que de vouloir lepuiser : on a seulement établi un ordre tel, que
les questions principales fussent traitées. Ainsi les auteurs des
mémoires ont porté leurs recherches, i ° sur les institutions, les
moeurs, la littérature, les sciences, les arts, le système des mesures
et l'industrie des anciens Egyptiens; 2.9 sur la géographie
ancienne et moderne, l’histoire de l’Egypte, le gouvernement
actuel de ce pays, la religion, les moeurs,"les usages publics ou
particuliers, létat des arts, de la littérature et des sciences, 1 agriculture,
l ’industrie, les revenus publics, la.navigation et le commerce;
3.° sur la nature et l’état physique du sol, de l’air et des
eaux, sur la zoologie, la botanique, la minéralogie et la géologie
de l’Egypte. Chacun de ces écrits es.t un ouvrage séparé; et dans la
partie de cette collection qui renferme les mémoires, on a observé
les mêmes règles que dans les collections académiques. Un écrivain
justement célèbre, en publiant les résultats de ses voyages
en Egypte et en Syrie, avoit déjà enrichi la littérature Française
d’une description éloquente et exacte des moeurs et du gouvernement
de ces contrées. On sait que la vérité de ses observations
est confirmée par les recherches qui ont été entreprises pendant
le cours de l’expédition.
Les recherches sur les monumens astronomiques qui ont été
découverts dans la Thébaïde, appartiennent à la première partie
de cet ouvrage, et la publication n’en est que différée. Dans les
dissertations nombreuses et prématurées auxquelles cette question,
déjà célèbre, a donné lieu, on a souvent attribué à fauteur de ces
recherches, des opinions différentes de celles qu’il se propose
d’établir. Les conséquences qui résultent de l’étude attentive des
monumens, ne permettront jamais de comprendre l’histoire de
fEgypte entre les limites d’une chronologie restreinte qui n’étoit
point suivie dans les premiers siècles de 1ère Chrétienne. Elles ne
sont pas moins contraires au sentiment de ceux qui fondent sur
des conjectures l’antiquité exagérée de la nation Egyptienne, et
ne distinguent point les époques vraiment historiques, des supputations
qui servoient à régler le calendrier.
L ’énumération précédente fait connoître le plan que 1 on a suivi
dans fa Description de l’Egypte. Les auteurs se sont attachés à
remarquer tous les ouvrages de la nature ou de l’homme dont
l’examen peut servir à l’étude de ce pays. On a représenté les objets,
toutes les fois qu’il a été possible, dans les dessins, les vues pittoresques',
les cartes et les plans : mais il y a un grand nombre de
faits que le discours seul poüvoit retracer; on les a.consignés dans
les mémoires et les descriptions qui forment le texte. On n’a rien
négligé pour que la partie descriptive de cette collection fut complète.
La présence des armes Françaises, les dispositions bienveillantes
des généraux, le concours de tant d’observateurs et de
témoins, la précision des instrumens, ont facilité ces recherches.
Cependant elles ont été souvent interrompues par des circonstances
funestes. Parmi ceux que le goût des beaux-arts avoit conduits
en Egypte, et que leurs travaux précédens avoient rendus recom-
mandablès , -plusieurs ont succombé à des fatigues sans cesse