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iSoglio Çéé) , eh-allemand Soi ou A u fS u l l , & en latin
S olium , efhun*villa^e de iparoiffe , fur une montagne efcar-
péè j & q u i, avec Cafia Segma, forme deux terzieri ou
tiers de la Jurifdiftion d'e P r eg s ll, au-deffous de Porta.
O n y trouve trois ma-ifons fplendidement- bâties > avec
des jardins élégans 'qui-appartiennent à la1 Maifon de
Sa lis . On y v o it dans TEglife les tombeaux de quelques
Seigneurs de ce.-nom. Cette Maifon (6 7 ) eft ineonteftâble-
ment une des pJus anciennes ■ & des plus illuftres du pays,
dès Grifons.'Eile a été-expofée, comme tbûees- les^âu'fres,■
aux fables & aux chimères des Généalogiftes. Rodolphe
& André foht-les«|f||m||rs ’.dont ©n ë?Ä ?
poJTédoient, dans le commencement du dixième fié c le ,
les terres Saliques, dans la v allée de P rég e ll : ils habitaient,
au château d è Gqfiei!oefg-y1 â u : ;qhel^ùes.
refles fu-r ùn rocher voifin de Soglio. Une charte (<58) V
datée de S o lium } ( aujourd’hui Soglio, )]le 1-0 Aoû t 9 13 ,
nous apprend ces particularités. C e titre p ré cieu x,
fervé dans- la-branche des S d lisÄ S o ^ ip S ^ été gravé dans
les Mémoires (69) de IAcadémie R o y ale des IhßriptlonsSC
W m È ^êMm%fl à Paris. O n y lit en même-temps l’e x p li- •
l le Baron de Zur-Lauben. A près
y -avoir difcuté l’o'rigine & les droits des 3'erres'Sadiques,
M. de Zur-Lauben, dit : « L e s Nob le s de.SaHs>en latin
» SaàcL y doivent peut - être leur nom phijmtär à l a pof-
» Teflion des Terres S a liq u es ', qu’ils avoient dans le~
» val de P rég e ll à Caftellazo ^ à ’ S o g & j I l s prirent dans
» la fuite des armes analogues au rnoV latin S a l i x , qui
» figniôe' un faule ; & c’eft'M'qppÿffila plus vaifemblable
» .& la-plus fenfée fur., l'origine du nom & des. armes de
». rcette-fàniiMfe ». On obferve par un titre de îp é o , qu’un
zSxad Andre v iv o it à Cafiellafo avec quelques-uns_.de. fes-
parens. U n troifiénre Âddrê acheta, en- l o p ^ ^ - Ä lp e s “/ a-
liennes, qui depuis, cette époque ne font p lus forties de la
Aujourd’hui cette M aifon ~eft fubdiviféeen„plu-'
fieurs branches , quUprennënr toutes leur nom d é terres
ou des v illes o ü d i f t r iâ s où elles: réfident. -Mais toute»
dérivent de la branche, p rimitive,
V I IX . L a H aute - Engadine | | |^ | | | Jiirifdiâion
fupériéufe j E n g a d in a ou E n ja d n a , & en allemand?
d’âujôurdKui' In n - T h a l, vallée de S in n , eft une contré
e ’^uh s’ étend du fu d au n o rdy depuis i é s fo u r c ë sd e
la riviere de Sinn y le long de cette r iv iè r e , l ’ efpace de
fe ize lieues , & qui touche au levant le Comté du T iro l ;
au couchant les deux JurifdiSions de TrégelL & de S ta lla ;
au midi'celles d e Pufckiavo & du v a l de Munfier , & le
Comté de B o fm io , & au nord le pays de D avos , & la
Jurifdî£tion de Rem us. L a riviererde Y În n , en latin Oe-
n u s9 paroît lu i avoir donné fon nom. A u moins en co
L A «föp Ï S SE.
dlOen veut dire', dans le langage du pays , le cheßoxx la,
I tête d e ITnn. Cette vallée eft affez généralement fertile en'
pâturages, en bledy^cMur-tout la^pärtie infériêuïe | qui
I eft moins expofée aux vents froids & aux glaces. On' y trouve’
ll)TlÉicôt^d^^^^^^^fs|mWof^i^7,r | ÿ 1||- éhefninsy
les .ponts, lés - villages, 'font très - beaux1;- & S èh-ïne- s*a't-
I tend pas d’en trouver dfe pareils dans une'contrée fîifo’l'ée.
