j j î T A B L E A U X
x avoine, Tl Faut dire auffi
fromentj dui/féigle^del’o ig e & de bons légumes. Ce qui
D E L A* E.
rtiiotes ,aux deuceurs ,de'M côiaflitud'on du p a y s , les hâ-
'bitans de cette Châtellenie favent également fupporter
certaines rigueurs de la'nature,, c eft'que tous'aiment leurs
foyers avec une forte de paffion ; & quaniraés du noble
|a^ ^ ^ E a r ta g e ril^ S ^ ^ ^ p g a v e c
il eft -peu d’étrangers que leur politelfe n’âccueille avec
Vhbrîneui?,, & - que leùr< biçnyeîÜS^^ né s’empreffe'vive-
<ment à fixer $u mllieii\d’èii’X. ' ^
Cet intéreiïanc' d i f t r iâ h e u r e u x & digne de T être , n’à
jpas çéufôuijs fait partie du p'ays de Neuchâtel. Dans les
premières années du treizième lie c le , il appartenait e n f c e ;
£ la jBaE©nnie\dfe .Q'ràndfon., poffédée par les Seigneurs
, de l'aMài%'n deViênn e; & alors erieore il
comprênoit Travers , les J^errïeres & la Brevine. Un coup
J fe i il jietfi; jafe :là. peut apprendre quel
^arrondifiement ces divers 4Ië||| donnoient au diftri£b jin
.#1.18 le Çom|e„'(74) Berthoud I . , 'de Neuch âte l, dirigé
fon
lit i'âGqpdâiiôi. I l le dêé Barons de' ^rà^dfon', en
échange' ^ ç é ï^ n e s ' terres Seigneuriales, qu’i l tenôit eh
Bourgo gne fur^5||abords de la Saône , & qu ê teu r -dif-
tance de Neuchâtel lu i rendoit incommodes. L a même’
année, il le 'remit -èn né%la titfe'dë*Baronme^.a^feômt'ë'.
^Ukic îon enclè^ -,8c oeluij-nivenant à fon tour" a* inféoder à
quelques pardçüliers,du valpn divèrfes parcelles de fa Ba-
inftitua poi^l^^ïes fiefs connus dans, le pays,
Xousjlenp^m’^ iGrû^^^^ÿà«r, & àé'dü 'Terreaux. L a Ba-
tonnie du val-Travers, quant à ïa.J^IFdï^iotf'civilé, n’a
pas été confervée dans fon étendue primordiale. Pour le
foulagement 'des peuples,, pour la facilité dè‘ l’âaminiftra-
t io n , & peut-être auffi polir l’avantage perfonnel dè certaines
peffonhès?* qu^^^^^^plt empldyér^î énën^dé--
membra le: reiïort. Au quatorzîémè^fièele forr^ên détacha
les ^^merf^^au qmnzieme la Seigneiirie de Travers, &
au dix-feprieme la Mairie 'dëflz'Brevine ; mais quant à fa
Jurifdi&ion criminelle, à quelques modifications près,
relatives à la Seigneurie de Travers en particulier, elle
Mn-entier.
le redoutablefiege g ilen 4 te ns:ême#i Bureau aës
'F inances établi dans le l ie u , fous le titre de r ecèle : forn;
fait de refte qu’il fur toute Ifàn^en^él^^^roeMu
vaL-Travers.
Il#/.Le villag e d.e Couvet eft grande bi.en bâti & dans l:a.fi-
I tuation la plus riante. Son T emple eft décoré d’une tour
& dans d’autres lieux dèveè; vallon-, -dès maiforis, qui ne
j dépareroient pas de grandes villes. On y v o it une fabrique
de toiles .peintes qui occupe plufieùËs Ouvriers. Cou
I vet a plodîaat" des Kollogers & des'afchiteâès. Habiles dans'
léur art. C ’eft en particulier le lieu natal du célébré Fer-
I dinand Berthoud ^ fi connu par fes talens diftingués pour
.T r a ité , & par le fuccès de l}Horls,©'gè marine qu’ il a in-
I ventée pour la détermination d'es longitudes : il fa'i't fa réfi-
âènfë ©ÉèïMàiÈè à Paris , & eft Membre f ë % l lloiGiëté
Royale de Londres.
