' km T A B L E A l ^ m B
Ba ld en /le in . L e premier appartient à'M. le B a ro n de .
& le fécond à une brandie de la Maifon de Salis. I l y a
encore dans cette Ju.rifdi£lion le château ruiné àeRealt (3 $>),
où Mo/ien - R kaeden , en ‘latin R/ietia A l t a } conftruit
fur.un haut rocher perpendiculaire, fur la- droite du Rhin. ;
C e château pafle pour avoir écé bâti par Rhetus , le ch e f
. d e sT d fçah s , qui s’é r# l|^ h t I f c le^uis
fôn nom Rhauia, On voit encore des mafures cpnfidéra1
bles de ce château à i ’oppohtê de L e Laridam-' ^
me de Furfien.au , " «doiîze Aflelleurs des villages
de cette Jurifdi&ion, juge les caùfes civiles & ma-
Ærimonialès.- Mais,quancTil s’agit d’affaires criminelles , il
prend e n co re ,' avec fes Aiïe fleurs , ,qüâqù|:%^Aüjdffiis'' '
d ’entïè-,Ce}ix$@ï£esfâin3 comme auflî ceux SOrtenflein .• •
prennent , en pareil cas , des Afieffeurs de Fiujlen.au. L ’E-
.^ lÿ i îe .lW m rÉ â vendu : à ' la W u ^ ^ ip ^ ^ Furjlenaû. tous
le s anciens drpîts de Juftice qu’il y avoit. I l n’ y a confervé
que le château, L a vallée de Tomïefch, ou eft Ortenjleui} f
eft très - fertile, èn vins , en grains & en fruits. O n l ’appelle
ën latin V a llis Domejiica, ou To/niliqfca. '
I V . L a Haute-Jurifdioliofz Oher-Va^ (4 o |^ U ^ a ^ d'en-
haut y:èft!.'CMnpQÏ!edes/dèî^J^^ |
l ’une & l ’âutré Bergun, qüi font féparées -
Funè de ,l’autre par ixn^ ^^^ ranâ iinÙs rvâ llë .ÎÆ^M h^â^
de la première font tous Catholiques , à l'exception du
v illag e dê Mutten ,
ch e. ,Ifs le font rachetés en 145;6” de l ’Ev ê ch é de Coire._
Leurs plus •anciens Seignéurs étoient: les Barons â^W a^ j
(d e f^ a tio .JO à vo it encore les ruines de leur château dans
le v illa g e ROber^'V^a^? ils poffédoient un-temps, ëntr autres
d om in e s , le P rettig a u , lé Val de S e h a u fik , S é lp s
Seigneuries Hé B è llfir t , dé M ey en feld & deS cA urw a l-
den. Cette Maifon s’éçeignit en 1330OU 1,333. L e s Goïfi-
tes de Toggenbourg & de VFerdenberg en furen tle s h éri-
tiers. Ces. derniéfs'vëndirent>,lar!Sëïg'neürîe^d’C ^ ^^ ^^ii¥à‘ '
l’Ev êque de Coire en 144#. Cette Jurifdiftion eft divifée en
quatre quartiers y A lm en , L a i/i f M u ld a in fk Stu rm is j ~
qui comprend àufli M u tten , ou M o tta . E lle a près de deux
lieues & demiede longueiir ]\A q ü% P a fp à n . G’e ftun pays
en général montagneux & a r ide , ainft q u ë c é lu i de l’ autre
J urifdiâion <Jite Bergun- ( 4 1 ) , dont nous allons dire un.
mot. C e lu i- c i-, qu’on appelle aufli G reifen fiein , eft entièrement
Réformé : elle s’étend depuis la Tôurce de V A l-
huLe (4 2 ) , jufqu’à la frontière de la. L igü e des
tares. C ’en unè v a llée alTez fauvage elle comprend fa
communauté de Bergun* oti*Brugum , & les "village# de
L a etfch (4 3 ) , ‘È0fle r (4 4 ) , & Stuls (4 y ). L ’ on v o it à
F ïlïftertxxr une montagne^ les mazures du château dé (frété-■_
fe n fle in (4 6 ) , qui a donné fon nom à cette Juiïfdi&ion.