Les habitans font de la Religion Réformée. Ils parlent
tous le ifoma/z/c/kï. Mais le dialeÊte de cette langue dîf||>
fere beaucoup1 dans la partie Jhpérieu<rv&(& dans l’inférieure.
I /: effectivement
elle tient beaucoup du-latin , S& dtTmî&'üne grande
I facilité aux halbkans à- appren^rè'le' laltin ,• l’itdién & le«
|frahç®is. Ils font généralenaent'bien-influés , ’ôe grands
I cÿéMlteüIsi deMÉriné;^
de Pbrge , de la viande, des pains exwêiin’ement durs &
I dëlféchés au folèil , après avoir été -cïiits^pendatit- quel-
I ques minutes. Ils font forE induftrieux. Ceux de laih'aùce-;
Y E n g a d in ek répandent beauc0hp*dtiiïs4 és'paÿs 'étrangers',?
I fiïï-tout en 'Italie*, a^M ’Et-at ^ ^ ^ ^ if liG e u x * de la baffer!
I , gagnent beaucoup par le'eharröi dûi'lfefduTirol.
Il y a apparence que ce pays a été très ■ anciennement
I peuplé.'Lk/quânritéi-de^n^^^^deürs villages ■ reifem-.
[ blans à ceux du Xarra/Tz, le fait foupçonner. En 5)3 o.Ber-
I tauld ' étoit Comte de l’Engadine. Un ^iploiaîe^yz) de
I Henri I , ^ ôT û d'M ^m iÈ ^ daté^^e
I en cette année , fait mention du village Æi/zafer, aujour-
I d’hui ■ ^inss6 û ,denêfl^ÊÊ^^hd^t0 M ^ ^M ^ ^ i'4^ : C°mitatu
Eerçhtôldijîomitis. Un autre Diplôme de l ’Empereur1
IOthoh' I,-’ eh|#47''3 nbmm'é eê pays ^«aûï/zû:. .En- 113 9
Dedalric , Co'mté- de 5 &• fon fr-ere -Adah?
IbêrtVavec léur merè, ô^le^co'nfe^em.efatide.^eursiekfans^
aütorifés par leur Ëherhârd;dé S a x 3 ( ôfe , ,
vendirent (-73) à Conrad y Ëvê.quede C_©ire„,-leurs.-dr@its
dans rEngadine/z^eViez/re. C e t te vente fut confirmée par
d’autres- a€tes ôç-d©tfariüïïsi'%es habitans fe rachetèrent
I de -l’Evêquè de Coire en 149-4. Ceux* dfe fa baife- Enga-
p ln d en firent" 'autant en ié y 2 3 & achetèrent !es^âmits|
que la Maifon d’Autriche avoit fur eux.
T o u t cé pays | ëft paT'tagé en deux parties | là h a h ll
la baffe - É n g a d in e. Châcuhé;d?ellès forme und* dés h au-
tes Jurifdictions , & '
générales’ de la république des Grifons. L e 770/2« ,
entre Cinufcal & ^/-a£/z, fert de borne à chaque partiel
L a première dèfignë-les Engadines - d’en - h a u t , fous la
Idénomiiîatiôn f ü i v a n t e ils fä r p onT am a } c,eft.-à- dire,
ce u x q u i fö n t hxi - d eßus d u kam dpioh f ille s autres fqht qüà-
m & , Û sfo n t p on t a u ta ^ ^ ^ p i v eut dire les-Æ aèitans^ tdejfous
du grand pont.
La haute Engadine eft partagée en deux
C66) Len, iiii. toin. XVII, p, 2-yo.
(67) Bucetîni, Rhoetia , p. 420-417. Et Germania Stemmatographica.
Lea, ibid. tom. XVI, p. 31 - ƒ J'*
Girard, Hiftoire abrégée des Officiers Suifles, qui fe font diflingués aux
Semcer étrangers dans dés grades fupérieurs , , tonrf. III, p. 17-53', fic .pag»
'-T'"•'i■''• .V
(68) Ce dire édairctt en même-temps une drconflaA’ce importante da
r^ne de Conrad I , Roi de Germatûe, & la million du fameux Hatton, Archevêque
de Mayence, au nom de ce Prince, pour répéter fes droits réga-
Iiens fur l’Italie« Ce Prélat Ajourna au Château de Gafièlltqp:
\(6g) Hifioïre, tom. XXXVI, , p. 166-17J. Paris, 1774
. (70) Leu, ibid. tom. VI, p. 318 - 334, §cc.
