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A R T I C h m D I X j j g g l * ^ . ”
Canton & FrïSourc, Cv - V j è,*& A .fiv D^octrq i \ > * \ f •# ,S a lit Argerit.
L > o k D* b Ht' lit n i ( i ’* n é « f l t f f l k l u i t V r v i *
-entre les. fâfce ùn g rand & t : |@ è r “|â i'e r
■ de' celui de Bâle à celui de F r ib o u rg , qui eft le dixième
•encre 1 es treize. I l n’eft pas fort;êi'fficïle d’en marquer les
-frontières | il eft de toutes parts environné du canton de
Berne , fi l’on en excepte le feul paff^ge dULJloepayer , ■
•qui eft au bord du lac de Neuchâtel.
; Ë n effet, de quelque côté que les Fribourgeois yeuil-1
len t aller , Us' n e'peuvent fortir d é chez e u x que par eë^
feul "endroit, fans paffer -par les terr.es de Berne. I l y à
même des endroits dans le pays de V a u d , comme depuis
Moudon jufqu’ à A vendre , où le canton de Fribourg eft
comme enchâffé dans’ e d u i' de Berne par de petites langues
'de ter-re, qui fervent de communication, de la partie
orientale du canton de F r ib o u rg , à
cidentT V o ici-ce -quiriccâponna cette partition loca le. F r i-
ÎDôurg, avoir renoncé èn r | p g à de.
G en è v e , parce qiié cette; ^d’adopterdes/prin-; ’
cïpes des Réformateurs. Mais quand les Bernois, deux ans
-après, fur le refus que le D u c de Savoie faifdi,| de rendre £
juftice aux griefs des Génevois
Yau d f les Fribourgeois fe hâtèrent d e- le u i^ o té d e s ’a p - :
proprier une partie de cette Province. Ils y furent- invités"
fous main par ceux q u id a n s ces t em p s ‘craignaientpour
le1 e i& e trâÉfe ÿe l ’ancienne'Religiom L e s Communautés
monaftiques f u r l f^ ü i^ ^ q u i^ ^ ^ ^ d p ^ îe chângenierit
que de - nouveaux t màîtres ' imbus de la
trine , ne tarderoient pas d’étaMir , avoient infpiré la
même frayeur à diverfes Communes. Ces d ilpofitions favo-
rifoient l’intérêt de l ’Etat de. Fribourg , que la politique^
avoit négligé.- S e s domaines s’accrurent des terres de R u e ,
R om o n t , Çhâtel - Saint-Denis, Eftavayer, Surpierre , &
d’autres diffiriâs, qui étoient à fa bienféance.—Quelques
-différends que le parcage de ces conquêtes fit naître entre
les deux R épubliques, furent terminés par l ’intervention
des Cantons'alliés.
N o u s a^ons'ât|||ue l e C antonld eF r ib o u rg é îé ir pref-r
que enclavé dans celui de Berne ; au levant & au cquchant
É touche les Bailliages de Morat & dé Schvarzenbourg
■ qu’il poffede en-èomMm avec Be rne , & le lac de Neuchâtel.
Sa longueur, du midi au n o rd , a plus d’onze
lieue s , & du levant âp. cou chant, huit lieues ; & en d’autres
parties il eft plus refferré. L a partie pph'tre le co r fo
chant & le .nord, eft un fo l plus uni que l’autre , & qui
e ft fertile en grains & en fruits : on y trouve quelques,
vignobles. L ’autre partie eft montüeûfe., mais -ricK^eir
- exçeïléns pâturages ; c’eft-là où fe, fait le fameux-fromage
- de Gruyere. L e s principales riyieres de c e Canton font la
là ^iqgètiéj én-^.létnând Sen-*
• &r&£(>itrg£ lâtiu
'â ÿ t o n s . j Elle
y j f e r f a e è n ^ S ’
Cette v ille (r ë f t â S ^ | s y ^ t in â ib m d k ’ D ücsffé'Zenrig^n^
'dé le u r |< j^ ^ païïa eiïfuite fo u s 'la m‘ai->'
hiftoire
ôaps ries
, > (507d < ^ -peli
céteaux QfàgfàîtL^ J ^ é s ,£ t. des rochers; 'F e n ^ o h n '^ ^ '
l ’orient &>au nord. L a v ille même eft affife fur un rocher
de pierre de g r è s , dpnt le fommet'oriènta’Feft très-êfcarpéi,
L a Sarine,' ou.-S'anen l ’entourè de -deux côtés. T o u t eàrac-'
térife la barbarie du fiecle de fa fondation. Dans les beaux
jours de l’Empire R omain, 'les Hommes s’ établiffoient dans.,
des lieuXvIgreal^i»^n|mvoit,tranquiUê^
arts , on connoiffoit le commerce & les douceurs-de. la
vieiiQüanff l’Éurope fe v it affervïé.fous lê jotrg fiéodal ,'
■ chaque p ér it^ q igu^r iftéb îig é jd é poth^blrà fa fô re té , fe
lo g ea fur fondateurs de Berne £§ de F r ibourg
cherchèrent des {ffsaerons-, o ù , felon la maniéré
• dpTaire des f ié g e ^ d âw .q ^ ^ ^ r Tà, Tes vifléS'‘ qd’uS'^bâtiA.
