P é d i c u l e s f i l i f o rm e s , c o n t o u r n é s , d e l a l o n g u e u r e t d e la c o u l e u r d e s f le u r s .
Fleurs Mâles.
C a l i c e d’une seule pièce, à trois divisions peu ouvertes, en lance, aiguës, égales.
É t a m i n e s trois, attachées à la base du calice Internes avec ses divisions, et de la même
longueur. F i l e t s capillaires, ün peu tortueux. A n t h è r e s arrondies, à deux lobes,
s’ouvrant latéralement.
Fleurs Femelles.
C a l i c e d ’u n e s e u l e p i è c e , à c i n q d é c o u p u r e s d r o i t e s , e t d e la f o rm e d e c e l l e s d u c a l i c e
d e s f l e u r s m â le s .
O v a i r e faisant corps avec le calice dans sa partie inférieure ; ovale, légèrement comprimé,
blanchâtre. S t y l e latéral, capillaire, courbé à son sommet, plus long que le
calice. S t i g m a t e simple, aigu.
F r u i t (Involucre Commun subsistant) g lo b u l e u x , d e l à grosseur d’une cérise, charnu,
creux, d’un brun foncé, parsemé de tubercules affaissésj contenant un grand nombre
de semences.
S e m e n c e s d e là forme des ovaires, recouvertes d’une substance d’abord gélatineuse,
charnue et diaphane, ensuite desséchée et membraneuse.
Obs. i .° J’ai observé avec la plus grande attention les fleurs femelles de la plante que je viens de décrire, et leurs
stigmates m’ont paru toujours parfaitement simples.
2.0 Le Ficus rubiginosa paraît avoir quelques rapports avec le Ficus benghalensis ; mais il s’en distingue par
plusieurs caractères, sur-tout par ses fruits tubercules, et par ses feuilles de couleur de rouille en dessous.
5.0 L’histoire des espèces qui appartiennent au genre Ficus, ne paraît pas encore suffisamment éclaircie. 11 est vraisemblable
que Tournefort n’a connu que les Ficus Carica et indica, puisque ce père de la science dit formellement dans
ses Institutiones Rei Herbarioe, que c’estd’après l’autorité de Plumier, qu’il a rapporté au genre Ficus les autres espèces
qu’il cite. Linnæus, dans l’édition de 1762 du Species Plantarum, n’a indiqué que huit espèces du genre; et il a passé
sous silence plusieurs de celles qui avoient été découvertes en Amérique par Plumier. Reicbard, dans l’édition qu’il a
donnée, en 1780, du Species Plantarum, a mentionné douze espèces. M.Thunberg en a cité vingt-sept dans une dissertation
sur le genre Ficus, qui a paru en 1786. Aiton a ajouté six espèces nouvelles dans l'Hortus Kewensis imprimé en 1789.
M. de Lamarck, en 1790, a décrit vingt-neuf espèces, dans le Dictionnaire Botanique de l’Encyclopédie méthodique.
Vabl a publié, en 17.90, dans la première partie de ses Symbole Botanicoe, plusieurs espèces de Fi
à Linnæus, a Reicbard, et à M. de Lamarck. Ainsi le nombre des espèces du genre Fij
us, inconnues .
t parfaitement
décrites et caractérisées, s’élève aujourd’hui à près de cinquante ; mais il en est encore plusieurs, soit dans l'Hortus
Malabaricus deRheede, soit dans la Flora Indica de Burmann, soit dans le Prodromus Floruloe Insularum Australiutn
de Forster, etc., qui ont besoin d’un plus grand développement dans leurs caractères, pour être aisément distinguées des
espèces qui paraissent avoir quelques rapports avec elles, et pour être,comprises avec certitude dans lé tableau des
espèces du genre.
4.0 Le Ficus Carica est la seule espèce du genre qui croisse en Europe. Les autres sont originaires des Antilles, de
ridionale, des Isles de France et de la Réunion, et sur-tout des Indes l’Amérique Méi Orientales. Il paraît, d’après les
s de Bergius et de M. Thunberg, de Wallhe: t de Michaux, que le Cap de Bonne Espéra
Septentrionale ne produisent aucun Figuier.
5.0 Plusieurs espèces de Figuier nous présentent dans leur manière de se propager,
variées que la nature déploie pour la reproduction des végétaux. Rheede nous apprend 1
indica, religiosa, benjamina, etc., poussent de leur tronc, que trois hommes pourraient à
d’où pendent de longs jets cylindriques ou des rameaux qui gagnent la terre et s’y enracir
forment de nouveaux troncs qui pullulent à leur tour ; de sorie qu’un seul arbrè couvre so
assez vaste pour pouvoir contenir un grand nombre de personnes. Les habitants de l’Inde,
:, et que l’Amérique
s ressources nombreuses et
e les Ficus Benghalensis ,
ine embrasser, des branches
il. Bientôt les jets enracinés
•eut de ses rejets une étendue
1 dirigeant les nouvelles productions
, et en coupant celles qui pourraient nuire au but qu’ils se proposent, pratiquent des allées voûtées pour se mettre
à l’abri de l’ardeur du soleil, et forment des berceaux qui leur servent de temples. Le Ficus religiosa, une de ces espèces,
est ainsi nommé, pareequ’on le plante autour des pagodes. Les Indiens croient que leur dieu Vislnu est né sous le feuillage
de cet arbre.
6.0 On cultive à la Malmaison le Ficus Carica et plusieurs des variétés de cette espèce, les Ficus benghalensis e t
religiosa L in n mauritiana , laurifolia, arbutifolia, scandons, LsiM., et rubiginosa, Jard. de la Mal 111., pl. 1 »4-
Expi. des fig. 1 »lucre-coupé longitudinalement pour montrer lès écailles situées à son sommet, cl les fleurs qui
tapissent scs parois e flet ,Ui : flei :. (Figures grossies).