L e s N ob les de G reifen jlein polïédoient tous ces diJftri£ts ;
L A '*S'V l 'S &S*E.
1 r E v ê c h é r ^ ^ ^ ^ ^ p i ç e ë d a ' l f l ^ ^ ^ ^ f ^ E n f i n e n 1 y 3 7 ,
gue du pays Surjafs ou S u r fa is, eft nommée dans les.
anciennes S^0 ës:f ^ a 0 è^i/7i ,
pedis Alpedium } c’ e ft-à -dire, HQffi.ce de- Judicamre au.
pied des A lp e s , * autrement _fupra faxum . ■ Qeft.une vallée
a fiez confidérablej mais fauvage & pierreufe , qui s’étend
tion de contre le mont Les habitans
font tous Catholiques.,, &- leur langue eft le
I ls féi|pAtrachetés - de l’Evêque-de Coire. Leur.che f s’ap-
pelle L a n d F o g t o u , t i t r e qui rappelle les-droits
que l ’Evêque exer.çoit autrefois^dans cè,tte-vallée. L ’aftem- •
biée générale du peuple fe tient ( 48 ) au château de
Reamsjy| fitué au villag e du_même n om , qui-forme le troi-
Tieme quartier'de c e t te ’Ju'i:¥di|lion.. A u :refte ce château-
éft inhabité le refte du temps. L a Tradition- en attribue^
- lg>nom JR&eetia ampta, êt la M Æ è ij au fameux cheftdës^
■ To fcans dont nous avons déjà fait mention plus'-
d’une fois. T o u te cette Jurifdidion eft divifée en cinq
nantis dè.paroilfe 3 fav.o'ir, I. Tze^/z-ifa^e/z ( 4 9 ) 5 & en?
langue du pays , à C^/2i. Qn-.eroit'que ce v illa g e , fitué'-
au fond d’une v a llé e , entre dèîhautes’-montagnes' efcar-
p ée s ; eft le lieuVde la Rhécie_fléfighé dans l ’Itinéraire-
d^/zzoÆzra, fous-le nom d’/ ^ w CW/?/«772.-Quelques fa vans
fei
n o m m o i t
à-dire, le Château p rofonj.J^e fécond quarcièr ,de la J u iifl
J d j â i B ï f
Aea/nj ; le quatrième Schewdnrgen ou Suveg/iivi} ’en latin
^ v o £ 7zi/z«/72 , & le cinqùfëtn'ë Tz/i^/z ou T ^ otza. Ce
dernier v illag e eft défigné’ dans l ’Itinéraire (yo) d’^ o ^
à Milan , entre C o i r e , Coria & Ylfo/-«/«, qui eft:ra/?f/,
m ur, dansde C e chemm..conduifoit à
- e n i u i t e g a f t - d e f f ù s ^ l & ' m ô f f ^ ^ t f ^ w e ^ î ; ^
V I . L a ( y f
eft Peu étendu , dans uneûtuation âpre & fau-
Vagè , fur la frontière -fe la J'uèifdiaion d’O ^ / - - ^ i 5/:
E ^ g & dans la proximité des monts Jù/e & -
elle s’appelle e ^ ' ÿ l a l i é n ' & ; en
latin Biv ium /. à , c|ûfé des deux chemins , Tùn. par le
' tidont Sèpïm er ou , qui Conduit dans le pays
de P reg el?, & rauwepaÊ^léj.'monti^'/^^anW^^^
E n g a d in e. C ’eft du mgn't' que defcend le
R J d a , où îe l& ir ^ d eA îë'fé, qtw traverfe la-
C39) Leu, ibuLtom.XV-î'f'tâi 94>
. (40) Leu, üii. tom. XVIII, p. 4j<J-
(41) t e même, Uni. toin. III, p. 87, 88.
(41) Cette riviere defcend d’une montagne du même’noniy dan* la' haute
Engadine ; & , après un cours oblique, qui forme lâ figure d’ian dembcfircle,
elle fe jette dans le haut-Rhin, près du Château de Baldenjtein.
.'(4.?)'©u.Laifchf en latin Latium. -
(44) Oo Felifur, en latin VaSlU Anreai
:f4jr)'En latin Stulium.