vil^enfe fi^éntjfotrt^ pârd^ur emp^ç jn^ nt.|pâ^3| ^ ^ F*|i-
; lièè e l l ^ M ^ M m ^desÿdeux
Ilangüeffie^M tm ^ ^ j un;quar tier ( cha-
^ ^ ^ ^ a r lë ^ ^ ^ ^ ^ k t a ridtsfrou'èdélfèftè des habitans parle
im it iéA lle -
p^^s^mmtié:Erahcoi's.T âés»âffairëSvfé^.riàife^
mand dans les confeils. Mais les peuple^MjM^m ton^ne;
fa v ed t^ g )^ ^ ^ e^ le^ p à tô is î:« 'ç^ ^ ^ a^ ^ g^ w r a ldm eM - i
èn tifage “hi^^dans ffl^^ ^^ ^qu ip agp jâ^ ^g ft^d at^M fe^
tou t le" p^T^'j^a^ d^parmi le peuple; il mé rite . l ’attèMi;
rion d^jc^^qu^^mèhtirçé^g|nre';;d e feçh e tç (JffLyvj
reconnoît fenfiblement la dérivation des mots de la'langue
P latine , quique
la langue fr-ançoife s’eft ,perfectionnée. E n ipatqis, du.
pays de Vaud ,rié pain s’appele ■ pan ,* un .enfant, infantf|
les enfans appellent leur pere fennon, & leur mere donna.
To u s ces. mots font évidemment latins : les deux derniers
viennent de ifènior ê t dçrniria. L a Chancellerie de F ribourg
eft allemande ^ quoique généralement tout le monde §|
fâche .m ieux le, François que l’allemand.
,• -'On.appelle Fribourg- en TJeclularîck ou Nuchtlctnd, ou
(t). L'Etat & les Délices de la Soifle, tom. III, p. 38 - do , demiere édi-
Leu, Diaion. Hifi. de la Sijifle, tom. VII, p- 542. - 352.
Faæfî3 Topogr. de la Soifle, tom. II, p. j; i -6;8. . V
Tfcharner, Dia. Topogr. de la Suifle, torn. I , p. 190-103. ?\
jFueûIin % Topogr. de la Suiflë, tom. I f , p. 9 y - 1x9, &c.
{£) Sinner, Voyage dans la Suifle occidentale, tom. II, p, 32,1, O’fulyi
(* ) Planches , n°. 4j , dfiuble f 5 1 , 6$, 15p 6c *dtf.y" ">
N uitland y
T O B 0 G .
. yfaidfvittjfi pour ïâ diftinguer de Fribourg en Brifgau
3j ::iê fh ë .a
rienne, réfervoit dans! fon alliance, offenfive & Vdéfenfive ■
é e dix ans avec Albert D u c d’A u triche , les' villes de
B e rn e , S o leu re , Fribourg^z/z OÆA /W m , & Bien n e ,
; avec lefquelles il avoit eu des aliiances précédentes.
traordinaire : il n’ y a qu’une petite partie a l’occident qui
des rochers & des co te au x , tellement que de quelque côté
- -q q |q@ ^mW gh^il^ ^^m^ ^^ ^^ ^e fcend re^ iD u 're flft^
les, mài-V
^rn^s'âufàn© e f t lq u ^
tre quartiers, qu e'.l’on nomme ce font /e
Az • & -les T/ûcw. Ôn-'re-'
marque, dans le premier de
drale, dédiée à S. N ico la s } qui eft au milieu de la Ville.
‘ Ellekêift^ràrifl^
1 que §piujî|p|g|^ Les
^culptmesjMfarFè^qu’dh^voit/au'^deffus-düig^
repréfentent {,$_) lejjugêment dermer',^qûyehlt|'pütôtJ le-'
g q u ^ ^ p A r e ifte s du'femp'sipâffé, ’ &U{ufage|quiMqi^
de mê le r le burlefque avecTes?fujets> lés^ pluss'ferièûx',
yrafutîè* intentiûmde' tourneif I^Keligioifc’^ I e s^ r a d i -
d é T E g l& s 'ë l^ Lettres ( 5?)W^|iffe^
paroîtiavt^^ché|cK^mâl^àr^rop6sde feps id^ ^q p nraiéni^'
Fribourgeois dsùis ’ l ’opinion de quelque S<^gçejà^cmipep|
fameux tableau du’ jugêmeht;.de&ier,pàÈo
^ p jp ^ i i f&Câthédraledi^^ffi^fe^IftMilBnàèyMdeiCnà^ -
• la 'tête defquels, èftph?Er^ôt?nïléim©Æ
cettéJ‘È g lif4 ;êhtr:âutÉes m'oriùm celui de Jacques Feget
= Rois Henri-IV ^ ^ q u r s / X l I l ,
mortjên’ ^?f â ^ s|^ ^ p e i î# li r e ' l e detail d e s i^ ^ ^ ^M ë ' ce 1
' Ghef-jid’ùne rarét diftift^Ét^Mdahs aî^dë^- }
Süîffës aulfërvice" de lâ-Ffàffce’; p â r - '^
Lauben. L a M|ifon (- 7 Jvde’iF ïgèlin^ e ^ ^ ^ ^ ^ lu s f in ® »
-.^%S;4P)fd^Fri^ ‘‘y
,( î ) Leu , iiid. tpm^XlV, p. 141 & 2.4«? ; & tom. XyriH, ,p. 466,467. '
’ 'Watteville, Hift. a^mj0 SnfiM^rion-ÿHe^driQue4<.*tÉfat;MlB«t.^&hSM^
■Yverdon,‘1768. in- 80.^g. 8cc. , ..