I l ÿ à/lon g-temps qu’on .3 dit que l:e peuple veut dès
Dieux , des Héros & des momftres. I l faut ranger' dans
I cette vdernière^clal^ ^ §n ^ ^ ^ ^ S i d’un dragôftéqui« défo-,
l'ili.t les eiivipôns; dix v illag e
[■ Gitptfnt & . qiuat©rz|ep^ É i i f l* éto'itifansM^^a
un de :ne peut
nier l’ exiftence : ori lu i donnoit le nom à é P 'u iv r d , , qpî
rpâ^^lurie''c.orruptio n dê celui“d èjl^}/mi|^^B^^ÿl? Endroit
Un particulier du
Imce ‘Rayrpond ' délîvraŸ deVcelfléau;
mais“ilj^ ^ g ia^ ^ Ë a im l^ p ^ n B ^ t^ â famille a -[oofemi 1!
des Cprfîtês de ÎS éubhâtéLPa^anbhiffémeric de la mairi^.-
morte’, & d’unïmppt^qu’on nommoit l’é/Tzi^e de la porte^
I que les liabitans de ce pays payoient pour fe difpenfer
de garder la porte du château de L e s curieux ne
L ’ an h t j u n certa in Lambert té n ô it le V a l de TravC TS ^eti'adrn î- ^
nifixation de Girard d e V ie n n e , C o m te d e B o u rg o g n e ^ q u i le te n o it e n
fie f du P â ta tin d e B o u rg o g n e .' G d ih m e c e G ira rd é to it Seign eur « fO rb e &
d e G ra n d fo n , il y a apparence q u e le V a l de T ra ve rs e to it dans ce tem ps
là une dépendance dé^éfetfe Baronie. [H ifl. m fc. d u C o m té d e N e u ch â tel » pag. 14 , dans la B ib lio th è q u e d e M ^ le = B a ro n de Zur-Lauben'].
• ( * ) tianSà^t
(74) Voici ce qu’on lit dans la même Hifioire mannfcrite»!dià Comté
de Neuchâtel, pages fy-i^ r_
« Lé Çomtq Ulrich , agi£ant an nom du Comte Bertboud, échangea
» en l’an iziS', avec Girard de Vienne, Seigneur & Baron de
» Grandlon » les Seigneuries“qu’il .pôifëdoit fur-la Saône, 'contre le Val-
® de Tjayer? ».^qompris tout ce que contient la Seigneurie dudit Travers, ■
.» OTëc'les Veririeres&la lîrcvire : ces depx^dernieres Aoient entièrement
» rei^U^vdê |^i»'êç ^ f ( ^ ^ Bmhoud én rendit hommage au Comte
»’ de Bourgogne & cet homhnagè jprocura même à Berthbud’ & à lès
» ’ fuqceflèurs, le droit d’affifler aux EtttsJevJ3qnrgogne«'Ulric}i, après cet
*> échange, obtînt que le Val de-Travers fiit ér^é en Baronnie» & il le
•> ternit entre les mains de fon fils Berthoud » qui en fut lé premier Baron »
*> 8c qui» jà ce que l’on croit, bâtit le château de Motier», nommé Cha-
■ * telard-^c'étoit alors que Lambert, cité plus haut» tenoit en admodiation
*'•» le Val de Travers. Berthoud lia donna quelques reites en fief'dans ce
- » vallon, pour le gratifier : ces terre? qu’il lui/remit ^ lurent dans la fiiife
» nommées le fief Grand- Jacques. Ce Lambert a été là louche de la mai-
»» Ion appellce de Val de Travers » qui a long- temps fubfifié dans ledit
» vallon, 8c de’Iaqixelle la première ùxoSli&.-m^asrae^pfté une' branelie;;
’ d> Çettë demiere fut ainfî nommée à caufe ■ d’une-tèrrerm"arécagèufe dé-
» pendante dudit fief; étant'parvenue en partagê^ rom ca'det --de la.
