rât're, qui né présente aucune autre sorte de pétrification. J ’ignore d'e
quel pays vient ce morceau qui faitpartie delà collection de M. de D r é e .
Mais le cabinet minéralogique particulier du roi renferme deux postabdomens
de cette même espèce, qui sont étendus comme dans celle
qui vient d’être décrite, et dont l’ün, privé de sa peau, fait voir que les
arcs ossetix des lobes latéraux sont doubles comme dans les autres Trilo-
bites.
Ces individus sont dans un calcaire très-compacte et même un peu
sublamellaire, gris foncé-bleuàtre , traversé de veines de calcaire
spathique, et faisant voir quelques parties de zinc sulfuré ; il possède
par conséquent toutes les apparences extérieures du calcaire de transition
et vient des environs de Prague.
4. ASAPHE CAUDIGÈRE.
(PI. I I ,f i6. 4, A, B ;C , D. )
A S A P H V S C AUDA TU S (i).
Çlypeo anlic'e subrotundalo, postice va ld è em argin alo, angulo extemo in
mucronem producto ; oculis exsertis, con icis, truncatis , distincte reticulalis ;
posl-abdom ine in cùudam mem branaceam , acutam eoctenso.
Je n’ai d’abord eu sous les yeux que la queue de ce Trilobite, fig. 4 D ;
mais le dessin, fig. 4 C , fait au Muséum britannique avec une scrupuleuse
exactitude par M. L a u r ie l a r d , et les dessins fig. 4 A , B , qui m’ont
été communiqués par M. S to k .e s , ne me laissent presque aucun doute
sur l’identité des animaux qu’ils représentent avec celui auquel appartenait
la queue figurée 4 D- La forme pyramidale allongée du lobe moyen
de cet abdomen caudal, la bifurcation des arcs des lobes latéraux dans
toute leur longueur, et la forme générale de cette partie, sont des caractères
communs. Ces lobes sont bordés par une membrane coriacée, très-
finement ponctuée, qui se prolonge en queue pointue. La queue de
l’individu représenté fig. 4 C , ne montre pas cette membrane ; mais on
voit que ses bords et que son extrémité ont été tronqués et privés par
cette altération de cette partie accessoire.
Je regarde donc ées deux individus comme ayant appartenu à la
même espèce; et je reprends la description de l’animal sur ceux du Muséum
britannique et de M. S t o k e s .
Le bouclier qui se voit de face en A et B et de profil en C , parait avoir
eu un prolongement à son lobe moyen, prolongement détruit par l’altération
de l’échantillon A. Ce lobe présente trois plis transversaux vers
sa partie postérieure , caractère commun aux Asaphes. Les lobes latéraux
ou joues, triangulaires et prolongés en pointe par leur angle postérieur
et extérieur, sont peu étendus et portent des protubérances coniques,
tronquées, semi-lunaires, à convexité extérieure, qui ne sont pas
ici seulement oculiformes, mais de véritables yeux à réseau comme ceux
des limules. M. W a h l e n b e r g fait remarquer la netteté étonnante de cette
structure dans l’espèce qu’il a décrite, et qui paraît être voisine de celle-
ci, si elle n’est la même; les figures de M. S t o r e s représentent très-bien
ces y eux, etM. L a u r il l a r d , q u i n’était guidé par aucune opinion à défendre,
qui n’a dessiné que ce qu’il a vu, a parfaitement figuré la
structure réticulaire de ces organes, qu’on ne peut se refuser de considérer
comme des yeux (1) .
Le lobe du dos, étroit comme dans tous les Asaphes, présente douze
articulations bien distinctes, et éloigne cette espèce des précédentes par
ce caractère. Les lobes latéraux sont composés d arcs bifurqués, dont les
deux branches, sont presque d’égale longueur.
L ’abdomen caudal est parfaitement distinct du dos ou partie supérieure
de l’abdomen dorsal.
J ’ignore d’où vient l’individu fig. 4 C, mais je soupçonne qu’il se trouve
aussi à Dudley, lieu d’où viennent l’abdomen caudal de la figure D, et
l’individu des fig. 4 A et B.
Malgré la différence qu’offre au premier coup d’oeil la figure de B r ü n -
n ic h , je ne doute point qu’elle ne représente un individu de l’Asaphe
( 1) Un individu de cette espèce trouvé à Dudley, et qui m’a été donné par M. Underwood.,
montre de la manière la plus nette et la plus complète, la structure réticulaire de ces