Revel, près de Memel, dans un calcaire qu’il rapporte au terrain de
transition (i).
Nous ne citerons que ces deux localités, parce que ce sont les seules
que nous puissions attribuer avec exactitude à l’Àsaphe cornigère. Les
auteurs mentionnés plus haut, c’est-à-dire Brünnich, M. W ahlenberg
et M. S chlotheim lui-même, en indiquent bien d’autres; mais quand on
voit qu’ils nomment des lieux qui renferment des espèces évidemment
différentes' de celle-ci, du moins pour nous, nous aimons mieux les
omettre que d’augmenter aussi la confusion sous ce rapport.
2. ASAPHE DE DEBUCH.
, (PI. II, 6g. a, A,B, C.)
A S A PHUS DEBUCH II.
Corpore oçato , antice obtuso ; pars caudoe mernbrahacea a d marginem longi-
tudinaliter striata (2).
La forme générale de cet Asaphe est celle d’un oeuf, la tête est du
côté du gros bout.
Le lobe moyen du bouclier est assez distinct, il se termine en pointe
antérieurement et paraît marqué de quelques tubercules, à peu près disposés
comme dans les Calymènes. Les lobes latéraux ou joues sont triangulaires,
l’angle postérieur et extérieur est un peu prolongé. Les tubercules
oculiformes sont situés dans l’angle antérieur.
Les arcs costaux des lobes latéraux du dos sont bien sensiblement
doubles, ceux de l’abdomen caudal le sont moins sensiblement. La
partie moyenne de cet abdomen est à peu près pyramidale ; la membrane
coriacée qui recouvrait les arcs, les dépassait et était striée longitudinalement
vers son bord ; les stries de la partie flottante paraissaient
( j) Die -petrefacterikunde, Gotha. 1820, p. 38. —| M. Schlotheim, dans son mémoire
inséré dans le Taschenbuch, etc., de Leonhard, avait désigné ce calcairé comme appartenant
au calcaire coquillier moderne; cette désignation convient beaucoup mieux au calcaire qui
renferme les échantillons de Koschelewa, que celle de. calcaire de transition.
(2) Parkinson Org. remains, vol. m, pl. XVII, fig. i 3.
moins serrées que celles delà partie portée par l’extrémité des arcs. { V i j .
les figures 2 , B et C.)> >’ » ;t • '■ • ■ ; . •
Cette espèce, comme tous les Trilobites, excepté peut-être le Calymène
de Blumenbacb, paraît varier beaucoup de grandeur. La figure 2. B ,
représente une partie de l’abdomen caudal d’un individu que je regarde
comme appartenant à l’Asaphe de Debucb, et qui devait être au moins
trois fois plus grand que celui de la figure 2 A.
L ’Asaphe de la figure 2 A , vient de Dynevors-Park, dans le pays de
Galles; il est dans un psammite calcaire, compacte, noir, assez dur et
micacé. ■ \
Je rapporte à cette espèce une queue d’Asapbe qui ne diffère des
précédentes que par ses stries plus larges et par sa peau, qui paraît
avoir été moins raboteuse. Elle vient d’Éger, en Norwége; elle est
engagée dans un phyllade noir-pailleté ( schiste argileux, noir, micacé),
appartenant aux terrains de transition.
3. ASAPHE DE HAUSMANN.
(P l. I l , fig,3. A, B.)
A S A P H U S H A U S M A N N I .
Cauda rotu n dala; cute coriaceâ tuberculis m inim is, spinulosis tecta.
Je ne connais que la queue de cet Asaphe, mais elle est si différente
de la queue des autres Trilobites, que je n’hésite pas à établir une espèce
particulière sur la considération de cette seule partie.
Sa forme générale est celle de la moitié d’une ellipse, son lobe moyen
représente un cône très-effilé. Les arcs costaux des lobes latéraux parfaitement
distincts, paraissent simples. Je n’ai pu y apercevoir le moindre
indice de bifurcation. Cette disposition caractérise déjà assez bien cette
espèce; mais ce qui contribue encore à la faire distinguer des autres, ce
sont des petits points élevés, épars et par conséquent peu serrés, dont sa
peau ou épiderme était couverte comme l’est celle de la queue de 1 Apus
c a n c rifo rm is .
Cette partie d’Asaphe est dans un ca lca ire homogène, compacte, noi