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4 i,4 T A B ^ L : E < 4 V X
é le v é s , qui lp trâyerfent da^s;.toutçffa iargeurvd.^i^*ïb^^:^ ■
l ’autre j & qui ne laiflent qu’un paffage étroit au milieu,
.ijoù deux,petits bateaux ou n a g e l le s '^ p£i^vent
y a ffer de front, Quand1 le fleuve eft petit, toute l ’eau coule
,|>ar & fi l’on met une planche au-deffus,
-qui repofe fur les rochers oppofés,, on peut trayerfer le
«fleuve à pied fec. Dans ce temps -là l ’on voiture top des
ï è s marchandifes -fur. le -Rhin par lemaoyen de petits b a-'
tteaux. Mais quand!le R hin eft g rand,-ce-qui.arrive particulièrement
en é té , lo r fq u il eft groffi par les n e ig e s fondues
, l’eau palîe ^ a iïe ;-d ë .ro d ie r s igiiisO
■ »toute la largeur du fleuve. Alors il n’eft plus ppffiblë d’ y
vijaviger. Ô n eft p'Migé ie;dfçbarg.er lés marehandifes: au-
sdeffus de cette catara&e ,j)Oiir les recharger au - delïcmsV
1*1. Zurzach, C e Départêment porte le nom i ü bourg
*ae Zuftach , qui. e ft -de- R e lig io n m i x t e k u g quariü d e ,
iie u d cu R h in ^ ^ n jr e ^KaUèrftal & Gç^lenz.:,
très •eft
.ou il y ’a.» un conptmrs.extraordinaire de Marchands.de l’A l lemagne
, de la.Suiiïe & même de la F ranc e , ce. qui rap- ;
porte des fommes-ponfidérables aux habitans. Ces foires
fe tiennent4e lundi saprès le dimanche de la Trinité, & le
■ premier dëfSëptëmb,re>jŸ^ête.de Sainte -
Patrone du Chapitre. de Zurzach. L a Jurifdidi%îôi-:ïur le
Jbourg ^pparri'ent à l ’Evêque de, Conftance, excepté pendant
uri eëftjm^ô'm^^^^iqj|rsia^àn^es^gçandes foires?
alors c’ eft Je B a illif de Baden qui l ’exerce.dans toute fon.
étendue. Zurzach eft un lieu fort ancien. On prétend qu’il
a v o it autrefois m^ ||^ |p |r le Rhin. Xl,n^ema<plùS depuis
lo n g -temps,; ma'isll’o.n-trouve^^ffi^l.e'bord deè^bateliers
prets^à^affer, le s y oÿage^u^j* & , quand, en y.-vient ^ A lle magne
, on en trouve pareillement au petit|yillage de:|2>^-»
n e n , qui eft v is - à - v is de Zurzach. O n y ôbferve divers,
monumens d’antiquité, plufieurs médailles,romaines, les
ruines d’une'vieille, forferefte,, q u on croit avoir été Tune,
des quarante que Drufus fit conftruire le long du Rhin.
L e s deux ReHgiops^fçml^égalen^nt reçues^ à Zurzach. I l
n y a v o it , ÿufqu en *ij i $■ , .qu’une E g life de P aroifle dans
c e b o u rg , pour- >le culte alternatif des deux Religions.
Mais la même annéeles Réformés achetèrent un terrain où
ils bâtirept un. Temple ? en réfervant cependant leursran^
ciens droits dans l’Ë g life paroiffiale.. .Oh croit que Z u r -
é ach eft leB o rum Tw è fd .des Romains; d’autresî le nom—
ment Certiacum , fit s’appuient fur une -infcrjption qui
étoit enchaffée dans la muraille de l ’Eg life paroiffialê-,*-
près de la p orte, & qui é toit encore écrite en 153 J ,
que le célébréHiftorien de T fcho u di, qui la rapport^(^i), •
1 s S E - -
étoit B a illif de Baden.-Aujourd’hui il* n’ en exifte plus-qu’iiiïa '
fragment. Elle 'v,^té,ra‘n
nommé Julius Cenus. Quelques modernes ont.coMjettüié
que $e j fie *
q.uils fuppofent avoir été Zur^acAÿ -ayant' -été--•déku;ij^?