» maifon de Val de Travers, il fût obligé d’y faire plufieurs fofles ou
a», terreaux pour lalmgne^I^apriègg^fêrrt queiÇ^piQ^ù tgrrgua; 'Ieur«vient
» de ce qu’un -de leurs ancêtres pofiedoit un bien à Motier, qü^bq:appelle
» Comblemine, où il y avoit une ëfpëce de donjon, qu’il-fitentourer de
» foffés ou terraux ; mais que s’éta'nt rendu fufpeét à fes voifins, il rallut -
» démolir ce donjon. Cependant ces folTés fubfifiént encore aujourd’hui,
» 8c ferventd^clqifq^^ürte^j^tie de la pofleffion ». •
' fo f)-Ce nom, autrement Mouftîer , dérive du Monaftere, en latiùilfo-'
najlerium, qui a fubfifié dans le village de Motier.iù'fqii’aif changement de
Religion, 8c ,qu’on appelloit le Prieuré Monner. C’étoi&ç^Èglife col'le-^
giale, compofée d’un Prieur 8c de douzel^miojjiés/^bien rentcsl Le Souverain
retire leurs revenus depuis^l;épôqüetde laifécùlarifaTiQn. m; '.
(76) EJfai fur l'Horlogerie. Pjris1, 1763-, 1 vol. in-40. On a encore du
même Ârtifie, VArt de conduire & de régler les pendules & lès montres. Paris ,
in-n. Traité des hqrlogès-marines. Paris; f77l /,inr4°* àfcé ^vih'gt-
ièpt' planches.'
(77) L’Hiftoirc manuferife du Comté de Neuchâtel, pag. d f, place ce
fait extraordinaire fousLoilis,, Comte de Neuchâtel» qui mourut en 1373.
Oitvvpeut-en lire auffi -le détail dans la defcription des montagnes de Neu-i
. châtel, par M. OJlerwald, pag. Le ferpent qu’on^voit dans l’éca
du Duché de Milan » fe nomme la givre, du nom latin vipéra- 1
T / m P 0 5 R A F H 1 E.
pafferont -p'asi fans v o ir 'la b elle ' co îleâ ion
(n 8C1’ de sM&r- .
Colonel aéfcuel d’un Régi-EâTent Suiffe au fervice de
refferï|^
| | â â i f de leurs analogies foffiles , dont les montagnes
voifînes abondent.
| X r z r/e J ’Aif/e , ainfi (7 ^ ) appellée de la
là riv^erë'de ce nom,, q.m.dé.çb-àrge le lac de Neuchâtel
dans-celui de Bienne: EJ-le eft ficutée .entre la Mairie de
‘Neuclmtël & la Châtellenie du Lamderom, & .'contient A
.avec Üor.dïâteaii & le'vi’Mja^e'de T hie le , les d'eux paroiftes
4e(1 Saint-B'iâife & Cornaux , & quelques autres ( 80 )
■ villages ; i-1 croît daiais ;é.é: êu vin1. -lêu > du
fo in , d'ea fruits & des légumes en abondance : il y a des
marnes de bon ufage & des forêt§ .de bon rapport. L ’on
éft la cinquième des
JurifdiftiQns du p a y s , & celle dont le fol1 eit'le meilleur,
d ix - fep t à
menfe & la pêche confidérable.
s’ il n’étoit pas inhabitable. I l n’ y a aéluellement qu’un
R e ce v eu r de péage pour le R o i , domicilié à la tête du
.pont', 'où il 1 Lient, ûrfe efpece d’auberge. C e t endroit nous
^ a ^ ! ^ ^ MéMiféMÛ^Æt^i'è^ ^ ^ e^Gtfnr-àa'-.dè,RH'bQÜrg.»-
Souverain de N e u ch â te l, & la v ille communauté de
de Neuchâtel le 4- Mai ^ curieux à plus d’un
égard. L a liv re de cire eft taxée dans cè tan£^à>,qùabe
^ M ^ P ^ ^ ^ y ^ ^ ^^^enierW©jiâiè.’èdntentèfp..Q*Qlgl
M w é fü 'a • f in g ù la n t e ^ ^ i& ^ ^ ^ ^ J ^m la-,claffé, (des v
Rêtès^pcMt<^|,hâv,ëcJfes ânes. L^article qui;parleM^ee^;v
Pierrepertuis ,
:^ q -^ ^ | r fommolMI dkemdikdies M ulets. L ’autre Ghemin',
qui ^a-ffoit un peu- plus h au t , vers l’Abbaye de jPo/züÆi/ze-.
