3-  L e  M a n v z .u a   oppoeitijlom. paroit avoir beaucoup de rapports avec le B u c z zn e u a   pedunculata, Amnmws  
 Botanietzepoeilon ,  84, mais  il  s’en distingue  aisément par  ses  fleurs plus petites,  par  ses pédoncules  beaucoup,  
 plus  courts,  par  ses  corolles  dont  les  lobes  sont  arrondis  à  leur  sommet,par  la  forme  des  étamines,  par  la  
 situation  des  anthères,  et sur-tout par  la  disposition  respective des  valves  et de la  cloison. 
 B o n i   deefig. I  Fleur vu e  de  côté,  a ,  Corolle  ouverte et  grossie, pour montrer l’attache des étammes.  5 , Une  
 étamine  grossie et vue de  côté, pour montrer  la  situation  des  anthères.  4 ,  Calice et pistil grossis.  5 , Pistil grossi,  
 pour  montrer  la  forme  de  l’ovaire,  et  le  stigmate formé de deux  lobes.  6 ,  Capsule grosue et  coupée  transversalem 
 ent,  pour montrer  la   cloison  formée  par  les  rebords  rentrans des  valves  et  le  placenta  central.  6 ,  Quelques  
 semences.