, | f i £ 2 i ' V T A B L E lA V X 1
fidèles à la v ille de C jrao , s’ en dètacfiaenE-ep r i i S , & '
Ik’ val j ^ ,
de leur changement, ils. cédèrent à cette ville le chateau
x ' -
’ 1 ientô caprè s , les Comafqùes le ruinèrent j & après a ï >ir
châtié les Milan u . * le leurs nouvelles poffeffi. ms , ils firent
éprouver aux habirans de L u g a 10 cous les effets c le leur
s y lli^ t i^ e a v . < t ‘ t > ^ V 1* 1 , r ,™
en | z ÿ i j Ma thieu V tfco iü L , Seigneur 'dé1 M ilan , priva
les K ita ni de leur Juriififiaion. Quelques années après, en
r j o a , 'Franchi R z,vle chef le la Faction Gïbd lin e ^
en I >mbaidie, enleva aux V ifco n ti la Seigneurie de L u -
gauo ; il devintrmême Seigneur de la v ille dé Gomo. Ses
defcendansjpofiederenr la val k e de Lupyinn j U fqii'V.niy no,,
que Lou is X I I , R o i de France 1 conquit tout le Milanèz.
I ls avoient livré ( 3 ) , dès l ’an 14.1«, la v ille de Com o à
Philip p e, Élue e M 1. C e Pt le ; leur avoit àffuré en
retour la pofTellion du Comté de,Put* 1 10.'1 an1 1 JT2',
Maxin ilien S I jr c e , D u c d M ilan , ayant chaflféd'Italie
les 1 rancors, pai le confeil du Pape J u l e l l , & par le fe -
r cours des V énitien s, des Suiffes & d e s G r ifo n s, crut ne
p ou vo ir ’mieux témoigner fa: rec mnoiflance à ces Rép u bliques
, qu’en leur fiilant part d’une portion de fon Duché.
ÏJ donna les quatre Bailliages de Lug an o , Mendrifio ,
io c a r n o & de v al -M a g g ia , aux douze Cancons qui com-
pofoienc alors la République de S uiffè s , & la Valte line j
aux Grifons. T ro is an après, en 1 y 1 y , François I , R o i
de F r n c e , ayant battu les Suiffes à la journée de Mari-
g „ a J , fit la paix ave<: eux , & leur confirma la donation
de ces Bailliages. Ce tte conceflion a été rappellée & ratifiée
da is tous les Tra ités que les Souverains du Mil nez
ont fiies depuis a vec les Suiffes. L e Tra icé ( 4 ) de V i r e f i y
conclu en 1755, entre la Cou r de V i f nne te les Cantons,
iim It limites du Milanez Autrichien & de la Suiffe
'Û kràm ontaine. -
L e s B ailiffs des Cantons ont un pouvoir prefque illimité.
Ç elui de Lug an o ju g e feul toutes les affaires civiles &
criminelles. I l y a cependant appel devant le Syadicat. L e
Secrétaire BàiUival^ltf Lieutenant : BaUlival, lès d è^ixFiff
, eaux., Êç les la v o ix c o n -
fiilrativei Le\Lieutenant -R ü lliv a l a unè
K -)f L A * S <U flS
„ticuliere en affaires civiles,, Indépendante du B a iliff, ’mais’
'à"ônt lês ajâ|igi§ fe portent immédiatement au Syndicat.
A©feiàqHe'Baillif noninïê'Ç©:n Xz’ê«/:e/za/z/poiir'lë‘ temps des
deux ans que dure fon gouvernement. L e s Cantons co->
régens *no.^®0C lë^ S e c ié ta iie-B a illw a l } q u i, en cette
qualité, affifte au S y n d i c a t ,^ il dreffe lesidécidons. C e
pour l ’exécution des ordres, & i l a une .garde-de deux fol-
ffatst/foid'oyés-'par le B ailliage.