/||pip©r au«. v ill^^mlgifâd^V'i^^^Mde^fondate%s'^Qii-|j
, Tfiftaurateurs^v i f e é ai lfetHpolfolînag.
es dont on trouvera l e nom fur quelque iâfeription
déterrée dans' r'endroit même. >
I l y a bien peu d’apparence qu’un Ample Vétéran ,
fans f^ ^ P ^ tr e^ d C ê fgais^u^Bt-abiii^ '
ment', qu,ë£ fqu^®i^^®11 6r&
n’ a pas balancé à donner en latin à Z u r za ch , le jiomî11|'
«ce foldat. On a n.©m®né fce Heu Certiacum, mais ce n’ eft
que dans les derniers fiécl'es. Zerzach éft nommé dd Duras
laquas, dans la Légende de Sainte V e ren e , & dans le M ar-
t-y'rol'égè'deNotker h Begue. L e nom allemand .Zw/^acÆ',
pwroîd une tradufbion de celui ayrrniri-On fÿ'it
que le m ot ^ ffÆ^vouloit dire ea«, 7-zVz>/-g, comme.lelagià
aqua\ ôc 'l’on opine q u e Z > « r a c A orna fait
I l y a à Zurzach , à côté de l ’Eg life paroiffiale , une
autre Eglife qui eft du double plus grande & plus'haute ;
Monaftere de Bénédictins, que 1< Empereur C hailes /e
incoipoia à l’Abibaye d eR ichenau , pai fon Diplôme daté
du Palais de Bodmen , ( zVz ) le 7
©©■ ’âv e rdl'
ce Monaftère en un Chapitre de> Chanoines* l’an 1251
après l’avoir affranchi de tSnVanGiëMé?deiM M n^ËipBuB
1358., la Paroilfe & le Rectorat de Clingnau y les Cantons
Co - Souverains du Comté de Baden, prirent ce Chapitre
fous leur-Nprptel|icfn_ aux
^^b,enMs^aJeté /fég'0 par -la f [*2î- Les-.
1 manfes papales refterent à l ’Ev êque dte Con-ftanee. L e s
places de ^^^^^sf(fèy»épan^vacantes dans- le^nîoissho'np-
papaux , font données par le Baillif de Baden , qui eft
tèbligét.d^-hommer ^If^ nad^e^ënt^e^c^tôiyer?^
„premiers Cantons, Catholiqués.'Cetce nominadon-fe fait
rarement fans une gratific'ation (44 ) confidéra'ble pour le
Baillif Collateur. A u refte, Je Chapitre de Zurzach eft
compofé d’un Prévô t , d’u a D o yen., qui eft en même-
^smps, & r é ' de Z u r z a ch , ifu n ^ ùÉ ^ d e ,.- d^.ulmiCMÉSlÉè ^Jdef
' tro isOianoines. Prê’tres 1 de deux-rBiacres-^ & deux Sou-a
diacres. L e P r e v^ ^ lM ^ d ’une t 5ù:ble prébende. L e s trois
premières d ignités, lorfquelles v acquent, font à la no-
ï mination du Ba illif de Baden,, fous là çonéition qu’il doit
(41) Gallia Comata, p- n j 8c 136-137;.;
' ; (42) Bochat, Mémoires far THiftoire ancienne de la SuüC; , tom* I > • page
i ï& f t â r " 1
' (43) Leu-, ibid. tom. XX, p. 52-7 , &*Juin.
(44) On raconte ainffi le trait fuivànt d^n^iUifCawoJtque au Rhinthal.
EmbarriSé fur le choix^es. Candidats, <}ui fe pre'fentoient pour obtenir une
Cure qui vaquoit, & dont il avoitJla nomination» if {'déclara qu’il, la dpn-
r.eroit à celui -qui lui réfoudroit le mieux par écrit la quellion , quel avojt
été le“ perè de Mekhifédtck ( ” ). Le jour-marqué pour la folution, le Baillif
reçut l’écrit de chacun' des ^ ^ diaàt8. Mai8 ntillénaentifatisfait.rdé.Ieûr er~
plication> il préfent il n’én.avoit,fr6uvé;àpcun>,qui,Iui eût
'donné'le">éritabIe^écl,airçilTement. Enfin il fe présenta à fon iaümë^eéÆa»
Candidat» qui lui demandà'Ja pérmilïïon de lui dire unmot a^l’ôfèMeï;-,'Iié>
Baillif».poli fefbn^maturel > fe prêta.à la requête,^ & le»Gandidat:luitditiàu^
tuyau ded’oreillc, Monfeigmur, quelqu'un gui n a pas de nom , vous offre cent louis
d’or pour la. Gure. ——« Oh ! pour le coup > répondit le Baillif ï vous,pourrez lui.)
dire que je lui donné ina,v6lxL>i^^
<"*) L’Eetitute ne parle point de la généalogie de Melchifedecb, ne nommçni fon pert ni ta mere, & ne dit point en quel temp« il finit Ta Piêirife.
