T A B -L K . £> «
blage | § | à |
maifon de-l’Hermite , ^une cuifine commocte, pratiquée
dans les cavités des rocheis. Ic i, on monte par des mar;
ches de-bois affez^oÿgs-i* on parvient à une maifotinette ;
de b o is, pofée fur un haut rocher ; cette- maifonmettè ;4
il y a un cabinet dans lequel-Jix pu huit perfonnos pour-
. raient fe tenir â faite. En y entrant, l’oeil eft ^nchanté
A k vue du tableau Æ ^iiiere.rnent pittorefque que présente
la vallée?, a .environ une demie lieue de long
fur autant de large. .-Cette contrée' iharme les y eux,
JorfqiTils-parcourent alternativement les montagnes plantées
d'arbres de tous les genres, & .le s prés fur le fqu e lsJ ;
hondifTent .de nombreux troupeaux. 3_.es atÉraits- dë; dette ?
perfperfive "font .encore augmentés Lpar trois canaux |
<1 eaux iimpides,,- plus g r a n d i c 4 p i :idu-milieu
o n t chacun un batelet pour l’amufement. ' ,
E n fu ite ,'“on .arrive par beaucoup dex ehèfiûns tortueux
a un belveder ombragé de .peupliers & de chênes &
duquel -on.plonge la vue dans | | Arlesheim &
«dans -tout 'le pays $ / p e la d e de la plus -grande' beauté.
, Enfin a on m<$nté au fommet de cette agréable foli- r.
ïu d e , & on touche les murs du château de B ir fè ck . Ic i
fe.préfententiu-r une belle-place trois élégantes terraffes
pour la promenade, qui eft embellie par des parterres
■ornés de plantes é trangères, toutes d'une éfpece rarè 4 la -
•vue délicieufe dont de voya geur curieux jouit; i c i, repar
reroit feule affez la .peine d ’y monter.; mais ilf#n eft |
encore plus dédommagé, lôrfqu’il découvre un pavillon-1
Chinois fur^éette riante élévation. :
WKBm paflérenfutte a. l’autre ç p të . âu / château à& B ifJ e ck f
t e après avoir monté par plufieurs autres - m arches, ■
taillées dans le -ro c , on_defcend fucceffiveme.nt par des
phemins -bordés d’arbriffeaux t e à l ’ombre, à un rocher
qui frappe les yeux par fa forme extraordinaire. C’eft
une caverne,- qui par fa reJTemblance avec cèM ;
l ’Oracle de Delphes | a le nom de la grotte d’Apollon >
elle eft divifée en deux parties ; lorfqu’on a defcendu
dans celle d’enhaut par un efcalier pratiqué dans le ro c , ^
on. découvre -par uné- miverture tout c e qui fe paffe dans
la partie inférieure, où l’on^defcend également par un
efcalier. qui eft moitié en bois & moitié en pierre, alors
on arrive-à une table de b o is , de laquelle l’on peut
admirer en' fiîénce- les - fingulieres profondeurs_ & les
' excavations pittorefques de cette grotte. L a pofition
paroît étrange & fauvage. Il eft vrai, que les plus beaux
arbres & les broffaiMes les plus épaiffes l’entourent, au
• point que dans la canicule, on ne pourvoit trouver un
lieu à couvert, plus frais & plus ombragé ; mais en
re to u r, on ne fauroit voir une retraite plus déferre &
plus délaiffée. I c i , .on lit l ’infcription fuivante fur un
rocher voifin.
. . HO S P ES AMI CE, , ^
ÛEr DrE%h'CIASy
NÈM^à-Æ B E B E S , ■ 'i
D.ÈBE 8 IÆ ■
B A L B INÆ AB ANDLAÜ:f$.; ■
' H EN R I C I A L IG R JTS. '*
C e tte belle infcription eft dû célébréProfefleurÔherlih
L A , S U ! s $ m , -
digne?. vE le lpm e feu M .g jé> ÿ r^ f^ e ü r "
Schoegflini très-connu par fon A lh a t ia illujlrata.
