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féances. 'La Saigne eft d’ailleurs remarquable, pour avoir
vu ' aaître , en) a ,65 ? Daniel - Jean R ich a rd , -pit BreJJel,
fondateur- de l’Ho-rlogerie d an sé e s montagnes, .où de
nos jou rs -il -fe fabrique, année commune , -a u - delà ,de
; trente mille montres de. poche, où T on travaille des pendules
fimples & compofées , que Paris & Londres ne
défavoueroient pas ƒ & où il fe fait enfin des automates ,
admirés même de M .'d e -F aucanfori.
M Mairie '
%ômeé‘. la
Sagne-,
Bourgogne & de la Mairie de R o ch e fo r t, a dans fa f lu s
grande longueur deux lieues & demie d’étendue ,?&>-titoe ,
dans .fa plus grande "largeur; ^Ceft k feco'nde. des Jurif-
t iiâ ions du.Comté de Valiangin-; c e f t .la plus confidé-
a r a b l e de torutes fes paroiffes, & le village du Loc l,e, qui
e n e ftl^ c® ® ^ ^ ^ e â p ô u r k ,p lü s farici^ ^^ ^|à|w n /* *
-des mont-agnes de -ce Comté t l’ on ^ p la c e s - o r ig in e . à
J’anj f||gi§ - , & l ’on • e n f a i t . h o n n e u r ^ a u i n . p a y . % i > ! d e - = ^ ^ ^
c e lle s , nommé Jean D r o ^ l ) , q u i, pere dè>quatre fils ro-
Ibuftes & laborieux comme lu i , entreprit avec eux j* fous
l e c.onfentement, l ’approbation & la proteâion de. Jean
%L Thierri d’Arberg , Seignexirs.de VaUangin , les- pre-
* j m i e r s défrichemens que Ton eût,vus dans-ces montagnes,
î k .nature du lieu^pÿuÿ#it bien en effet-avoir été ju f- .
■ qu’a lô r s reb u tante ^ popj J’|i:ûmânité.. ©.és^pónts-. §£;- des
abîmes, des bois & des marais, des.rochers & des précipités
j des hivers 4 l^lêpt-a huit -m ois ;de jd ü r |e , Sx- des
fcêces fauvages en grand nombre ■ faps doute, voilà quels
étoient les objets’ cara&érifh’ques de cette portion -de^-la^
contrée. Jufqp’alo rsd ailleurs l e pays,avoit~écé fous l ’o b é ik
iknee’d ^ n GouvereementJèodal y. fait de combien
peu.de bonnes chofes l’on étoit capable fous un tel'G o u -
vernement. L ’on fait que c é toit bien- allez . de..voir les
peuples. en~:fupp,ortéMes rigueurs , fans aller affronter
€nçoreceUës'dfetenatûre^%mài^enfînj^end^pit^iuc%nat..
& du f f l j & ?fous .les aufpices de la vigueur: &,: de:,lâ .
co n ^ an c e Ï Ï^ E ô c / e Füt Jdndé .dans les montagnes ô cç i|.
d e n s e s de. l’H e lv é t ie , y^rs .leltempsià peu prèsioù^ren
dépit d eL ’S i B ^ e w ^ ^ e r t ; ^ de (es. vaflau x, & . fous
des aufpices que 4a poflérité-jiefpedlera; toujours ,la _ R é -
publique des Suiffes* fut fondée dans le s montagnes orientales
de là? même cqrttrée./S’iLn’y eut pas^ehtre. ces deux,
événemens parité :d’importance, comme il y e u t identité'.
d é date y?il y a aujourd’h u i , en faveur, du p r em ie ru n e
forte de plaifir, une forte de fecisfacUon, à l e -comparer
au fécond. L ’Etat moderne, du Loc le eft fl florilfent,, que
s’il fait oublier au premier çoup-d’oeil l ’âpreté, d e fo n lo^
c a l , i l invite.né ce flakement, par réflexion , à fonder, io n
orig ine , & à lu i trouver de toutes parcs-, .s’i l eft p oflib le,
des,rapports, qui i ’honorent. Jean Dro^défricha le -pre-
mip.r un endroit des. montagnes qui s 'a p p e lle le J^erger
e l a l f V
du L o c le , où le Locle a enfuite été bâti ; il y confiruifle
u n £ m a ^ fn n :^ a u i ie f t^ d i te ï ïeM ^ ^ ^ ^ ^ a ^ s M A .
