Le papier des planches de l’ouvrage a été fabriqué sur trois formes particulières de longueur différente, mais
d’égale hauteur, en sorte que ces trois formats n’en composent qu’un seul de 26 pouces de haut, ou om.7o4.
Le premier, qui est le plus ordinaire et qui répond au format grand-atlas, a 20 pouces sur 2 6, ou om. j 4 1
sur om.jo 4.
Le second a 4° pouces sur 2 6, ou im.o83 sur om.7o4.
Le troisième a 30 pouces sur 26 , ou 1 m-3j 4 sur om.7o4.
II y a de plus un format extraordinaire, qui a 42. pouces sur 3 0 , ou im.i 3 7 sur om.8 i2 .
Le papier des planches et du texte renferme un filigrane composé de ces mots : Egypte ancienne et moderne.
En bas et à gauche de chaque planche ou de chaque jigure, on a gravé le nom de lauteur qui a fourni le dessin ;
le nom du graveur est toujours à droite ou au milieu.
D U T E X T E .
L e texte comprend des mémoires et des descriptions ; on a joint à l’Atlas des explications séparées, imprimées
Sur ie même format.
Ces Explications des planches ont pour objet de faciliter l’usage de l’Atlas et l’étude des objets qui y sont représentés
; elles contiennent des détails que la gravure ne pouvoit exprimer ; on y fait distinguer les parties d’ornement
qui ont été restaurées dans les dessins d’architecture, et Ion indique les motifs de cette restauration (c’est
aux planches de détails qu’il faut recourir pour étudier les inscriptions hiéroglyphiques qui ont été recueillies sur
les lieux). On y a inséré et imprimé en petits caractères des observations qui suppléent aux incorrections ou aux
omissions de la gravure. Quelquefois on a fait entrer dans l’Explication des planches, des remarques qui n’auroient
pu trouver place dans les Descriptions.
L a première partie du texte porte le titre de Descriptions, et suit l’ordre des lieux, de même que les volumes
de planches ; l’autre porte le titre de Mémoires, et forme des volumes séparés.
Les D e s c r i p t i o n s des villes et des monumens forment autant de chapitres qu’il y a de lieux décrits et représentés.
Elles ont pour objet de faire connoître l’état ancien et l’état actuel des lieux; et cette exposition est accompagnée
de remarques historiques et géographiques. Ces chapitres n’ont point une pagination commune : ainsi
I ordre des numéros des pages recommence avec chaque Description.
Les M é m o i r e s consistent dans des recherches et dissertations sur des matières générales ou particulières,
telles que l’état physique de l’Egypte, l’histoire et la géographie du pays, la législation et les moeurs, la religion,
la langue, l’astronomie, les arts, l’agriculture, &c. chez les Egyptiens anciens et modernes. Ces mémoires sont
placés 1 un à la suite de l’autre sans ordre déterminé, comme dans les collections académiques, et avec une pagination
commune. L ’avantage de pouvoir former plus facilement la table des matières a été préféré à celui d’une
division systématique.
Les Mémoires et Descriptions sont divisés, comme les planches, en trois classes, correspondantes à celles des
planches et distinguées par l’une des marques A., É.M ., H. IV., placée en bas et à gauche du premier folio de
chaque feuille. On y a joint la lettre D. pour distinguer les Descriptions. Exemple : A. D. signifie Antiquités—
Descriptions.
On a adopté, pour le texte des Mémoires et des Descriptions, le format infolio moyen, qui est plus commode
pour l’étude que le format grand-atlas.
A V E R T I S S EM E N T .
De l'Orthographe adoptée pour les mots Arabes.
L a transcription des mots Arabes en français est sujette à des difficultés que l’on ne peut vaincre entièrement,
parce quelles proviennent de la différence essentielle des sons propres aux deux langues. On peut cependant
exprimer assez exactement la vraie prononciation des mots Arabes, en n’employant que des procédés fort
simples, et sans recourir à des signes inusités. On a adopté dans cet ouvrage une orthographe uniforme; elle a
pour objet principal de fournir aux voyageurs un moyen assuré de faire reconnoître les mots en les prononçant
dans le pays.
On s’est déterminé à ne faire usage que des caractères de notre alphabet. On a conservé dans chaque mot
les consonnes radicales, et l’on a évité l’inutile emploi des lettres redoublées, qui modifient très-peu la prononciation.
On n’a fait usage que d’un seul caractère pour chacune des différentes sortes de d, dé h, us, de t et de £,
espèces de lettres qui ne diffèrent guère en Egypte que par le plus ou le moins d intensité dans le son. On a
employé seulement deux combinaisons de lettres, savoir, le gh qui représente l’r grasseyée, et le kh dont le son est
semblable à celui du ch Allemand ou du j Espagnol; on s’est servi aussi de l’apostrophe placée à la droite dune
voyelle, pour en exprimer le son guttural, et de la lettre q écrite seule, pour désigner le k emphatique auquel les
habitans du Kaire ont coutume de substituer une sorte d’hiatus : on ne pouvoit se dispenser de recourir à des
signes convenus pour exprimer ces quatre consonnes, qui sont entièrement étrangères à notre langue ; on a adopte
ceux-ci, parce qu’ils étoient reçus depuis long-temps des personnes qui s’occupent des langues Orientales. Tout le
reste, soit voyelle, consonne, diphthongue ou accent, doit être prononcé comme dans notre alphabet : par exemple,
ey, qui correspond parfaitement, dans I arabe, à I elif ou aufatha suivi de 1ye, prend le son de 1 e avec 1 accent grave,
comme dans les mots Bey, Dey, et dans d’autres noms propres connus en France. Soueys se prononce comme s il
y avoit Soues ; on a aussi écrit Sue^, selon l’usage ordinaire.
II faut observer que toutes les lettres, soit initiales, soit médiales, soit finales, doivent se prononcer de la même
manière : ch se prononce toujours comme dans branche, et s comme dans sage. L h est toujours aspiree dans le
corps des mots, et presque jamais à la fin. II faut remarquer aussi que g se prononce ordinairement en Egypte
gué, gui, &c. comme dans gain, et chez les Arabes, dje, dji, &c. Par exemple, le mot Geddah se prononce au Kaire
Gueddah, et en Arabie, Djeddah.
Quand l’article el est suivi de substantifs qui commencent par l’une des consonnes appelées solaires, ch, d, n,
r t, £, il faut, en prononçant, substituer cette consonne à la lettre / de I article. Exemple : el-samak, el-cheykh, &c.
se prononcent es-samak, ech-cheykh, & c.
Quant aux noms dont l’usage a déjà prévalu en France, on a cru devoir les conserver de préférence aux mots
correspondans de la langue Arabe : ainsi l'on n’a point écrit dans les planches les noms de Tyneh, Shmderyeh,
Mit-rahyneh, Gqyret-Asouàu, Rachyd, Sic., mais ceux de Péluse, Alexandrie, Memphis, Êléphantine, Rosette, &c.
Dans les mots Mamlouk, Cheyhh, Vizir, Su/tan, et quelques autres semblables, on a retenu lusage de Ir
finale pour désigner le pluriel: à l’égard de tous les autres substantifs, comme Fellâh, Moului’m, &c ., on les a
écrits, au plurieï, sans r et en italique.
Afin de conserver l’ortbographe rigoureuse des mots, seul moyen de les distinguer sans aucune équivoque, on
se propose de publier, à la fin de cet ouvrage, un catalogue complet écrit en français et en arabe.