
 
        
         
		chement de W a lc h   ne  nous paraisse pas  tout-à-fait inadmissible , ainsi  
 qu’on  pourra  en  juger  d’après  la  description  suivante  et  la  figure 5,  
 pl. X I,  que  nous  donnons  d’une  pièce  qui  appartient à  la  collection  
 du  Muséum,  et  qui  vient  des  carrières  d’Aichstedt.  Ce  petit  Crustacé  
 dont  la  carapace  proprement  dite  a  environ  0,012  de  longueur  
 sur  0,007  de  largeur,  est  vu  en  dessus  et  tout-à-fait  aplati :  il  est  
 principalement  caractérisé  par  son  rostre avancé  et  aigu, sans carène  
 ni  dentelure  sensible;  par  les  traces  de  ses  antennes  qui  paraissaient  
 avoir environ la longueur du corps; mais surtout par ses pinces assez grosses, 
   terminées par  des doigts longs, robustes et à bord interne  droits et  
 sans dentelures,  se recourbant en crochet  et s’entre-croisant  seulement  
 à  l’extrémité; 
 Notre  individu n’a  pas la  queue  étendue,  ce  qui  fait  que l’on  ne  
 peut juger par sa  figure, de sa grandeur réelle. Les parties  de  sa  carapace  
 qui restent paraissent très-minces  et lisses. 
 • Nousavons vu dans le cabinet de M. de F rance des vestiges d’un Crustacé  
 du même genre que  celui-ci,  mais un peu  plus grand,  et dont le  
 test  plus  épais  est  chagriné.  Nous  croyons  qu’il  doit  constituer  une  
 espèce particulière, et c’est à l’une ou  à  l’autre qu’il faudra rapporter la  
 fig. 8, pl.  8, de  Y Oryctographia  n o rica , suppl. de Bajer. On  a trouvé  
 également à Pappenheim  un  test  sans  pattes  ni  antennes, qui  p arla  
 courbure et la petitesse  de son  corps  ressemble  assez aux  Crangons. 
 .  U n  Crustacé (figuré par B a i e r ,  O rfctogr. n o rica , tab. 8 , fig. 4 et 9)  
 est de la taille de l’écrevisse,  son  corps, assez endommagé, est muni de  
 deux  bras  très-longs,  composés  de  pièces  à peu près  d ’égale  diamètre  
 dans toute leur étendue, terminés par une serre dont le doigt immobile  
 est très-allongé et oblique,  et le doigt mobile  court et arqué. 
 La même espèce  est encore figurée  par Knorr,  tom. I ,  pl.  14 B.  2 ;  
 mais  moins  nettement  que  par  Baier  et  par  J.  G.  K eyssls.  R e i-  
 sen ,  etc.  (Voyage  en  Allemagne).  C’est  en  vain  que  nous  avons  
 voulu la rapprocher de  quelque  espèce vivante. Nous n ’en avons trouvé  
 aucune qui  eût les serres  conformées  comme les siennes,  et quant  à  la  
 proportion  des  bras  relativement  au  volume  du  corps,  nous  n’avons  
 remarqué un  peu  de  ressemblance que  dans  le  Palæmon  Carcinus  
 de F abricius, figuré par Rumphius (Amboinche rareitet K  am er, tab. 1,  
 fig. B ),  ou dans la  Galalhée spinipède. 
 La singulière forme des bras de  ce Crustacé, nous a  engagés à reproduire  
 la figure de  B a ie r   dans notre pl. V (voy.  la fig.  5 .) 
 M.  M a n t e l l ,  savant géologue anglais, qui s’occupe maintenant d’un  
 grand travail sur la craie  d’Angleterre, ayant communiqué à MM.  Cuv 
 i e r   et B r o n g n ia r t   quelques échantillons de.? fossiles  qu’il a découverts  
 dans  cette-  formation  ,  et  ces  savans  ayant  bien  voulu  nous  permettre  
 d’examiner quelques débris  des  Crustacés  qui  s’y  trouvaient,  
 nous  avons  reconnu  qu’ils  se  composaient  de  fragmens  de  pinces  
 assez fortes,  de forme allongée,  très-rugueuses  en  dehors  et  ayant  les  
 doigts linéaires ,  lesquelles étaient portées par des bras assez grêles. 
 Le  Crustacé auquel appartenaient ces pinces avait la forme ordinaire  
 des  Macroures,  et  ne présentait,  sur  les  pièces  que  nous avons vues ,  
 d ’autres caractères  extérieurs que ceux qui consistaient dans la présence  
 de trois forts tubercules sur chaque côté de la carapace qui était d’ailleurs  
 très-rugueuse. Il était un peu plus grand que l’Ecrevisse fluviatilë. 
 Le genre des Galathées est  celui dont il se rapproche le plus. 
 M.  d e   R o is s y   nous a communiqué dernièrement  un corps  de  Crustacé  
 trouvé dans les rochers des Vaches-Noires en Normandie,  qui par  
 ses dimensions et ses formes générales, a quelque  rapports avec  l’écrevisse  
 ordinaire. Ses caractères sont trop effacés pour que nous puissions  
 le  décrire;  mais  nous n’hésitons  pas,  d’après ce que nous avons ,  à  y  
 reconnaître qu’il appartient à une espèce inconnue. 
 Enfin le catalogue de D a v i l a   donne  encore l’indication  de  quelques  
 Crustacés macroures. Ce sont des slstacolites et des SquïUes p é trifié e s  
 pyriteu ses  d’Angleterre,  et  d’autres  de  Dieulouard  en  France. Nous  
 n ’avons pas  eu l’occasion  d’en examiner aucun individu. 
 M.  d e   D r é e   possède aussi des  fragmens de  divers  Crustacés,  prove-  
 nans  des  rochers  des Vaches-Noires  et  des  étangs  de  Dieulaville  en  
 Lorraine.