/ e f t le premier „qui y efL venu.habiter. Les Seigneurs de
Vallangin lui acctnjerent quelques ja u x de terres à un
quarante-deuxième de. deniers p a r fa u x ,* d'autres voyant
que ce D ro z avmthien réujji , vinrent a / # d ifn ifjie f aux
jnêmes conditions ; SC c e f i aitifl que le Locle SC les »20«-
tagnes J e fo n t peuplés. T e l eft l ’extrait: d’une Hiftoire du
Comté de Neuchâtel. L e villag e du Loc le eft éloigné de
deux petites lieues dé la'Çhaux-de-Fonds; I l eft fitué dans
le. creuxvdluuivàllop fe r r é , & entou réku nbrd;& au, midB
par de .hautes montagnes. J 1 n eft pas imppfiib’lè qu ec ette
fituation lui ait^faî^donnerd^non^ e^ X o c / gOE m p ^ o îa
dériver..de 1 allemand, Xoc^ (18 ) , L o c / i, enfrançois T7foa.'
^ é u x Krangées^.de maifons, féparées par une ru e y com-
pofent tout le village. L e Temple du Zoc/e.eft vafte &
nouvellement reb â ti; il eft orné d’une groffe tour en
piè%^fl|s£tail|e, avec une fonnerie de. .cinq ël'oé|[es,\C’efl:,
un habitant ; du? l|eii q u i a été de, ce'i^Diniençi/
On^y voit\plùfl'eurs>.'tombeaux;ayec.des épjtaphes a & en
particulier, celle de la fille d un Officier général qui cém-
mandoit les Sué.dois en Franche-Comté, fous le ? régné
de Guflaÿe-Adpipheï u -
. L a population dû Zoc/e furp.affe.celie de la .Cnayx-
_de-E.onds‘.: on comptoit en 17^5 trois mille h ab itan s^ i^ i
P u n , deux ^p^ÿqûaùre ceiis- dans'l’autre^ i l y . avoir
au Loc/e -.plus? d# -;t|iis Gèhsgnor-^) sers , & près de fix
jîcèn^ ^ÿri^^^ ^d êntélIèsV ■ ,v
. Au villà'gesdu^o^pégbn tç.ouye ,des- .m^fqnsVdes^fpn^.,
taines, & un pavé, qui pourroient embellir bien des
7& ril%y? ardes foires annuelles, fàmeufes' par l^prant-ïféî
.de, chevaux entr’autres, Sx. de bêtes.‘à» cornes'
vend. Toute4 ’ année d’ailleurs il fe .fa k çlâ’ns'-le'^iêur un
c om m e r c ^ im m ^ ^ ^ ^ ^ n M f e i a p fufeau, d’orfévrie ,
. d’horlogerie, de. coutellerie , d’ouvrages en émâ-il, en
fe t^ éh acier, & ç^ p tow ? t r a v tillep a r leVhàbiîaSpH^m^
minérales de qualité ferrugineufe à une d em'^^p^lu?
Templéy. dans l’endroit appéllé , l’ on a
. {îardiment pratiqué fous terre , pour tirer parti de cêfs»?
tapies e au x qui|s?en'gouflftéien‘t 'à -purë',{Æ'rfe%êd6s*iroü'âges
employés à la mouture ‘des grains & âu fciâge des bois.
Un curieux ne defeend point fans frémir! au fond',vde ces
.•mqiu|in%f & il n’en fortpas^h'è'n plus' fans en avoir-’admiré,
là cpnârui?ibn & fans ; en benife l%fa.gei& 1 1
ij. ^ L e -vallon du Zoc/fe a la flguré d’un baffin dont les
..bords fon^ e fëà rp^# il^ ^^^ ^ ^ ^ ^ ^ la g e x.feni,ble"ihdiirl:;
quer qu’anciennement ce fond étdit,occupé.par un étang'
oii p e t i t - la c d o n t , les eaux fe foritvfuçceluyement‘ éçpu-
•lées en fe faifànt paflage au travers w ^ b l^ îd û ^ q i itT e ^ .
