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J .£ t ' x ) v u l ■ D E S A R G /A ~ y a 8 a S « Æ j
C e Bailliage ( i ) confine au 1 vant avec la Ligue Cal-
dée des Grifons, la 'Baronnie de Haldeinftein & le
é c au-delà de^ëj&’é'uiyê avec la Ligue des dixJuri/dictions ;
-au raidi, avec la Haute - Ligue - G r ife , & une partie1 dii
Canton de Glaris ; au 'çfcmchant,, avec ce Canton & lê
bailliage de'Gafter, & au nord avec les Comtés de To g^
îgènbourg" & de>Werdenberg : la petite ville de.Sargans.en
eft la Capitale. Les huit anciens Cantons , Co-Souverains
'd e c e C om té , y envoient chacun à leur fo u r ,1 tous les
deu x ans un B a illif, qui rélide au château ( * ) de Sargans.
.Tou te;c ette contrée.-éilàffez.montueule j la v a llé e , qui fe
prolonge de "Wallenftadt jufqu à R a g a tz , n’ eil pas bien,
la rg e ; . i l y a aufli des vallées limitrophes, celles de C a l - .
fëiffèn & de W'eisjlannen. L a qualité du terroir y ell la
même que dans les autres montagnes des Gantons' voilins.
L e s yallées y font fertiles, en-Meds-& en fruits. I l y croit
meme du >.vin- en - quelques endroits. L a longueur & la
•largeur de ce Bailliage font à p eu-'près é ga les } de cinq à
tfîxlieués. L ê pays eft arrofé de trois petites r iv iè res , la
'S a r ( z ) ou S a r e j anciènement dite Sarum, qui donne le
nom à la, contrée , & fe jette dans lé R h ihM §T ^ a ^ ? . - atii
entre dans* le lai^dë ^aÉ enÉ à dt ; •& la Tammine (4 ) ou
Tamina 5 qui fe je tte dans le Rhin. L a Sare partage' ce'
'C o to tè ^ ^ ^ u j^ p J ir t ie s^ ^ ^ g / ; HiFàs^àpg^^^. L a plus
‘g randè^ârtie^^hâbirtàhÿfont CathçHques,- & a||eiideri#|
du Diocèfe de Cojre. T o u t le Bailliage contient treize \
deux autres
; favoir , Wartau■: ou Gretschihs &
entièrement de la R e lig ion réformée.
L e s plus anciens habitons dé ce pays ont é té les Sarunè-
jie s : R n èn'en ratpmention quedans Mfiméi
dire à Cellôrius (5) , ohfcurius ‘koniém, c’eft-à-dire, un nom
trop-obfcur. L e Pere Hardtiuin. foup^ômne qu’il fàudroit
Rrê Suanetes , parce, qu’on trouve un peuple de ce nom
'dans Tinfc riptiondu T rop h ée des Alpes. Mais7 comme l ’a
obfervé M . Ü An v ille (7 ), il ne faut pôint d’autre leçon ;
■ gc les Sarunetes ne font pas aufS cou^^t^ f ^ f ë urité^qüé
,plufieurs autres na tiong^qu i ont été renfermées dans les ’
Alpes. Sargans, fur Ids’cq'nfihs, de la Suiffe '& des Grifons^
•nous*' défigne les Sarunetes. P lin e , en les plaçant vers les
fources du R h in y orius 'R henî amnis accolumf..? ne contredit
point leur- p o lr em n ^ ^ r g ln ^ comme dansilègHei^
p rin c ip a l, d o n t^ a - <ÿonnoîtJa\fituation au - deffus du lac
dé Confiance, & peu au - deffous de l’ endroit où fe fait l a '
jo n â io n des deux branches qui forment le R hin. Quoique
Pline compte les Sarunetes entre les Nations Rhétiques j,
plutôt que de les comprendre dans l’Helvétie, néanmoins
la fituation de ce lieu de Sargans en -deçà du Rhi<: } par
rapport à la G au le , a paru, à M. <SAnvdie un titre fufRl'ànt
pour les placer en cet endioit. L ’examej^ du' bocal lu i a
fait découvrir une circonftance bien propre à déterminer
lieu, & àjm^nh-er en même - temps l ’e x-
ten lion du territoire des Sarunetes du  ô t ^ ^ ’ahcienrie^
Helyétie eft une fuite depâfî?,
Möns y dQrit^Méfrommatiomq^ fu ^ ^ d ^ ^ l eW ^ ïa ^ ^
Tèrs^d '^Quarten, ^ fern indiaue|^ ^ i feftementJ
dös diftanees ; & M. d?,^/2^^/g--obTerve^qu:erdê-cm^t^Ëè^
ces diftances ne peut fe rapporter qu’à remplacement de
& fe jette dans le Rhin^ au-deffous du mont Schollberg
ou Schallberg, a fa L F
ajæ^Elïëré'd’ans?
.lé ?Sanageu le pays où fillecouloit.
On nomme de même dans le cantonjd e i^ m u ^ l
en allemand Sanen> la riviere dite en françois la Sarine.
Quoi qu’il en foit de toutes ces étymologies, le pays
de
particuliers avec titre de Comtes, qui étoient ilïus des
Comtes de Werdenberg^ • de l’ancienne Màifon de
’jPgri^Les fix cantons, Z u r ic h , U r i, Sçhweitz , Under-
Sa-rgans à diverfes époques, dont la derniere fut l ’année
1483. Berne a été admis1 dans la C o -R ég ence de ce Comté
par la paix d’Arau. Glaris, qui avoit gardé la neutralité
.dans la guerre de' 17.12 nomme tous les quatorze ans un
©àÂ#de Sargans, tandis que des fept ’autres Cantons n’y
envoient àîlfitn^tivement le leur que tous les feize ans 5, à ’
• eaufe de. l ’admiHion deJ Berne. Les appels fe portent a u :
Les habita ns de ce Bailliage font en général un peuple
fp ir itu e l, martial & très-bien,conftitué ; ils ont beaucoup.
-étrangers h onloueleur fidér-
lité j & rarement ils déferrent des Régimens SuilTes où ils 1
(1) Lïu’., DiÄ-Hiß*. de la Suifle, tomVxyi, p. 85 -97, '& 140.
E’Etat & les Délices de la Suiflè, rom. lIL,;p;. xSg eîtfi. Derniere Edition•.
Faeß.r TopogeA^ie4e H ^ ^ f^ 0^ III, p. 3 x2 -354;.: - :...
Tfçharner géograpli. de là .Suiflè» tom. II, p. n j .
Fueßlin., Topog. de la Suiflè, tom. IV » p. 49 - ƒƒ, &e;
( * ) Planchât n°- l f p &idp.
ÇzJÉnfaàn^ara,
(i) En latin Se^a ou Sejus.
^ ^M E n ’lâtin' Tumina ôa Tumingat.
.Gëog; ''T' 1
(7) Notice de la Gaule > p. 583 , J84.
(8) Gallia Comata, p. 313. PluGeurs anciens titres appellent Comtes de.
Sangans les Seigneurs de Sargans,
; E n g a g e n t ;