
qui avoient donné lieu à tant d’observations incertaines. On a déterminé
avec précision leur situation géographique, la direction des
côtés par rapport à la ligne méridienne, les dimensions extérieures,
celles de toutes les pièces où l’on a pu pénétrer; enfin on a décrit
tous les ouvrages accessoires;
Les obélisques, les sphinx, les statues colossales, les sarcophages,
et divers autres monolithes , sont représentés dans des dessins
particuliers. Ces ornemens précieux des édifices et des lieux
sacrés n’auroient pu être transportés en Europe sans des efforts
considérables, que les circonstances n’ont point permis; maisjl y
en a une multitude d’autres d’une moindre dimension, que des
particuliers ont réunis et conservés, ou qui sont aujourd’hui déposés
dans les musées publics. On a rapporté de l’Egypte, des pierres
gravées, des statues entières ou tronquées, des bronzes, des frag-
mens d’émaux ou de porcelaine, des pierres taillées et polies qui
portent des inscriptions, et d’autres objets d’arts relatifs à l’ancienne
religion, aux sciences et aux usages de ce pays. On a examiné
avec attention une quantité prodigieuse de momies d hommes, de
quadrupèdes, de reptiles et d’oiseaux; on en a conservé plusieurs.
On a trouvé, dans les caisses ou dans les vases qui renferment ces
corps desséchés, des étoffes d’un tissu précieux, des dorures, des
colliers, des amulettes, des anneaux, et une multitude de frag-
mens remarquables. On a retiré de ces caisses plusieurs volumes
de papyrus, Couverts de signes hiéroglyphiques ou de caractères
alphabétiques.-Ces monumens ont été découverts, au milieu des
ruines des anciennes villes, dans les fouilles multipliées que néces-
sitoit l’examen des édifices, ou dans les sépultures publiques ou
royales, et quelquefois aussi dans les habitations actuelles; ils ont
été recueillis pendant la durée de l’expédition Française, et l’on a
jugé nécessaire d’en insérer les dessins dans la collection générale.
Les planches relatives à l’Egypte moderne représentent, i.° les
mosquées, les palais, les portes des villes, les places, les tribunaux,
les aqueducs, les-sépultures, les enceintes et hôtels destinés au commerce,
les inscriptions et médailles; 2 ° les jardins, les bains, les
écoles, les instrumens des arts, les armes, les tombeaux de famille,
les maisons des particuliers, les édifices destinés aux fabriques, les
machines, les ateliers, les instrumens des diverses professions; 3 .° les
cérémonies annuelles, les caravanes, les réunions publiques, les
assemblées et fêtes domestiques, les exercices militaires, les usages
relatifs aux obsèques, au mariage, à l’achat des esclaves, à I affranchissement,
à la naissance; 4-° enfin les individus remarquables
dans les diverses classes d’habitans ou dans les races étrangères, et
les vêtemens et les armes qui les distinguent.
Dans les- mémoires qui font partie de la collection, on s est
proposé de compléter la description de l’Egypte, et den approfondir
l’étude par la comparaison et la discussion des faits. Sous
ce second point de vue, on ne devoit point entreprendre un travail
assujetti à des limites déterminées. On ne peut point, en effet,
b®rner les'recherches sur l’Egypte; aucun sujet de littérature n’est
plus fécond et plus vaste , et ce seroit en méconnoître 1 étendue,