O
: T O P 0 ^ H
-eKoifl^e le Corps des C h â k
J R i ^}Moii d - - '. jV 'iv ir le,39%e.'ih^-,'-'dfi
C h ^ r r e i i 'n ^ L C h a ^ '
g en n ÿ fÿÊM ii^ é S / & > dp-^s tro/s ’
î S u r z a c h , & ît f/^ -3titr.s a ‘Cl
- Verene’., p l r f e
danaf.t fuite du,Vallais, p iè s le liaff;-ré fe'cétteid . f
Lt ‘O X "™ ® - i s * 2 * îli I jV Î
E ^ R S !i'j c ! î r - , H P ‘î^ H H R M E i f iÇ E
dernier bëuTg. |
1 Quoique Zurzach appartienne à l’Evêque de Conftance,
*&•• fok'fo'us la dépendance d’ un Baillif,quë',,rEv êque établit
à Clingnaur, cependant, dans l ’ un ni dans l’autre^de ces
e n ^W s f e c d Ç M U fM â ^ O T .Mais .quln'd^m^ya1
îà m s « J; ©a' ï ë îèmëc ;entecè i
les'mains éu B a illif de Baden. L e Chapitre ^ I T é f e a 'S é li '
!b'Ôürg
b ourg. L e s Villages Ried'heim , Metliken & R e ld n g en ,
font fîtués dans la paroiffe de Zurza ch: celui de R ek in g en ,
' ou entre Eglifau & Z u r f
éfèv'éVa^-bor^'du' aV ë c | f f l^ ^ t | iu r '
fe^ohàteaU" d'eRoeStelèn
une Toréerè!ffev,^'qii’Ü $ ? ^ ^ ^ P l^ ^ p ^ i t t ^Héfendfé1 lè
' tiens. L a fituation ( 45 ) du lieu fur le bord du R h in , peu
loin de la frontière des Rhaeti & d e s a u x q u e l s
©n fait' *
d’'A ugufle', p e u t , pa'roître favorable à cette opinion. L a -,
dén'qiminatioïi aûuelle de fignifie Ge/iz-ij
Imperatoris Soiiyim, le r/wze ou de
i£;<2z/£7/Z«/ n’ a fourni ju fq u à p réfent aucutî monument que
fon nom, & une tour antique, qui eft entièrement fem-
M ab% 'à p ii|i§ :di#o:i:eüïé j,-éiti- &gùi:.ê", en :gr©ïFèvii .& en;
hauteur, à l’endroit le plus élev é <dè'la v i l le , près de iïén-
t r é e , en- vena'nt de Baden. Cette, ville'appartient aux E v ê ques
de Conftance depuis lan 12:94,, que l ’Evêque Henri
||g Rlmgcnberg l ’acheta (4.7) des Barons d ë i'R è '^ ^ i fâ ^ '
^La^Bourgeoifie ÿjo.Uit de plufiéïi^,fpm-^égês^quMuKonrj
R A P H I E . 4 I J
dtd confirmas en 1434. par l’EmpereurSigiimond. L ’ Évd-
que de Conftance y lient un B a illif, qui réfide au château
■ dé Roerelen au - delà du pont: L a v ille a (on propre Ma-
& . font .cous de la Re lig ion Catholi-
. que. Cette ville;éft un paffage fort important» à canfe de
;.-^ibn?!ppïit ïur^Ie Rhin. II y a une Eg life dans la ville.
e ff là ’R^rcii'Ûàdés habitans» en 'eft éloignée
■ de près d'un quart (48) de lieu e j auiÿillagé' d eT h en g en ,
aii-^e3| it(^^ l ^ ’Ce.'vill ^vg e »‘avec Hoerderen & Lienheim,
d ^ n d 'a u f l l de-la PtéfeSüre dpifcopale dé Confiance à
■ "^StCèMuh-'
Avant que de finit la defeiripiion' dn Comtd de Baden»
n’ oublions pas de parler de quelques ancres Seigneurlra
eft ficué
K Ul. / s l p ,,4 '» Æ * ; Xhv.Jjpnai-lieuéâu-defféné"
de Keiferflul ; c’étoit la réfidence des Barons du m Æ p
® f f i ^ g y ^ t ® ® ® g ^ n n u n e f e | é | e de !a Mai4g
^ 1 SmBBBm
dams
autre
H * r r. f â 5
* v W Ê t n ï iv . 'c o .
