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J e Hantenvè un moulin fitué h s in e s , auj nurd hui A n e t ,
.gros villag e entre::le lac de N cu fch âtel, & celui de Mo-
r a t . \ >ur fon anniverfaire5 celui de fes. perc & rnere &
d efes frères O tto n , Berchold', H enri & ü lr ic . O n lit à l’ entour
du fceau, S. R o d o l ph i. C à S fÿ . .'p i ty a v o . Castro.
E f l j A S U I $ $ E.
plaine. I l y a même apparence, que dans lés' anicièn’s'lteni's' ■
e l e Ô ÿ é t e n d o i t que fur les collines,, 'mais'que le la c '
s étant lettré ’ les hâb,iea|s gagnant peu à peu du terrein
O n trouve l'empreinte' des mfinies armes fur l e fceau (=2)
de Berthold, Seigneur de N'euFçhâtf lÿfiljs de définît K o -
,dulphe, Comte du même lie u , attaché à un A & e daté de
Hauterivf , le y Août .1140., par lequel il confirmoit tou- |
tes les donationj Sites par fes ancêtre s au Monaflçre de !
H a i erîve ■ L es Comtes de Neufchâtel changèrent leu.is
armes à la fin du treizième f ie c le , ou au commencement j
■ de 1 utre; & ils portèrent d'or un p a l de gueules, har-
g é de trois chevrons S a gent. Ro d o lp h e , Comte de N euf-
■ châtel, l’un des Troubadours du recueil de Manejf (23) , I
-nmîtrvt à Paris, à la Bibliothèque du Roi'., avoir pour
arme s un deu triangulaire d'or à deux pales de gueules.
C e Recueil fut formé vers l'an 1330. L e Comte R od >1-
phe eft repiéfi n té . lans le. tableau (24.) qui précédé fa
-chanfo nfPHiftoire'le nomme ordinairement R o tin , fils
d’Amé lé e , fcomte de ISleuch ic e l, qui mourut le 3 F é -
v r i r 1 8 é , & de Jordanne, Gomteffe d’A rb e rg ; il droit
fo r t jeu n e , lorfqu'il fuccéda à fon pere. Jean & R çhard
■ fes oncles furent fi s tuteurs, jufqu’à ce qu il eut atteint
l'â g e d m J irité II c[ ouf 1 en 1299 E lé o n o re , fillé.de I
I ouis d e Sa v o y e ,.B a ro n de Vau d , v euv e df L o u is , Sei-
•gn ui de Beaujeu. I l remit en 1 25 le Comté de Neucha
te l ■ fon fils L o u i s , & v écu t encore dix fept ans après
fon abdication : i l fit fon teftament en 13 3 7 , & mourut
«n
D a is le trèizie ne fiecle la Seigneurie, ou K Comté de
V a llang in, fin féparée de celle de Neuchâtel; elle y futréu-
nie par achat en 1 552 J ar Marie de Bourbon., Douairière
d e Léono r SOrUans , Prince de N eu ch â te l, de la M ai-
fon dé Longueville. Sans les bornes dans 1 fquelles nous
fo mues obligés de ieflerrer 1 e t teT o p o g i iphie, nous au- J
rions r apporté 11 fu n Huur des diffère ns Comtes d e N t u-
châti 1 & de Va llan g in , depuis la fin du onzième fiecle.
T o u t ce pays avoir fait partie'de l’ancien Royaume de la
Bourgogne Trans Jurane V o ic i la defcnptiön diffinSé-j
des l u x Comtés Souverains de Neuchâtel 6c de Val-
iang in.’ -
. £ Comté û e N je u c h à t A -
• Neuchâtel, anciennement Neuf-chajlel9 en Allemand
Welfëh-JIeubourg, cefî-à-dire > en François Neuchâtel|
du fa y s Romand, & en Latin NoidenoLex , Novicafiruni ,
Nçocomum,, Néoburgum;:, eft la. Capitale du pays ( * ) .