. ( 4d)Leu, ibid. rom. IX, p. 207^ 4^ .
(47) Le m.éme, ibid. tom. XIV ,.p. np;, ijfo.- , 1
g « | g ime, ibidrt. $ y {»>74.«^ ~ ■ r‘
(4P) Lé m.ême, ibid. tom. XVIIl, p. 168.
,f;o)Pag. j■ 7 i t. II. Theatri Geogr.: Bettii. Lugd. Batav.
1e r , d e A lp ib u i, p ..!# # . L o g .B a t. 1 6 ;3 . L e u t ihid. tom . X V I I I , p , 18it
^Lco,ii;d,tooj.III,p,}idifittom.XVILpr4Ptf,4p^
. a %P%
iïO$eï\Ma/èJtàin. L e v illa g e de ' f ^ ^ B f | a t i n S tab u lim
B iv ium , eft le' ,p_riheipal/lieu d^lapu n fjift io n de ce nom.
. ï f y a ici un dépôt confidérable .de marchandifes p o u r ï S
ne lles ,
Ré-I,
formés. Ils parlent une langue qui n eft ni roma/z/e/ze, ni'
ù a & ï j & cependant on y prêche en italien, (y 2)t
compofe la fécondé Jurifdittion de celle de : elle e â
'ifitùëe furda^fr(0h|rej:e de ■ & féparée
du P régell & de la Jurifdiâion de vf/rz/Za par le mont
7»er. C ’eft une contrée trè s -fau v a g e , & expofée aux i z -
vanges; fes habitans font Réformés. Ils ont qu\d’es Seigneurs
particuliers, vvaffaux^He.Ll|E^i^ i^ â & >Gôifé^Mai^iMop^
acheté leur liberté depuis long -tem ps . Ses principaux
'', kWr^êM ^ nliMcidrt/^ëràttoùKGdm^fïi^P^uia^^Af^^f^
Crejia. C ’e ^ d â ^ B r d e r n i^ ^ ^ ^ ^ ^ M f^ S l& E g î i fS ^ M
' Maifon civile de 'la, JurifdiÊlion. L ’Eg life n’a pas de c lo ch
e r, les cloehes font attachées à ium^hàffaudtBf m ^ ^
fur une colline. A u .-relie, on nefâucoit affez dépeindr-e la
■ mifere de cette vallée. Mais les habitans Te croient heureux
, parce, qu’ils .font libres. Là. haute -^ K ifd i 'a io ù ^ ÿ
comprendencore & J/fcA/i/z ou
qui font deux paroiffes , & celle de Samaun
o tr ^aTirâgp.ip:rnj3 > qpi ieftjd ^ ^ l i^^^mi^MICettefdëEnip.-
^ ( n ) > où ^on Par^e auj(ft E omanfche, eft fur la gauch
e
de Remus. & h l ’appéllê en lacin d’<zwz/zA/rw2 & 5Æ/72Æ0/zr/OT.
( y:4':): '©U!
en latin ^re 772z^«77z limitrophe du T i r o l , eft 'connue'
par de très - anciens ^titres. L ’Eg life où l’o n v o y p it le tombeau
de i'ai/zi I^ori/z (y y ) , Prêtre de qui vivo it
dans le feptieme f ié c le , étoit célébré par un .péLénna'ge '
avant le changement de Re lig ion. L a paroifle de J’cA-
lins ( J 5 ) , en latin Celinum, eft auffi de la Jürifdiâion de
Remus. O n trouve au-deffous de ce village le pont de
fÆ M è -Mariin, fur la riv'iere de 1'ln n y ce ÿo ^ t^ ép^ e ie s^
1 1. L a T ou Perg
e ü quB regel/, en langue vulgaire -Sriga/Æa, & en latin
PrÆ^z/Zia. L ’Empereur Henri I I reçut les habitîans ,"îeh
IQ24, fous lia prot‘ê'fl;iojîL de l’Empire: & il paroît qu’ils
font toujours' reliés libres. C e pays' psctoit ai ors le titre
de Co/ra/ë, CoOTi/a/fï P/ve^vz/Aæ. I l é toit ainli appglîé (‘y8.fï’\|
parce qu’ i l étoit la c le f de la. cifâipine,,, d?autres
l^ù'ornmèùt , parce qu’il eft fttué au pied
des A lp es ju lien n e s. Se s habitans font de la Religion
R A P H 1 E . 4 8 7
parlent le^ om a n fcA e. C e pays eft montagneux,
mais affez fe r é f a t beaucoup du doux climat
de r ita lie , Les monts Septim er & M a lo ià , lui fervent de
rempart contre Pimpétuolïté du vent froid du hor£\ &'l'a
fiv iere de M era , ou> M a ir a , formée de deux branche»
> J’arr° fë dans toute fa
longueur, avanc que d’entrer dans le C omté de’Chiavenne.