5i J^ u s ïes ans en E té , les douze Cantons co -ré g en s *
envoient chacun un Député'.pou.r -former le1 S yndicat U ltramontain
, onffonne c e ^ |M l’Affemblée annuelle,- de
.ce^- Députés 3. q^®(lôwerit\ê‘tre:rendus à L u g^ o ^ a^ y é illé
de S . Laurent le p A o û t i . l à ^ l ^ ^ f ^ l é ^ ^ ^ r o r i : leur
fonction eû d’examiner, la conduite-& les comptes des Bail-
lifs communs j de juger des appels^ qui furviennent , de
redreffen les torts ^ d'é tablir de bonnes lo ix , depréfenter
les nouveaux B ailiffs aux Sujets , ■ & de rec ev o ir l a preffà«
tion- du ferment. Cette inâallation fe fait. fuceeffivement"
dans les chef- lieu x où r-éfident ces Bailli-fs.- Açrès Javell^
türe du S yn dica ktd e ju ü g£ n|^ en tiennent un
autre hLocarno 3 p ouf les affaires de ce Bailliage & de celui
de val-Maggia. T o u te s le s caufes civiles fe .jugent en allemand
5 quoique l’italien fo it la langue du p ays.Xes Baillifs-,
eux un Interprète italien. L a langue ides habitans eft un
Italien, corrompu. Dans le v a l-M a g g ia il y a un v illag e :
ronné de toutes parts de Parpiffes italiennes.
L e B a illia g e de Lugano jou it de p rivilèges confîdéra-;
blés ! i l ig le droit d’é,tab|ir des lo ix civiles fous l ’approba-
tiqn cependant d u^ ^ é / ic a r , de taxer l e ^ e ^ è s & f f^ F 1^ :
noies 3. d e faire d®s. Réglemens concernant la fàn té , & g. (
I l a une Magiftrature qui s’ étend fur to u te la con tré e , Sc
chaque yjieve en a encore une en particulier. Annuellement
en JMn;^ ilTë'tieôt un Co/z£7&? ou une Affêm'Mée générale
à Lu g a no ., Loretto ou Sorengo. Chaque commune y en-
v o ie fon Çonjoh ou Préfident de v illag e ; Lugano en
donne deux. Dans cette A ffemblée omï^gle les affaires du
pays 3 * & fu r - td u t v l^ d é ^ m f e s ^ p b li^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ p
Communautés qui ont leur propre J u r ifd iâ îo n , qui fourïaiflêr
qu’un très - petit nombre d’ëndroits/ qui puiflTent arrêter les Le&eurs
infiruirs. Il a fait précéder le Poème d’un ordre chronologique de la guerre qu’il
décrit-, & ce travail jette une très - grande lûmierS rar^l’ enlèmble. Suivant
l’Anonyme',' les Milanois prirent le château de Lugano furdes Comafques,
qui ne laiflerent pas de relier roaîtrés du l a c d ^ i^ ^ ^ ^ e Sumpa place
cet événement fous l’année tua. L’Anonyme nous apprend qu’en n a j ,
les Milanois , maîtres devPôrlezM., fur-l'e lac de Lugano, raffemblerent en
cec endroit, par le fecours des infulaires ,du lac de Gomo , beaucoup de
grandes barques 8c de troupes > & qu’ils allèrent faire le Cége du cfcâteau de
5 Saint -Michel, qu’ils furent obligés de lever. Loe/eno ou hmrtp , fur la gau- ,
die du lac majeur, leur eft liÿfë. par trabifon, & les C'omafques leur prennent
toutes leurs barques. En 112.6 l’Armée milanoife retourna bloquer la
vville à'ëft^fcQ, & s’empara des collines qui l’entourent, & de la vallée
de Saint - Maroni Secourus des Crémafques &c des Lodigians, ils fë rendirent
maîtres auSi dédâ’yallée de Lugano ÿ ce qui fit aller de pis en pis les
affaires des Comafques. On peut voir fur l’Anonyme de Gomb & le détail
de fon poëme, ce q u '^ â écrit M. dé Saint-Marc,,dans lé' tome-troiileme
J ;déibn excellent Abrégé Chronologique de l’Hifioire générale d’Italie, pag.
lot?, & Jîdv. 8c xoyp; &* fui». . ,
(j) TfchoudiChron.,Helvetic. tom. II, p« d |,) écrit que ce fut le Comte
Luther Rufea quUlÿra'j en 1416, la vilIe.de^Comc^u Dùc;de Milan, 5c
'qu’il reçat eaécnMgè tônt ^Cbmté .de Luganbj,f ^én^qutre(.S%^^^pè-
quinze mille florins du Rhin-.