(71) Lesmaifons font généralement de pierres, & la plupart onttrôis
étages , quelques - unes môme quatre. Lès villages ont Pair de vms par leur
étendue.
(72.)Tfchudii- Gallia Cqmqfa, p. 33$. '
(73) Sprecheri| Palladis Rhoeticss > lib. VUI, pi SÎ1*
auxquelles
T O r O G
auxquelles \ z ^on t£pa ■ Jfer/a fert 'de bornes. Chacune
d’ elles a - Juri||i#i-pn
eft fous la, préfidence d’.un JLàhdjd^^nn qui demeure -à
L e s affemfelées de cette haute-Jurifdidion fe tien-
.nent à oii'fhic@t:
g ies
Tlam a , runef dèÆ-pius^aènnes plus‘s
il'luftres des Grifon s, y a la prérogative, que le
fhànn ©pv le.. théi La^
jqui Ip^^ërifepKQQ^dt'aii^ishpnrièhtyre^afMffe^
münautés r ie P la n a , Sddto^Moritzp
ou S a in t- Maurice Celerina. so,u Tfcharlinu y P on-
tra jin a , Samaden & S ev ers. A S ils 9 il y a u n p e t i t la c
dans lequel entre la r f^ e r ë f^ h ’In n ,
fa foUrCéi. On tEq^é|ènbore deux autrèsjpqtfitslacs:^ 0 lv d i
p là rla ^ ^ ^ d n ^ M a u r iç e .J I y a dan^ce dernier y il^ ^ V
des eaux minérales, ;qui>;fontifovifeÊf|imées, & o u ^ reri^
dent ÈAUS.'leiSAEtés des malades d^^ ^iffë^ d e^ liM m mS g^'
& de l’Ita lie , pour chercher des r;emedes à leurs maux. L e
E^ cf.d e;;^ ^vihf:
M oriig p y efi pouf y^ efidreJp»sèara^(^^eS efti7
me prefque de la même qualité que celles de Pjyrmont en
.Weftphalie, En t r e ce v illage & SeIva p la n a , la ter r e e ft !
fi dure ). qu’aucun inftrument ne peut y faire b rèche, ni la
.cillriVer G dnippdi fernoi-,, ;
L a Jurifdi£fion d-au-deffous 5 -dite fu o t Fppjgaa. Merla^
comprend les comthunautés & paroi/Tes de P o n t y Cam po-
g a ch , M a d u la in y Z u^ y S cam fs , S u lfa n a & Cinufcal»
O n Voie au milieu d u bourg de Z u tz ’'l&. to iitià eiP lid n ^ d i '
àthfi^âppilléeîde la Maifon'de cè 'n^ h^’OT%|K fid6 itvdanS
' lésTiécies
'^ ^b ya â^ù e dë'qui^ter'lafhaüfë-Engàdinelfriotis marque^
rons la pofitiôn’ de' trois montagnes voifines | qui font
fameufés dkhs laT^p^g^pK fë> d^Qméh^
L e mont Septm er ( 7 5 ) ou S ep tim er, & vulgairement
&. lê tM j eft un'e^maMhpdès^l'p'e^lTü-'
«tien iies. W m ^ ^ ^ ^ ^ ^ A ^ sd o d d ëîn zd t^ ^ ^ ljd ^ ^ S b g lio 'I
j^ue ^ ^ ra v^ o n s^ tté , là\ nôâimë Moûs 'Jèpt'imus. • L ’H i l l ^
toire de l ’Abba yè âë $âint - G al| >. par" le 'Mbitte'W kkè~
défigne’ fouà«f^^^^Ë|^éko^lh^riqii.;©ri
, ; ^ té & H y ve r ,.p a :^ ^ :ê h ^ ïh | |^ c b n -
düit"de'B^ioVôu 'S tàlîa} dans le P r eg e ll & , p l u ^ l o i n .