J II y a ceci de remarquable dans cette .contrée"y que les
mafiÉs ilÿ- |oiùMie{.ojE:É[nàirem^jÈ^uri y ent V a r ie n t, qui dure
jiufque vers le 77zm£ , & bientôt après i l e ftfu iv i d’un vent
à’o u efl, qui foufle jufqu’au foir. L e s caufes phyfiques de
cette régularité extraordinaire, avec laquelle les vents s’y
S c& p çh x eler
bordées par
. un endroit nommé Por/a ou /a Por/e. Lés| pàrolftès 4U.1
font au-delfus de /a P o r te , font Gz/ùc£a ou
, fohtJSoglio$
. dnnn i
à l ’endroit où le P r e g e lle ti divifé en deux Jurifditlions,
lui vient d ’.un château qui étoic bâti dans ce local de fépa-
^poîhy ^-q®i ^iÉiit^âttie dd i ’apciènhê: v il& d è A/ùrz (5i),’
en latin Af/^tt^/dont il eft parlé dans l ’Itinéraire d’^/z-
V ^07?éz f ^2 ); C ë f t ê v ille ^ | f t placée à quinze ^ 11% B B
Ti/z/za/zo 0« 7ï/^a/z, & à vingt milles autres de J W -
"la haute'-Mngddine ^ C e ^ c h ^ i
par une' tpu-r ou un château, qui en fèrm'oit Je paffao-e. On
nomme auffi 'Por/Æ 7>^'/3ra2 ,,la ^707-/a i/a 7>a/Æ/z (^ y j . ua‘
^ ^ ’oûtlesT
g er ma'rcomme
impraticable. On.fp^ürroit appliquer cette o f e f e ^
vatiqn aux deux colonnes qu’on trouve plantées aux deux
o Grifons 3 & do'nt nous ferons bientôt mention.
(ÿi) Lé même , ihid. iom^^- 3’87>,3:S8.V
I î ( S j Le même, ilîidl'tom XŸI*3 'tâ<SzJ ■
î - , f ÿ j Le même torii. XV, p_. i,s'x,
Le même v iiiA toml VïI-',l^>M<fo. Mureri, Helvetia fandla, pM7p;
Lang , Ôift. Ëcdàîàe là Sniffe, partie I,,p. Ô73.
tffLeU', ibid. tom. XVI,
(y7) Le même, ibid. toin. XI^., p. ^ - <S-fi; .c ' :W
Sprecher Palladis Rhæticæ , lib. III, p. 1 1 1 ,8t lib. VIII, p. 1 $ 3, ècÊÎ'
(5i)^Aprèsiîivpir traverfé le mont Septimer ,.6'à entre dans le Pregell » appelle
PreegaHia par les anciens, parce que ce pays étoit aux frontières delà
.Gaule Cifalpine.
Tom.I, p. , j!5; # tÔMIT,'p. 271-, .1
en^ro|t eft célébré dans la légende de Samt-
Gaudence, Evêque.de^^a^^,qbi prêcha l’Evangile aux Idolâtres' du val
Pregell , &fut décapité eh jôS àGfl/^riom [ Murerii, Helvetià'fanéla, pi èX"':
Leu, ziid. tom.V, p. 138, 139;,& tom. Vl'll, p. a^é. ]
s Editio Bertii, p. 17.
'• f ^omata > P‘ 3 31 ’ * î 2, ‘ '
Rhæcia, p. 58t.' vV.
(65) Volkmann, Diélion. Ge'ograph. p. 1069, Lefpzig, 17^8, in - 8* en
allemand.