C e monument perpétuera fans doute les noms des
deux illuftres Fondateurs de cet Hermitage ÿ Madame la
Barone élAndlau , née de Staa l de Buebendorff, &
de., L ig fiifa g 'Chanoine du Haut-
Chapitre d’ : antfi du. bien
.-public & très~eftimé dans fa -contrée- ^ ;
pËÉIo in au Temp le. } 3:a ©éeffé ië s Enfers.
L ’entrée de ce T em ple , fermée par une grille no ire, eft
fous une voûte majeftueufe, conftriuite par lesvmainsi de
la Nature ; l ’ornement extérieur de cette grotte merT
veilfp.ufej toute taillée dans le r o c , confi-fte en un- lierre
terreftre & rampant. L a forme en .eft to u t-à - fa it origi-
u a ié 'l ï|^ v.eftibul© .oiire un autel antique. Mais cefP j&
m o in s , c ’eft de voir cette caverne effrayante , qui
femble menacer ru ine , ’éclairée par bea.ucoup de la-mpes,
qui font placées dans les di-verfes fentes & cavités du
rocher^ uàe marche de bips conduit dans l ’inférieur de >
ce Temple , ou à travers les ouvertures les plus ‘fing-u-.
lières, faites par H N a tu r e , l’on découvre la ftatue de
Vroferpine, qui tient en main un flambeau allumé, êë
qui eft, entourée d’ i i ^ :^aÉt|Dér de Jà|n|es^ dont le ré^-
flëchiffement^ cliàngeJ’bDfc|ur-it.érln^ ûrBll^d^^^ttéVvbute.~
en la plus^rànde^l^Etéi'iiAû ÉéÉé j,, peut expriÉîif',
que très - foiMemènt _ & avec des couleurs v agues , la
fenfadon- inattendue que caufe' l ’afpé£l d’un lieu qui.*
préfente pne^décorà.tipn«rde théâtre aufli natûîelle/ T o u t ,
l è tableau de cet ;iésZdiv e^^)m?-''
pardmens qu’une fuite de moralités ‘^ ^ ^ ^ ^ u p ^ a y è c un
"plftceau plus aiâiable & ; - r n d i n s ^ c e l u j f e ï f
câraétérife les Nu its d’Edouard Young. Ôn lait que chez les
anciens, Profërpiae, la r le in ^ d e# E h ^ ^ p j |^M ^ fôml p ^
Jans
Omnes una manet nox > '*» '
-Èf calcanda fèmel via lethi.
.Mifta fenum :nùllum
y Sæva caput Proserpina fugit.
• Au- p îu s^ jïf^ it‘ à | l% ^ ^ q ^ p ù ^ e^ p lâ c^ r f .
BwferpiWe | veft^ùne ^ ^ ^ ^ ^ ^ j^ ^ ^ ^^^^dertr.enté^dgp'K--
pieds , & ^ceiri^Qe?^pl^eWs^^ ^ ^ p>0'uvérfÛEe^^mmu&i
nique a-vec le château, & prefqu’avec les terraffes. On
‘ ne peut exprimer avec combien de peines & do dangers
les ouvriers ont achevé cèt ouvrage. Ils ont' étéToii^gés-;
d’exporter un- amas i^ n i * '^ ^ ^ ^ ^ 'd ê i;fables | deèterres^'
ÿ i i ïeihplijffpftj auparavant dans -fèp.
cirquitj.,ils ont fait làuter en plufieurs endroits les rochers
pour en élargir l ’ouverture.1 ^
Depuis cèt endroit^ | ë s chemins tout*; un-is cônduife.nt,
par la vallée que nous avons/dégrite, à une place o v ale,
_ qui eft entourée de pé)|pliers .& de chênes, & d’où Fon
a une belle, vue. fur u® grand étang, vd ife -, f e r -îeque|
les amiteurs peuvent fe promener en bateau t e prendre,
le diverriflement de la pêche. 'A l ’extrémité de"la v a llée ,
font deux habitations ruftiques^/ qui tombent eü ruine y
& que l ’on veu t remplacer' par une maifon -de; bains.