C ’eft une b elle v ille , pa (Tablemen t grande, bâtie au bord
du l a c , dans une fîtuàtibn inégale', en partie fur .dfejrx I
.co llin es , dont la pente eft fort rude, fit en partie dans la
du Seyon coule -au'ntflhep de cette v ië e , fit y forme d’ef-
paces à autres , diverfës cafcades agrëAles". L a v ille eft
a p è u ^ è s l
Rev erberes, â ïinftdr Paris. L e château eft fur l a ’
hauteur, qui£âmma\«jëi]â ville. C ’eft un batiment a 1 an-;
par u n - ë ^ I ie r f | | | e r r .e ,|
! B sM % g c V C e château fert d r îéftflèÉfce aux G o u v e r - 1
I h eu r s j fit de peu Ä - Ä g
dans la Salle d’Audie'tfce les Armoiries des Maifons qui
ont régné à N eu ch â te l, & celles .des Gouverneurs: .Quelques
Princes de la Maifon dtLongueville y ©àpfait de
I temps en temps madame la D.u-‘
chefie de Nemours i^ÈÊ$Ê à la Ie
I Prince de Conty y refta quelque temps en \ 699 . & ce"
féjour ne fut pas
différens partis. L ’on f t ï t r ^ ^ g
I Domaine fouverain des Comtes de Neuchâtel ; mais cés'
I Archives , très-précieufes par' leur antiquité , font^con^
damnées alhfî d ir e , à d’ éternelles ténèbres. On ÿ
I i'es
I rhifto iré
I A côté du château, à la diftance de ^ingt ou trente
pas , fit dans la même encein te, eft un beau Temple an-
tiq u e , avec une/ b&Üe~térrafle'\(, vu e,fur j a
I v ille fit légiste.* 0n- ^dfejuér
château, ont été bâtis Tun fit l ’autre par
I ;la R p In è 'P ^ r^ ^ g S p u à b ë , femme de R odolphe I I , R o i
poque de la Réformation , au-defîus du grand p örtall .de
ce T em p le , en bas-relief, la Æ f é ’.|uc un
I trône , ^ F ; ém ë § g gr^gta< -habit"
éè@ÿal 3 préfentant un Temple à la , fit Saiht-U lric
fdô-ftèfé^en:h^i£ld^Brêtxe,.âÛfCOTérdrp aufîi à genoux.
ô n y lifoil: une Infcriptiian en Latin /5rzA3ézrf, qui
mèfiçôitiâinfi :
Virgo pty, me
Mais quelqu es faux zélés ont-äbatt'U ce bas-r-elief, ce qjrj
a fait dire au% Gâlh&liqÜé'i1 9: que les h a l b % ' r i s ^ d ; é : . ■
tel avQient oté la $,ai,nte^ffierge de ,la|gMte*de4e^^p^
p ie , & y avoientJ&ifielie*^mje. En effet 01a le v o it re-
, ÿ fë fe n ié éà p iè r ré
rêfte ce monument ne regardoit pas la Re in e Beruhe-,,
On Ct à l’entôür du fceau, qui eft de forme ovale, S. Birchtoldi.
Dom. de *ov<> Castro. - ‘ , ‘1
^ I ^ Manuferit fut velin, Dt^>//o, r?. j i66f K»k% auffi la Col-
b&on des Troubadours de Srnibe, partie premiere, pagv S-10. Zuricfi, r^8 ,
in-£. en allemand.
(i4)'Êe: fon'd du tableau eft chargé de branches vertes avec des refers ;
âu milieu de ee bocage eft ai&s, (tir oné longue chaife, un jeune homme
fans barbe , ayant la tête penchée, des cheveux châtains ,'- crêpas;,;#: liés
en haut avec une bandelétfe ornée de topazes, il eft vêtu d’une longue
robe , teinte en couleur de pourpre ÿ fes bras font couverts d’une étoffe
verte, aime fe bmff des manches en- ór.' Ses &uU«»:nctopfo^jOTfill»li®l[
tient de la main gauche, en l’ait, une-100^00- feuille d’âirgént, Sc etend
fer droite fnr fe poitrine,' eommè voûlant com|'tet avec fes dbigts<‘ '
1 Planches, numéros 78, 1 xo,. 'ifp*r -
mais
'■ '•"Sri 0 i p r - m # ; |
ä ^ M i ë . 3 4 t
£ l 4'fei!pt^<5h'-^^:Gahf]m^Sr,cet événemeftt à là p&Mfké^
\4jç.dtë (27)'C(ette ré^exiàn Indépendamment de labarbac '
rie d u f ly le , n é to it-ce point élever un monument au dé-
® ^ ^ f f|@lme^Éu|oque le 4 Novembfe. fuivant, qüe les
Bourgeois affemblés, en préfence de trois Députés de
[ifBefne jTe délfa^^^^^ l^^torali^édes vpii:£ppur lanou-
v elle D 0 âr ine. Ber ne Te cr o y oit ap p ellée, jeQ.vertu de Tes v
mKAcesi^'à^^Gcjupé^.nonTeuf^ënt/^de la confefcfàtion,'-
mais là Gomteffe? fernme (25 ) , Comte
- de ■ Neuchâtel,^qlui mourut en U lric 'eut trois ftls •
27/r£|ï^m>vdans''la fuites fut C bm të ^ î f e u e h â t e l , fie qui en
o^f{Vé^'^fé'g^blan^ j ^ ^ l l é d’E g o n , Comte de
F u r fteM tei£ , & Berthold , qui fut E vêque ,de Laufanne.