■ -moulins. On 1 en a pratiqué d’autres le long ^à’Un feeït:
ie“ > ibidem, tom. XU, pag. zor. r? Oftcrwald, D efcrip t. des m on tagn es d u C om td d e Nencliatel, pag. 66
6 c /uira n tts . Tfchamery D i& . g e o g . d c la S u ifle, tom . I I , pages 44-47* Sinnery Voyage dans la Soifle occidentale., tom. 1» pag. %\$ 8c fui-.
Bernoulli, Detctipwn du C o m td i de N e u c h â tel 8c de V a lla n gin > pages
Hill, m anuferite du C om td de N e u c h â te l, p a g . lU
(1 8 ) M . d e Bocht (M d m ; f u r T H ifl. an cien n e d e . la SuilFetom .. I l l ;
p a g es 4 74 -473,) d it q ue Loct en c e ltiq u e , délign e un endroit ferré, un
c o in , un cuUde«to?£ u n -p a ie , u n b ercail. -
ruifleau
T f l i l P i R J P M ï Ë i
ïuiffeau qui .ccrulfe de PEftBHBM B & le^femnîfl’eau
néceffaire. Ce ruifleau, qu’on
p l m e s ^ u n é ^ ' : ^quelqu^a
les
fe 'Qn /y ' l à ^ laË ^ ^ q ilé s romtës^cru ^ ^ j
; f fb r i^ v ^ ie n / a u ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ K r ie n c é b ie c j^ p a^W
tfi^ ^ffl^ o ^ ^OP^ d ^Më|ceux qui attribuent la diminution
tres-fenfible de la quantité de poiflons, dans le lac
. T æ ÆÈfriè (ip) nfej ri’;e/ze/j touche au levant celle de
la'Çhaugç-^e-pon’^,,- aü‘midi celle du L o c le , & aute0ÙV
eÆ- allez, petite , ne' contenant qu’environ mille habitans ;
mais elle ne laiffe pas de renfermer des gens a&ifs & in-
d)a-flneuxv A une keue au nord dur L o c le , eft le village
1 fitué fur les-Eonflns dre la Franche-Comté,
& près des bords du D o u x ,,qui forme ici une cataraéie (20)
de- quatrè-viri'gts pieds. L e noin^du village des
aT'fourni une Etymologie,celcique à M. de Z?oc/W (21)»
é fignilâe une colline , Aes ou il^ûf.défign’e une riviere;
ce qui répond à la fltuatiôn du lieu. Le Doux, après
avoir coulé de l’occident à
élevées du .Mojit-Jura-/, J’Ë ^ éh i ié ? |^ ^ ^ ^
la'Franche-Comté, fgçénid^ûn^ioM^^^^^pibf^h'e-lés'
murs de Befançon Sx de Dole, & va fe joindre à la Saône,1
pour tdmbêr dàns d^'Mediterrahé^' Tout-?lé1- tètrainfqm^
V^^urè7'lé village' d^^l^^pÇ^^artie^ewI^eCwbu-
îâHIesJoc pàrrie^èn^Tôjêt^ri^fap^^Sàffürfàl^^^au^^l^'
trbs-iné^l^Ii^ ^éreP ^^^plaWlmi^^des:g/:^<^g^lêÛ3^
y i- trbuvè? uês^^kiérsj-' èn^MeE^^^eriresi.
Près des Planchettes eft une haute montagne qu’on nomme
le PozwY/fi/'i?/, d’où l’on découvre un vafte -pays : elle e'ft
remarquable par fes fondrières, qui font ,àNi.inpnüi^r‘e(d?é;
cênt,Vq.ua'fàntfiy/p.lus^fou^m^^^^ ^ ^ ^p|i^é.y^^6'|q^^
par des'carrières de pierres rouffes qu’on y tro u v e , &
L e terrain’ quo'çjÊup.e la pàroilfe des ifo/ze/j-, forme
une pente infenfible qui fe termine aux b'dfdswdu D o u x ,
& d’où l’on découvre une partie de la Franche-Comté.’