(4) Le Chevalier' Jèréph -è Antqîné Htinrieh, Bai® -dé Locarnà,, qui
figna ce Traité au, nom des Cantons co- Régens, avoit arrangé la déîimir ‘
tation avec le Gouvernement de Milan. ,Les Cantons ont beaucoup loué lâ
prudence qu’il montra dans tout lé cours^de 'cette affaire. Voye\ fori éloge
dans-la Bibliothèque Helvétique de M. de" Haller, tom. II, p. 131 -134. Ce
digne Magiftrat, natif d’Egeri, au)ëalÿon de ?;oug, eft mort dans la paqie
le zj Oétobre 1784, âgé de 8z ans; il avoit été Arnmnn en chef'de fon
Canton, itérativement fis fois, 8c avoit obtenu fucceffivëmént les« Bailliages
du val-Maggia, de la Turgovië, du Rhinthal, de Locaroo 8c.du haut-
Argeu-Libre. Cîétoit une des meilleures têtes que.le» Cantons euflent dans
leurs Dietes ; ilslui confièrent plûfieurs commiffion* d^diftinélion-, entr’au-
tres celle deV«HerT en 174a ,8c 1745, à la fureté de leurs- frontières, en
qualité'de Repréfentant. du Corps Helvétique, auprès de M. lé Comte de
Clermont , Prince, dû Sang, qui commandoit alors les Troupes Franqoifcs
à Confiance 8c en Souabe. M. Heinrich étoit auffi » à ces époques, Baillif de
la Turgôvie.
T ^ i P (Qé éjl R J P H 1
4 )U t k i , i t ^ J- ( ) 1 {jf l g k q - » s è -
ÿ : ■ ‘ . A . ,1. S; , J S
31 ‘k hi\ .,.!ah j f r '*?j j j S t l ’ - / 1 , , . J w
en ce quelles ne contribuent qu’aux dépenfes militaires 6c
1 de fancé.
. - f i l ^ s 1 1 i. . . -- i-^i B H
* 1 ^ ^ ‘viye'deS h ü ir jé y f ƒ,)
& d Italie en ié 8 y : // s’en fa u t beaucoup que le terroir du
Ba illia g e de Lugano, n on -p lus que des autres, fo u auffi
les villages, l ce Bailliage fo n t fb t j ‘ i j , i â « f' j
J 9 ^ ’i'1 ‘ ‘ JL’ -X j iL >
■ pes j Mtîy&âMës
nois efi ajjurément un/'des meilleurs de toute Fltalie \îMc-.
cependant, i l s’en fa u t beaucoup que les payfans -nefoient
chia, Ped'évS/l^'Bâlio,', Sob'i'aféQj^aEeriazzo j le Mont-Ken-
nel 3 Bironico, Cafme, Molinacci® 3
L e Bourg de Xz^/zo-( * ) 3 en latin ZzrcaÆ«ib, où réfide
le Baillif, eft fitué fur la côte feptentrionale duiac ; il ’e^'
â ffe z^ ^ ^ ^^^^glu fîe i? rP^lï^!^^^^a^:^^;térrW '-
^Ou^offTa^oncéffes
^^^^^a^^^^^ ^ ^ ^ ^^ipric^’Ia:m'ahiere
nés hàbitans.sllTe ’f a i^æ L ^ a a ^ u ^ e ^ c e ffo r c ^ ^ ra é i^ ^
Ble 3 iür-toiii éff foie iicJëSie grand1 paiTagë
m ; Se/iïnfa,a
ges Ultramontains , une ample Notice de la grande foire
qui fe tient tous les ans le 13' 0 £to’bre aùèo'urg de Lugan©,
pour la vente,des befliaux , que les Vachers de la majeure
partie ide la Suiffe y amènent par le'mont &
que le|||tebltâns dé
reffource très - Importante pour lâ culture de leurs te^^^p^
L e j)Our-g dei^Lugino iouit
a'é^Wi;|ep 174-^ qneJmpiiçierie , qui a d é jk f^ M ^ ^ e x i
cellens.ouyïagès à ^Italie. Elle^eff fojjs,
Cantons! Il- y a d a n sp ^ è ^ ^ u n Chapitre çompofé^un
|^GhiprêtrèT6ë-dejné|^Kino,me^l^^ p ^
^Kipirêtre déperiâ ^dü Pape ; s il remplit f ordinairement. les
l^â|LOns F o ra in , ^ m o ^ OKl^ l ?
vêqéevdè ^ èm ô^ ^ an s la; 'piéve*iou,]*quartier de Lugano.