L a jlll'e fu t . Abb'ëîTé^ du Ç'ouvenr de Religieufes que la
un I <
Couvenj; dJh©mmes annexé à celui des Relig ieu
' AbbeiSel sf é ^ S jm ^ p ^ B S s .^ n te ^
Couvent des Moines‘>fdel Ta^oir féduite> :^ e t te '
f h a i on
‘fô|prim'É'|ces deux Mpnafteres, ôc chaffa les Moines fie • jj
les Religieufes de Neuchâtel. I l donna leurs revenus aux ‘
Ohâk'okes de N eu ch âtel, q u il augmenta au nombré de
le Prévôt j & il fit du Couvent de ces
'sM o^s ^a/zQy, (■aeft1ain'fi qu.onles appel'loit ) uneEglife .
(^ p i l ëp-ialé. L ’Apb'.ë de -
iu^nb^biEé:; •:.P ^ n b ’i i i ë s V | l e u r M tk ;:dës
^nailpnèîdmèhG au j ourd’hui les Ecoles, ;|e -pu
Pafteurs yîllei^Jpe^fut au fujet de cet événement
que ife ifdu^Alënae ^TMc, à ‘qui
'^c^ifëà.'qM’il donna en 12 14 à la v ille .dè ^ e u e h a th l, >'que
il voudroit, excepté à des Moines blancs.
| mêmë ÿ
niché, adoffée à Pun des côtés $11! C hoe u r , ôc fermée par
des
t e l , 1© f e h f e d e fa maifpn,1 fît élever à Tes aïeux 5 on y
y q j t .tr’eizb * figures’.fcul ptées, de grandeih? natùrfellë, [vêtues
'’^ ld ^ f^oe ièE tè o ftum è^ n eu f hommes. \b;câfque 'en t ê t e ,
& quatre fetntriés. Une ïnfcription én La tin porte que, ce
Comte L o u is , qui fit élever ce Maufolée pour,-lui fie à
jancêtré§,~, . -mburpr le | ÿ fppf
, peut jug er q;üie l’es fépultures font placées fous ee" monument
élevé' iié? c f î ii ; i| lp ^ Ce
é té lé thëâtre de Peffervefcence des Réforma-
1530, le 23 Octobre, fut 6tét & abattue VM&latràz'idc -céans^ par lés
Citëjfa^ourgçoiiè
v - ‘ Quelques jours avant que les- Bo'urgeois 'de Neuchâtel
euffent renoncé à la'.Mefte & ’ aux Saints', ce ’qùiîfè fît à
daWurâlite^de dix-r^euf (2 6 ) fuffrages; les plus animés,
v 7â,^ tr^ eu x^m a% réiê s |Vop|)bfiiE^S'èdu'' ponvernejur.