(4) Steyerer, Addm^^;ad'Gpmmentar. HiftoÉiæ
(5>M*Andréas ,'^e Hanovre,' a&if {graver, ces figures dans les lettrés fur
feSuiflep. zip' 6c iii;'Z^urich^fc Wfinterthour ,• i7 7 ^ ^ V ^ g :Àlîe-
if-Sttndïtv,
Jean Conrad
f ;Sfee Savant eût vu dans rEglïféjAbba'tiale de S. Denis en France le tombeau
du Roi Dagobert, & les figures que l’on, voit au-deflus du portail de
Notre-Dame de Paris 8c au frdntifpicé'Fà’autre^EgIifes Cathédrales, il eut
été plus-modéré dans fon iùgemen|VM^Abbé;'Crflnéi&r, .après-avoir expliqué
un monument fingulier, fcülpté en pierre, qui exifioit autrefois S^s|
U Cathédrale* de Strasbourg, 8c qui fut détruit en $ér|| 8c après àvoif eité Tome IT éC dernier.
I A P h l ' i l . ' 5JT
L ’Eg life de^o/re-Ua/iK eft tout près de «elle, <fe Saint-
’ mais e lle eft petite. O n prétend que c ’eft la plus
'' ancienne de la ville, ffi.\
L a Paroiffe de ' S. Jean - le | Grand, dans la Neuve«-
V ille , avec la Commanderie de l ’Ordre dé Malte, fût fon«
•'-d'ëe'en i22q, par.lë/Qbevalier R o d o lfd è HackenJberg.
h e petit S a in t- JeùJïA dans Y A u g e , eft âufli l ’une, 'dés*
phis,;anëienn'ës Eglifes'de la ville. Elle eft deffervie par des
® h § ÿ p ^ ^ | | § )
H L e Cbuvent des A'ugujllns , auffi dans F Auge , fondé
font’de-la prôvitïcs
feS P/dcefiy&éiéfondé-.
' ■ le quartier,
en cas de
pierres
WiHÔrdéé'd’uii;
poht pour,
\tj§ eôuÿerc
de'quelques^çfentaines‘-dq m â r ^ ^ E ’EgffSTêféft feperbe'pac,
^ ^ ® ® i | | | ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ p D eau-d^éra|câ^Fierre.Gi-.
le mêm'e1 dlah^dës'iei^ejîânù?
Jéfuites, & ce Co llè g e eft très - fréquenté.
L e Couvent des Cû/wcrizj', dans le quartier du AW/^-,'
en latin & en p'atois .dd,
^Éng^p'eYÿy 'dë;}Rhein-'
felden , & c .
Ordre-de S. François-, fur drans le quartier, t
d e f W ,fot foh'd^ien•1 ^26”, par-Jacques (8)
^ ^ ^ e fe T i in d ’ dèè^fè^'i1
ÿ f f lu f t^ ^ ^ law ^ le t l^ ^ ^ é û fè . ' * - ’
L e C oû tent des Religieufes de dans' la
feeiê des
W0 Ë w l
L e s .édifices publics fo n t , l 'Hètel de V"dle , dans - la
p’ufieurs monumens de ce genre | rappor te le paflage fuivant de S Bernard
Abbé d:e Clairvaux, d’après fa Lettre écrit^yeis l’an iri^à^ Guillaume
'Abbé de S. Tluerri. Â'quôi bon, difoit-il,' toüieèsinÿ^Ks^ote^uêi enpein*
' titrés m q^ôïùi^^é^des ^ d ^ , £ la vue de gens qui pleurent lads,
-^t^fpASÿuàPxf^Ot BéWH^rmîtii,ou cètfë^'eliité'^ffôrn^^èj^iiifèntcei-
Jingës: immondes , ces/liont furieux} eesiçéht^és mô^ruéux î >■
-• ; Apüa^MabiIèbn|m^- inter Opera S. Bgrnardi, cap, ü ,■ tium. •
' Eflàis Hiftonques & Topographiques iur l’Eglife "Caihédrale de Stras-.
Boürgv par M. l’Abbé Grandidicr, p. 264 Æsm^Strasbourg i782. i« -12.
N'S (7) Leu, ibid. tom. VII, p. 61 - 68. Girard, Hifioire abrégée des Ofiiciers
^iflè^ dans dès'grades fupérieutv, toïnv I, p; x4^ -251. Fnïóiö-^en Suifle,
(*) Planche, n°. ri*. v
- Ià ©enëalogie Wattier dans la Suifle,