L e s CHa^Qihès p o r te ^ t^ d ^ u il 1 7 2 4 , le
lo tte Tbug&Sf e d ^ .biuu ÿ j t f e t ,\pàr b ô n l f f f i t i t^TÉv èque
''de Gomo leur D i^ é f f l 11* ont auffi la mêmè-aiffin&iôn
que les Chanoines d e la Cathédrale d e ^ ^ ^ p E fe lSE g lifë , •
Bâtie fur une hauteur .dédiée à S,-£àufènt. 3™ S y affi^.';
plufieurs Couvens dans le b q ^ ^ ^ q ^ ^ ^ ^ ^ mèssCord'é^
îie rs ;3 des Reco lle ts ou Z occo/n/zri^des Gapucins, &
» 1
Côlfég e. ©ti les- Cieres réguliers de la Congrégation dp
inflruifent la jeuneffe; L e Pape Clément V I I I a
p % ^ ^ e h ^ ® ;V ,à ; (rentrèden (Je-ce, C o llè g e , le s P r é v ô t^
A b b a te . fit f e 'T à r è llo .l 1 y .a encore.ft
au® d eu* ©oùv^g â e 'R e lîg îeu fe s , FundeBénédiÊti-
^ m ^ u n> alia^^ pu^ ftine s, jr&^un p o ifiem e d e Capucine»
^ou -1 qui h i t
S^^ i^ er^ dü^teipa l^ê^p^^ ^Àom ddLüganOf'qtfott' pré-
^QnmmiMïè^i^^n^oMQp^lü^mdG^nupzJQn^onjeâuifi
ne -faimiè» qu?,un
^ z ^ m ^lâggà^Maggior^, vq u çn appelé
'9 m Jm Ë 'fô hjappell WmÊ ouïr
d’hui ce lac Lago di Lugano , en latin Luganenfts , ou
Lauganenjis lac u s , & Gauni lac us.
r; èah'llkd veut
’ T I T 1 PqiVh
dans le Q-uercy , en B ig o r r e , Lugan • dans lié
haut Lan gu ed o c , prsé's^(#e La va u r , Lugan prësj'dè-Mon^
Rfbrel'è, Sai^^ ,
& Sorengo. L e s Etats du Bailliage tiennent quelquefois
leurs Affemblées dans ce'dernier viliage.
‘IBÉr
Melide ou M i l i , fur,1 une langue de terre, qui s’avance
bS B Bb^ ^ p ‘Ja
^ ^ mj#i|^arlé u ë 'j f '
1 faii: urj^
^ I g ÿ a b Ë e t é e ,^
J^dçd^m^ar^engpj.
M IV . ê m m k Æ W - L a j, qjul fait une/■ Onml
mllRàuté’^jÿeg; • Eç
;râifguaWp fl^ pl^^anoA qua^^^TO^^ p u fôimi?on?Mw^ft
I. Aforco ou Jforcor«?, élégant bourg fur le Jac, à l ’endroit ’
où il fait unevôoùrbûre.-Le Curé a le titre de Pïévô'tmPnw
voit- fur-la cime d’une montagne voifi-ne, les ruines d’un
-chMëau â é milieu
1 de -la guerre entre les villes de Milan & d'ei^là'mo.'IL Liz--
wéiïsà. III.
‘lefôe privilègiée;*pàreè>qü^è|lène^^^m|^ff,aux'd’épén^^.'
(6) Pag. 4 3 8 .V4i 9 - Roterdam ; i-^o , m-iiïj;
ÿ*)PisneAfJ, n°. 13S, double, 8c 10b,
I,'titre. w.l-^..Banæ|aD l^ w mædu la'Cide.Lügano.
■ fS) Se6t. III, p. z<îf -2.7°* f‘; . v
(9) Mémoires fur l’Hiûoirè anciemiéde la Suiffe, tom, III, p. 483.