Ffeès de: là eft une caverne appellée la Tq$w-e i dans là-
q,ùeîle l'a nature fem'ble avoir préparé une table & des
bancs de pierre pour la commodité des étrangers qu’on
‘ y conduit & de c ë u x llu if
f^ ^ g M lt io h au fraisJ:^cett^fcwèrné rëndiuri'JçhcCBe la
p i l n i i ' p o u r r a ' l i r e , dans l’Ou-\
vrag.^(^®) db M . Q/feriva/t/, les autres' meryèifl'es ‘de la
nature' & de la mécanique qui’Mffîïïiguenp là? J^Tairie' des
B renets y ëüÈr’àütres. le Creux du Mouron., la.-'môntagne
dite :1e Chateiard > la Caverne dès greniers , la Maifon-
Morifieur, les moulins 'de MM.; Ç e n i l l &c.
L a Mairie (23 de La Chaux-de-Fonds , compoféè de
-Ônzè différehs qi|à|tiersv. d^hsroïûe étehdüe d’environ troïi
lieues, toifôhej au levant YErguel, qui eft de l’Évêche
de Bâle, au ihMMà-,^^ifîe(;dé Vallangin, au couchàhfi
celle du '■ de Boiirgpgnék
;To;ute cettp?Màirié?nè^]eoqfi^ un® vallée dite le$„;
^^^.teres ^(É^m^®ie?îieue ^ longueur. Cette
jyiaU.é^préj^^^coh.tfnjièllqiriei|^^^ ^p|pj^ |t^ dé maiprés'^
l^ti^ème^r'^dansVcnàcunejfdéf^ on
fn^^ranoue .pa^db tro.ù^fèfürt,' atVelieM^^^aU; travers» d&
, lé
Eplateres, & que l’on arrive au centre du village de la
ex t ér i eur l’à k
.qqé l^ a E ^ ^ p W ^ ^ ^ nci^hUdeu^mM^ eufgèns^ames ;
on y a reconnu plus de quatre cens horlogers, près de
fix cens faifeufes de dentelles, divers marchands, orfèvres
«^^^^^^mpéé^fesv’pendules yS<-lèssÀstiftës)1.enx.j‘JnffiEPess^^^
]y entent: en
|S^Eà^^hi^g^and ^ebmmefcei ^(^^^mfaratieSeÔ®&-
Etès^cufieuX ; t
: 1’üne ■ d’ellesÿn^phmsWe^ a»;
. dans- fa
les
^ | l i l^ è s ^ ^ ”I\^ééàmcienslM|m^ qui' f^tçdù^enil-
: dans r ié
-èêtf.àùîre' ^ ^ g F ^ y ^ ^ ^ ^ ^ ^ KâTOres:, dev/,là','mêm'e:'lfa'k
!, i n î l p ; u n
Montandon. M. O f te r^ a ld a a u f lifa it r é lö g e d eM .G r z -
duic^elb
^o.^%y^'g^rq^^pqn'eê^Vmgmté^d^fa^patf^^
?"^4lqués^fours,‘femP^^ ^ !^^pxvcfe|(7^
inftrumens d’optique.
de^ \^\G$nvx-de-Mdnd$\ el^!^m.é^dahs|'üîîb
p 3mli^»ifa^|fapln^foht 'Vol*?
f^m^^mlîst^l^dûftrie',:pfeuisv"ah^^^^^c,^màra^eû^ffë^^(j
©epup.1
) ^ ‘^4d^-.^-F°nds^&DKm^gti0,
ïdu ,co'té
^mbâèïjônLtéMJipvép-r.-:’^^
, (cx-p) Leu, ibid. fom. IV, pag. 2p8. teOftenveld, D efcript. des m on tagn es d u C o m té d e N e u c h â te l, pag. pÿ fuivan tes. TSijnihnaerrr ,i er, D ift- g eo g . % Vo^sge dans la SuilTe .océidéntàle ,, tom. I , p ag. i ü - z î ? 8?c.
(1 0 ) O n l’appelle le Saut du Doux. P it’s de là on^ yC Ô n ft^ uirtplüfieur*
m o i^ o s i à 'ia - fav eu r: des éclufes ’ôc des can aux.
m ontagnes d u ^ G bm t® H ^ N e d è fó tè l?
L(iejuj^ ,b fte tv a ld , ibidèm'y'pag. rf Sc'i^ îy.^ <; \ ib id , to m. V , p ag. 1 J 1 . |
éthers, ibidenr,
îp f ë e e e e