> y è n i k »■ félon tgû t# apparèn^ fê réunir âu pif#,
mier ; mais l’hîft'oire de ^ces. routes eft auffi obfcure que
la géographie de ces tem.ps. L a T h ie le fépare, en for tant
du la c , le territoire de la République de Berne du Comté
t é | itu éhâ |Ê i À
pont lQiïg & co u v e r t, fur lequ'el on ja f f e cptte n v ie r e ,
& où Fon paie le péage au Roi< de P ruffe, on ne paile
qu’allemand, & .'der-l’autre côté du p ont, on n’a d’autre
dialefte que le françois, o'u plutôt mÆ afd^ ^u i'e ft^ gé -
néralement ‘la langue du peuple. O n eft étonné dëKtçpu.ver |
fi peu' dés-gens, dans le Comtë'^^^felicKatel j|qu| parlenè ,
’ja-lilèraânl^ malgré le commerce & les relations co n ti- .
m
Ê | ® ^ ^ i 8 - ^ ^ 1V';CriÉre''leé d e tx Etats ; tandis quô
SBSb le refte de la âuîfle aile*
ffia ljd l ,,; .to u t^ le s ; perfonnes qul|ont reçu quelqu’éduca-
^®n‘ p arlait .^ e d lfy ë& d a n ^ le s^ ^ L a fituatioa
du château ôt du pont de Thiele eft fort pittorefque. A
environ mille pas du po n t , l ’on vo it à côté du grand che*
min de Neu ch âte l, fur un coteau dont lar vue.domins,
j^ ^ le^fnarais ^ t e r m i n é par la
d’ombrages
, habitée aujourd’hui par une petite Colonie de la
Id^A^éfâbfifTement
’• deux ‘'G ën'ô lsh^ ^ iés ' bernois
, du nom de W a tiev ille , qui s’étoient retirés à
enMffeMli deftinei
qu'une jolie campagne, à loger de jeunes demoifelles ,
1 n î,iQfti'p^ ^ 'w Æ j t
îë^plân^
C ’eft à Epagnés ou Efpagnés , petit village entre
4e l’iffiie
•É ^ is^ XW V ,
I l itfW o ^ Inièj; ^v.er^Jéll^ ^ |N eu éh a te fe
■
l^ la c^ r ^ M a ig f^ i^ ^ ^ a î^ t
. (78.) Leu, ibidem^tfemîj XIII, pages V4-py. / .
(79): Leu, ibidi tom. XVIII, pag.4 xtfp, à l’article de Thiele.
"jTfchamef'i ibid. tom. Il, pag. ijS-rjp. / ïy
Sinner, Voyâge^dàni,Ia>Suiffé-qGcidentâle,TtqmUT,.pag. rtff- i6s,rMeL{
©auicïive , Marin , .Epagnier, Va>vre ou Faure , Voing., la
îG'o'ù'drê j.^C'.'^:
■ y iyi; Ce traité fe trbmre en entier en lànguéTrànçôîfè -ddha tâ GErq^'
nique allemande‘de TTcfàùéi , 'tomi I, pages .
:(.8x dans la haute',Iiufabe, au Cercle de Zittau. La^lefte
dés frétés ’Mûmes a pour ' Autèûç*uMCo^^aK Zmzëndôrff, qui l’établit
en iyiWà Herrenhut.
’ Mil^ P ^pdon du .plan 8c afllette d’HenripoZ/r, îézé. . fe
4\-4Ù-.j 'i-'S,
• pc>c&-vi\^,
(8y) Cette pente du Jura comprend dans fon revers les rochers du Creudu
vent y remarquables par leur hauteur, leur forme femi-circulaire, 8c la
'bôqoe des bois 8c des^ fi m pi es;^ qu i" ^mf^'^dlhsilé^cen tre /“Le vin reuge
ira|iHïc£ëît.dans • la Batoni^dwGbrgîér’■>__ èft'''|r^’rendmme<'/''‘
cTpcft vlf|ag^^rmèo%une paroiffe grotefiante’j' ’laquelfè^fK^as
"trmieÜdS^lu« pfbpr^Bglif^^majtKfle de^^^qttioji^dès. défies àffeaée à
^ >ftC'^Il(e',"8c h'onoréë^^rartiëfflief,- *dé Bourgedifieiavec
l’^tàt^Becnq,. qu’elle c.éconnpit -au moyen-.de.; Ia^redevancd’
annuelle'd’uneïibmt^ex^raeft fixée.