Souverains, de Baden, le 1 dmt.àuffi dans le lo ca li< e s3 s&2
.jlitée
aU ~t i ‘f d u Rhin &dan: : la par ffe .de i tn en.
/ L a S eigneurie des 'deux villages iJu,'hàtit & bas.- Balçjmr
été vendue par le C o t i . h - à Mefl eurs J 1er-
Bourgeois'.d'e Bâle.
1 Vl ' T )e Saint-BIaife, en la ForêRNc iïe, polTcde
les villages du haut & bas-Nusbaumen dans le Sigenthal,
Près ' ’ 11 -Limmatt, celui de •Riédënt.d l'ns la paroiffi - a
H H E WÊBÊÊËBÊM H H H H ,*
t m S t i t ^ 1 ni ' 11 . 1 ». n^ ,)-
- ÿ 1 M Ê Ê Ë È È m lÈÊÊ . I* -'.ni* H H - f j
L à SéigHeurïe , limitrophé du t>é-
I - Ù à t nV*-r.ÿ,
■ Æfeé)'«- ■ * ifraonna, lu n é des plus Nobles de Zurich » y
poi dde-le droit'1. i»îi» weh/ié' t ép'uis i j . j f ' ,
M e ye r de K n mau l’acheta
yo ) . Cette »StfyociÙK eli'.un F ié f âe l'Abbaye
f4ï) Mais on ne fauroit douter de la lignification de /àrum après les preuves
données par M. ïe;Marquis déMaffei, ( Verona Illujl. Lib. IV» p. 141, )
-que ce nom rie deiSgiibit qu’un cnidroiî privilégie'1, pour y tenir une foire ou
un marché public.'..Les faméüfes fo.ir^de'-Zürz"ach' Oè^^^Kfàit^p^urnër?i
que c’étoit le lieu oîi cellè|du temps, de Tioére fe tendit’», 8cqüi5jçonfe^,.'
qUemment » portoit le nom* dejàrum Tiberii.
. C46) M. d'Anville, Notice delà Gaulé ,,p. j>i,7. ■
VpBpchat, iJiéà tom. I » p. 5^. -
'( 4 7 )’ Tfchoudi rapporte!dans fa-.ChfÔDLqtfeTadèS(lB' Suifre,'( rbm^J-yp.' ïia-
ai? ,).que Lutold,Baron de Rcgcnsberg, vendit, iep:remjér"Mai iiÿ4,ilà
ville de Keiferflul & le château deR'oecelen, -rq(ui en eft proche, à HenriV
Evéqu^ae|éoriftancè , pour huit cens marcs .d’àrgen'tV^S^^è^Evêque fut
éncorè';'SHIigé' de donner .centràptresvmarcs & de^x5 cénWmi^^âe; bled à
illric, Baron de Regensberg» coufin de Lutold, qui corîtclloitla validité
- de la\yente. Tfchoudi ajoute que la Seigneurie de Keiferflul,étoit échue à la
maifon de Re'genfberg par héritage du dernier Baron de Keiferflul. Dom
Herrgott a inféré’dansia^^^ ëâildgfedmremàHqué'de'-HabcpnMrg^ plufieurs
Chartes. qui font- mention des Barons de Kaz/er/uZ,- l’Abbaye de Wettingen
les compte parmi fes Bien fai teu rs.
(48) Ces villages fo;nttîlpns^Ia fâuve'gàrde des Cantons Co - -Souveraine
diî'Çomté de Baden. Foj>eç Leu, iiié. tom. XI, p. jz . , • ,
Cjo>) Rodolf de ScAoen, qui fut Bourgmaître de la' '^ |e'^ |Z u |i|h :en; 1390,
-avoit acheté la Seigneurie’-déi^iningen-»èn /ï3845i'de ^fpra^'.Neyfidleri
Une branche de la Maifon de 5cAoen a fubfiflé à Zurich dans le 5’ow^-ne-
mënt jufqu’apres le mrliejf'du quinzième fieclc, une autre s etoit fuccelPive
nient établie en Alface : on trouve fon nom avec&iPnnâipn dans plufieurs .
titres de cette Province. Il en 'exifte un rameau fous le nomde Schonen dans
p^Mljfëf^^ ir'lc^»;fui-'Ia^lofelle, à I’extremité de la Lorrmne, & dans le
voH^a^de l^IeSiô’n de "Trêves, Ses armes font les mêmes que célles de la