qu’ à C S ia v T M 'e .^ é^ o n tjè û ,voiîiri'\(^çèlüi ^ ^ 'M d llo jjd ;
& au - dëflïf# du vîllâgèïdë^bê horfi i^i^produit d é u k^ u fr r
Cès 3 dont les eaux vont en différentes,contrées â d ^ o b d ^ i
l ’une .eft lë^erir - P îS in s qui va fé jettêr dans V A lèu tà ^ ^
rautteÉËDpellée Aqua ÿ£. T i/ a ,, fait un petit lac au fom^
met d e law ^ t â g n e , nommé L'àgettéAiLungin, ficfe^pi^,'
R 4 E h 1 E . 4 8P
la. montagne 3 produit, le petit lac; de
Ji/r pu ^ ‘Zîo j près du village de Jfû//oya, & forme la
dans’ le Danube»
C ’eft ic i la premierefouxce de lV/z/z. ;
L e mont Ä % 'æ (78 ) , ou , ou Melloyen 'i
en latin Jfo/Ar J f  W , e-ft une autre branche des aloes
''ffifylßfptäpS)dans la L igu e Cadée : elle s’étend du midi -au
no/ûf, fépare le P;-<?ye/£ d e là 'h a u te -E n g a d in e& .touche
au m id v lejpdjôi^'de J lalengaj
' dans la V a k é lin e , & au couchant îe mont .fe/>zi/7z«?/v C ette
bra-nche donne la fource à la riviere1 de JÆm/â ou Mer a ,
qui coule dans le pays de Prege/}“': lellfe>d'omihe, au-deffus
d’un v illage qui porte aufïi le nom de < J& l< & d ïy k r%
’ 'nord. déé'râêu^ ’a'ü*'
r^s ‘| v ^ir'le®
Prihces
a' 'des 'rnô^tagiîès , 6c
(î.® fodt1
H fans
eft’llè/^pi'édâ ;
leur diflance, de l’ une à l ’autre 5 de quatre verges & q.
Romaine y la premiere'y , azo/z 3 e’efeà’-*1
dire^^z^^Vci^^W^z 77/z/j & l’autre','.O/zzi/zô'
z/zdb/zzzzojc’eft - à dire',' /a /èj i?Æé/ze/zj
, ( ou C ^ S z z ï z/z£/o/7zzæ3/(?j . Mais l’on n’y v ô l^aü gqu^J
d^uiSaifêuîre.JtnfêefwimCT^
fà.ffeht'Vraies, fj^fto j^-.-
pas ^
de l’Eté j lorfque le vent du zzozz/ Çouffle que dans |à:
vallée voifine il gele^u^lquefois de fépaiffeur d h n doigt.
L e deffus de c'es'c'oîiflines' eft plat & percé j ce quiTa-iï
oil
quelque ftatue.
|CeJfc1||jh|^
Jzz/zezz/zfj. Des modernes ©nt appliqué au mont TzzA uà
paffage de THiftorien Tzcz'ze (8 1 )3 où il eft fait mention
*?d e llâ-y^^grig. & des Jzz/z>zz/z<?j , L e
2?<?Vio ou avec un chemin qui conduit du P zr^ //
^ u-x
la» il y :
lac , qu’on appelle (îizzAo ^-;o,u’ 4 Z ûc z/e J izA ,
(74) En latin ad Augias ou ad Ainos, & en allemand in der Au, ou in der
Erlen. Gè,fonc deux feules maifons dans IaÎÆo'mmunauté de Sununada o^ Stt-
niaden. Les Fourches patîbulair,es^font daùs ;la proximité de cet: endroit.
tLèu'yiiiW.
- (75) Buccclini Rhoetia , p. 4d9 -4Ȕ* Et Germania Stommatographica.
Leu, ibidk tom. XIV, p. 574r î » J | | | '
(76) Tfchudii Gallia’tomàta^iipi'-îiÀi^S
Leü/üid. tb m » h « P -7B>
; f ( ^ .D e G«ilbus Monafterli Sanfti Galü, câp* I»..p,* 'ïS* ÏApyd^ïol^af-
mm, inter Alamannicarum rerum fcVipt6res,'tom. I , part. 1. Frahcofurti,
Tome II SC dernier*
^^mLeuT^M. torn. XII, p'^4,66, 467, Scé. ,i:
t' ■ TycAudü Gallia Cpmata, p, 31-9 ,,3^^)^'^
■ Simien Gommenfariûs' :de,iÆlpib1us p;' 2:73 , Edit. El^evirïana,
, u LLeu^j'l.iPWd. Btom.lXjlpi.^y^, 640,8cc., < ■
p§.p Peut-être auffi quelque Gouverneur Romaidde^la Rhctie, ;àyoit - il
fait ériger cesxoIqhd^pgjjjB)
(8-1) HiRor.-lib._III.
K k i r f c i i