i. P A L EM O N S P IN I P E D E .
(PL X I , fig. 4.)
P A LÆ M O N S P IN IP E S .
Baieu , Oryctog. norica suppl., tab. 8, fig. 9.
Locusla brachiis contracta. Walch. et K norr., Monum. du déluge, tom. I,
pl. 18. B. 1 , i3 C 1 et 2 , 16 1 et 2 , i3 A.
( Longueur totale, mesurée depuis le bout du rostre jusqu’à l’extrémité
de la queue, o ,i55. Longueur du rostre, 0,025. Long, des nageoires
de la queue, 0,028. ) Ce crustacé se trouve fréquemment dans
la pierre calcaire, bitumineuse, fissile de Pappenheim et de Solnhofen ;
mais il y est rarement bien conservé.
N’ayant jamais vu de pièce plus entière que celle qui est figurée dans
l’ouvrage de Knorr et W alch ( pl. i 3, B. ),nous nous bornerons à
décrire celle-ci; mais auparavant nous devons dire quels sont les
motifs qui nous ont déterminés à placer cette espèce plutôt dans le
genre Palémon que dans les genres voisins. Nous tirons ces motifs,
i° de ce quenous trouvons les filets des antennes intermédiaires au nombre
de trois ; ce qui n’est que dans ce seul genre, et ce qui se voit très-bien
dans la pl. i 3 B de Knorr; 20 de ce que deux de ces filets sont presque
aussi longs que les antennes extérieures5 3° de ce que l’es deux dernières
paires de'pieds, au moins dans les individus que nous avons examinés, ne
sont pas terminés par des pinces, et que d'après la figure 1 3 B de Knorr,
déjà citée, il paraîtrait que les deux premières en seraient pourvues, l’une
d’elles les ayant assez fortes mais linéaires; 4° enfin, de ce que le test
est terminé en avant par un rostre très-avancé, comprimé et cultri-
forme.
Le Crustacé de Knorr et de W alch dont nous donnons une copie
est vu comme de profil. Son rostre , relevé vers sa pointe , n’a pas de
dentelures sensibles, soit qu’elles n’aient jamais existé, soit qu’elles
n’aient pas été conservées. Les antennes intérieures ne laissent voir
que leurs longs filets; les extérieures sont plus fortes et infléchies.
Les extrémités des pieds sont en général mal conservées. Les quatre
premières paires de ces pieds ont la face postérieure de leurs premiers
articles munie d’épines fort longues et rangées en une seule sérié comme
les dents d’un rateau. Les pattes de la dernière paire sont très-grêles,
allongées, et lune d’elles, bien apparente, semble terminée par un seul
crochet. La queue est formée de six articulations dont la derniere
donne attache aux pièces de la nageoire caudale, dont nous n avons
pas pu bien déterminer les formes.
Tels sont les Crustacés décapodes macroures, véritablement déterminables
, qui sont à notre connaissance, et cependant les dépouilles
de ces animaux ne sont pas plus rares, dans le sein de la terre, que
celles des Crustacés décapodes brachyures. On les trouve tout aussi
souvent, mais comme leur test était formé de parties plus nombreuses
et ordinairement fort minces, leur conservation a été moins facile. On
ne peut même le plus souvent arriver à la détermination de leurs
genres, et cela a lieu surtout pour les Palémons, les Alphées, les Penées,
les Processes de Léach ( ou Nikas de Risso), qui ne diffèrent entre
eux que par le nombre de leurs serres' ou des filets de leurs antennes
intérieures, toujours perdus dans les fossiles.
Quoiqu’il en soit, nous croyons utile d’indiquer ici quelques-uns
des Crustacés macroures dont les ouvrages font mention, ou ceux dont
nous avons vu des échantillons. Cette énumération pourra engager les
naturalistes à prendre de nouveaux renseignemens pour arriver à la
connaissance plus parfaite de ces espèces. Ains i, outre la Langouste
trouvée dans la pierre calcaire feuilletée de Monte-Bolca dont nous
avons dit quelques mots en traitant du genreLangouste, une seconde espèce
paraît indiquée dans Knorr, tom. 1 , pl. X IV A fig. 2 ; on la reconnaît
surtout aux portions d’antennes placées sur un support épineux,
ainsi qu’à ses pattes courtes et crochues ; et c’est peut-être aussi à cette
espèce qu’il faut rapporter l’échantillon très-délérioré, figuré pl. X I I I ,
B , n° 2 du même ouvrage, sur un fossile également trouvé dans les carrières
des environs de Pappenheim.
Les mêmes carrières ont encore fourni les Crustacés figurés par Knorr
pl. X V , n° 1 , 3, 5 , que W alch rapporte au genre Astacus à cause
de leurs grosses pinces, et qui nous paraissent trop frustes pour être
•placés définitivement dans un genre quelconque, bien que le rappro