rurent au T em p le , & abattirent les Statues;, des;pâièts
les Autels. M. de Sinner,,d& B e r n e a p r è s avoir rapporté
mais ençoré
du foin de travailler à leur falut. Il importoit aux Etats
de la Suifle qui embrafferent la Réformation , d’attirer '
dans ce parti le plusgrandnombrepoflible.de leurs voi- ,
politique influa
furcetterévôlution,c’eftquelesGouvernemensArifto-
cratiques ôc les villes y prirent en général plus de part
]Cl'4fatßdcrqiie moiti êtreSplüs\ ja* '
loiix du pouvoir Ec clejiaß iq ue, que la Communion de
Rome favorife , tandis que dans les Démocraties le peuple
\'}Mmel mï^^MfÊ^Ê&^^^ï^ëd^appelle ' la? i^ë^de4R^feit type,
Au milieu de la place qui eft au-devant du Temple de r nue', fotis,laquelle
I teur de TEglife de Neuchâtel , qdErafme dépeint • dans
I fes Lettres comme un efpric fougueux ôc enthoufiafte. En
I ^descendant IS^^il^C^^^nbpÂe^au^ j^nlieti' ^e^la-^defV
[w^mfe Bne|vanGiennb‘ en
qui eft un
I i cèff.^TOl@ ^ a n s | la plairie rot^Momla AMfoht ^t'vijJWp
1© Tenjpie'k^^muL%&^fpir4 p@pré^/^èS"C.^ !
l ’a bâti l ’an iép j . I l eft tout entouré de trois côtés de
grandes fit larges g alleries, conftruites en Amphitéâtre,
L^e-jÿEgÜfe, ;d^Jie^M^^l®«iuffi .à celles de l’Egli^^//^
I XmarfdehAu ^ Upä|^
,gue ôc large, bordée de plufieurs belles maifons ; on y;,
-M* lbi^fi^efel|^<fe\Md'nt^
mollin, bâtie en 15-8.5..
Parmi les édifices publics qui décorent Neuchâtel, il
mpb-jftiu^pàs oublier l’Hôpital qui a été magnifiquement
I été l,é’prin-
^Ùip‘a|pen%^ùr'j|^èefJî^fpital,-m^
M'criptioö-^fej.ponteritanf' dé brend¥|?Ta:-qnaK|é fdïum/imole
K ^ j^ ^ ^ M ^ ^ é l e v é • ee^fmm^Mpo ui; Ifenerejien^ags
(ij1 Vf L’an11-! l70,lek(^m^Mmoa^;,B'erthe, fa femme., donnèrent à
l’Abblw? de^FontaM&And^j 'iiü. valide,,îRü^, le; b’ois autour de WavreVy
ipour le de'fricher, 8c y.placet,-la;:grange que ce Monaftere ,p0fle^it|ent3;ë
frfnn & Champ’on. On voit fùr un^autre adte de 1153, que le même Comte
& Berth'e fa , femme, ;don$erent' T è v é l^ ^e^a- Fflj/arge, à l’Àbbaye^'de
Wopmhe-AndriiX^
,'î;(a®0 Voyage dans-,'Ih Su'ilTe occidentale, tom. I, p. 177 & fiîiv.
>,s! (a7)iOpi.|f copte1 l’anecdote faisante- fur les ,commen.ccmens ,de la.Reforr-
-liiation en Suiffe. L’Ambafladeur d’uft des ptemiers Monarques dj:marË|j|t|
; un joqr à‘ Vienne, à un Envoyé du Canton de Zùfïç.h.>^^;..^oi,f ,qu'^
l’épo'qÜe du changement^de ^Religion, les Meilleurs de iZurich avoient
fupprimé ÏS^urgatoire.à la pluralité des voix ?.— Sans doué, répondit- en TorrfAdl éCdernier*
priant- PEnVoyé, Hibi^tîen;f\o^^np’-.s’eri-manqua que.de cinq voix qu'on’ÿ eut
àùjji
(28) Né à Gap en Dauphiné en 1489, d’une famille noble;^ihiegehta
,)qu;el^üe,tèmÿà Paris.V^u^GmL^e' '0 ^Girfw’a/rfe^^M^Æarçl étoi^ànmdç-'
Jadqües ïe Fevre d’EftapIç^iScvfut-.l’u^n ^^/emiè^fâui embràflërénî-en-
.France Ies^erreure’de Èuth^^fê^gniCepiuitè |'ZuiM®l,^fut Jlinîftre-'
^Genève' avant f^^tttafeëNenchâ-1
»tel, ^îàal^oùruMjè ixj^^mïembre .-i de
Jùl „entr’autres Oùvfage's^^s&aite^^Dtryies;h,bértins, i h n Gjafc'e
Voyez auiïfLeu, Di^hiîft. de la
Suilfe mMi Vn^^pag^l^l;;''' " •