L à tout près 9 lin pont A h glo is fur un ruiffeau, mené
à
0 ?) Oéa x8, lib. i.
à.un;e .eatsraôê'trèsTfauvage.k très-pit-torefque, de laquelle
on- iva p a r une belle vallée ouverte dans le bois , au
g r a n d ’«étang., «ou fo n peut s’ embarquer pour paffer à
l ’autre bord. C e jardin , ouvert à ,tout le monde,
eft embelli tous -les jours par de nouveaux fupplémens.
O n emploie deux bonnes heures pour en faûe^çqmtnoT
dement to u t Je eont-pu-r, .& i l faut encore iobfpver «qu’on,
ne doit pâmais faire deux fois le même chemin, mais que
lxÔïf’Wfrpbe toujours par d’autres chemins qqiffe ^füpc^
dent : alternativement les uns aux autres. «^
N -L e üfe (^p) jP/e/?/z^/z eft borné-'au levant &
au midi pat le Canton de Soleure ; au couchant par le
, -tkAau Srargjt ^ Ë peWia
■ de'Birfeck. L e pays1-eft généralement affez fe-rtile, oh
/G^ltive mêmeiM^ j^ ^ t | | n v in a# .Cê paiiJIagô
a-pparte'noit au C omte de & r elevoit de l’Evêché
'.dé Bâle. A en iy ip , lesi
'Evê.ques le repeterent fous divers ti-tres. Les prétentions
des Bâlois' furent Réglées par des Cantons. L a Seigneurie
d q Pfèfin-gen refta, à^J^Kê^ç^Vbui^da- aux- lâ io is . eeilê
du villag e de Riehen , dont ils firent aufli un Bailliage.
L ’E v iq u é leur promit aufli de Iaiffer, qp .temps qe.guerre?
f e cH ^ e à u ^ ^ ^ e fin g ^ p p ^ érL-.'à leur Mif ^ ft|iom ^ e ?
château ^ q,ui" eftpr-éfentement (*), d élabré| -;é(toit autres’en
empara .en iô ^ y d_ans la guerre lde‘ Supde. Mais en
i é 3 p , l ’E v ê q u e , pro tégé par la France
dessj-Cp^ns ^püt^réffpI%da®V les- Etats. Lê; cha^aujMl^
^fefingen eft à deux lieues de /Bafe ^ à l a ^®e!he:- de la
au Mpp|; dteï B ïauen -Bghg^.Ô u t r^ lW ^ ^ ^ffe^del
'^ fefm g en^ -çè BaiUisgç ^ ^ ^ n f f |^ ^ 0 r e ;^ le s vjllagésS
d’^fe/c/^ , D uggingetzy ' & ,• onr y v o it aufti
l ’ancien châtejau AiigenJleifi {$B) fur un r o c , au-deffus du
y i l0 g e ÿ fifçA s à . l a g ^ ö j^ ^ g T a iBi^é<,^¥Kmdrml où ‘
les imlqnt^gneg ,.rej|çrrent I e t- paffag^ C e château •(*^)uëft
fameux dans l’Jii#©jre de Bâle. H en r i, Çoihte de Thierfi
^^M^ ^ ^ y en d itu e jl- i-g^ g , au Haut-Chapitre dé. Bâ le,
qui pr-oniit , en iy a a , au x Baioisv^ €!■ ne jamais t e
fortifier par de nouveaux ouvrages. En i y é i , fËv|q®ie;
en fie f au Médecin -, Wendelin • „.Zzej/yw,'' le s
defcen'dans de ce D oéleur le poffe'dent encore. Ce château
.ayolt é té a ù f lj^ js ehîTg^?. . paÈL^DnMdë^ ^e^^&lm^r>
qui le garda d eu x , ans.,
A u tre fo is , le B a illif -de î?fefingen réfidoÎKau château
de ce nom/ Mais plufieurs Caufes ayant porté fMvéqùe à
en nég lig er l’çi^tretiçn , lé B a illif réfide préfentement au
: village- r
; V I . i è B a illia g e de ( y i ) Zw in g en touche àu levant'
celui de Pfefingen ; au midi le Canton de,«,Sbleufè ; au
coucharitHa1 vallée:*de-Delemont, qui efbauÊÉ;d.e- l’Evêché
de Bâle ; & au nord.^ lè C anton de S o leu re , & le Bailï
H
^ g e ,Ç p !® t S tu jb ' Jtirfeck, : L e BaiUif r4fida au. château
de Zwingen , qui eft au villag e de ce nom, à la droite
la Birfe , & à près de trois lieues au-deflus de là v ille
11 J ' j i p i e r i n e m e n t des -hpfeles de Zwingen i :
p?.1 u‘r . ! V L e s Barons de
|u,-^[Ùînzietüe llpc leâ somme
Feudataires des Evêques de Bâle. À leur extincHon, eu .
t j a j j les Evêques gardèrent la Seigneurie de Z'Gpio.gen-S
elle comprend le château & le village de Zwingen ; -la
ville de Latiffen, dont je vais parler J le château Burg,
& les paroiffes L - , v «5 et Ê { u à e ^ p ,$, v illages
J^ahlenbacL. ; & c . 4.
Le chateau de Zteingen eft fortifié par • des foffds
taille a * y * «uderiLift^ i ff-mée
1 î * Æ y 1|1 JC f t l '>.* Li ne
h i v il i\* J i l fyj* 4eo H1*)! - * fl? i
^ ^ ^ ® ^ » è ^ t ó p - § £ t « 5gïain i v « ■ vJùmj’ïtfe: H
' i * ' «é*! h v -V iiîV e -B â le
y. f n , p e t ite v i l l e , dans une riante p« (ici i , I , ,
» u j S i i l i i l ù
T t a â S f i jSMB a e yI*\l”,' Mife B i [ BK
fiançois dans le re e de l’Eyêchi jufqu i Bienne , oit la
commence. C *• "lr «jfeW lfc : jg #
E k « ■ - i 'f <7 . î S t j ^ s \ i j
* « ' i ' s* " A l 'j i
.A i /.ial T'
î s I ' '*'1 o '« , 1 ”
* ul»2‘ ’. ƒ W M 1 ! I R B 1 H Hanï-
S W - m ü u K ■
* le il u I -, e ^ J , ’ M u l - A W-p ' 1
-ii ' 1J 1 *l*'1 * -x'( .',*■ «-«■ v
f - t i i * " ’ y ■ fi,^ v s ÿ r - ; H i 1-ti- * | f* * jp ■ .« iW
1 ame des h; bitahs. àvéieHt i nbraffé la nouvelle Rdfor-
madon, en r î j o , & fous ce pré tex te , ils avoient
reft fd la preflation de l ’h ammage à l’Evêque. Ils s & BSE11 P s voient perfdvéré irant cinquai te ans dans leur ch ' f f i
B S H ’ '.'“A p è 1
v
JB ic^ i ' fu ! i î « ’ £
® i - a K f e h ^ T m à î M Ç ÿ a ü M ^ î l o l oe
" ^ 7 1 t a rr//e <i Æ , . Nou s avoi o «fervé à
1 article (y4) le fon G o û t :r < neu t, que î*êtefidue‘dè,w
PÆji- ■ sSyi I h ie lu l ï t m H u M H
71 ffas) bf« » wid'.'fom.-'XtV^phfôpryio; '• ” 1
" "(*yPlanehet numéro ffi.
, m^Xheu» tom..Ir\p. 114. Wurjlifen, CKrpniqùVdp Bâle. p.%4,
première Edition.
• ■ (=♦*) Planche, numéro 74-
Cy ï > te«, ib'id. tom. X ï, p. 4i 6 & J 7 • tom. x f STJcharner ,
Tome I I SC dernier.
;Ôift. gépg»- delà ^
§ Planche, numéfo|||p^Wj
" ^ Ê \ j V oyage^mf^SuifTe occidentale, tom.'i,vp\ Sz-8j.
Planches, riumerpsjrp,
{^VG’êft-à-dire, en'AÛemand ou&outoti de Veau,- ’ '
ô g g g g g g ’