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 M. W ahlenber ,  plus courte que dans aucune  autre espèce. 
 Ce  Paradoxide paraît acquérir une très-grande dimension ; on en cite  
 de plus de  trois décimètres  de  long. 
 Malgré l’imperfection de la figure  de  l’Entomolithe  décrit  par L inné  
 dans  le muséum deTESSiN,  nous  ne  pouvons  douter,  en  la comparant  
 à  celle  de  M.  W ahlenberg,  que  L inné  n’ait  décrit  le même animal.  
 M. W ahlenberg n’en  doute  pas non  pluspuisqu’il  donne  cet  Ento-  
 molithe du Muséum  Tessinianum, comme synonyme  du  sien. 
 Cette  espèce,  dit  ce  naturaliste,  ne  s’est  encore  trouvée  qu’en  
 Westrogothie, dans les couches d’ampelite alumineux, et seulement à une  
 grande profondeur. On  en  a  trouvé quelques  vestiges dans  les exploitations  
 de Damman. 
 2.  PARADOXIDE  SPINULEUX. 
 (PI.  IV,  fig.  2  et  3.) 
 P A R A D O X ID E S   S P IN U LO SÜ S   (i). 
 Caecus; clypeo sem ilunari, poslice truncato,  angulis externis in spinâ porrectis ;  
 abdomine  duodecim  articu lis,  postabdomine  sexdecim ;  costis  in  spinis  re-  
 trorsum Jle x is ,  desinentibus. 
 La tête égale presque en largeur la longueur de l’animal, elle est semi-  
 circulaire. 
 Le lobe moyen est marqué  de trois plis transversaux disposés  en chevrons  
 ou Y   renversés.  Il  est  plus  étroit en  avant  qu’en  arrière,  ce qui  
 distingue  essentiellement  cette  espèce  de  la précédente. 
 On ne voit  sur  les lobes  latéraux  aucune protubérance  oculiforme,  
 mais ces  lobes montrent clairement des stries ondulées à peu près transversales. 
   Ils se prolongent dans l’individu dont M. W^ahlenberg a donné  
 la figure ( et  qu’on a  copiée fig. 3 ),  en deux  pointes ou épines qui  attei- 
 (i)  Entomolûhus  paradoxus,  I.iNN■ ,  Act.  Stockb.  1759,  tab.  I ,   fig.  *,  2 ,   3 ,  4-  
 Entomostracites spinulosus; Wahl. ,  n°  1 1 ,   tab.  I,fig.  3. 
 gnent  à  peu  près la moitié  du  corps.  Ces  épines  ne  se  voient pas dans  
 celui de la  collection de M. D efrance,  dont  je  donne  la figure  (fig.  2 ) ;   
 mais  on  remarque que  l’extrémité  b  de  ces  lobes est cassée,  et  on croit  
 même  apercevoir en  <7,  sur la pierre, une trace de l’existence  de ces pro-  
 longemens  épineux. 
 On  compte  douze  articulations  sur ce  qu’on  peut  regarder comme  
 l’abdomen,  et six en  tout sur la  réunion du post-abdomen avec  la  véritable  
 queue en  e. 
 L ’individu  que  je décris (pl.  iv,  fig.  2')  se montre  comme  un  relief  
 trèsrplat,  cependant assez  net, sur  un  ampelite  alumineux; il  est  noir  
 comme cette pierre. Mais le post-abdomen  et la queue  ( d e t e )   sontpy-  
 riteux.  On  voit  en avant du  chaperon une  raie oblique  qui  ressemble  à  
 une  antenne,  mais  qui  n’est que  l’indice  peu net  du  chaperon  d’un  
 autre individu qui a  laissé  l’empreinte  d’une  très-petite  partie  de  son  
 corps sur  cette même  pierre  et dans  un  sens  inverse;  ce qui  tend à  le  
 prouver, c’est qu’on voit enf  des stries ondoyantes et semblables a celles  
 que  nous avons  fait remarquer  en a ;   cette  circonstance  me  fait  soupçonner  
 que cet échantillon pourrait bien  être celui qui  a  été  figuré  par  
 L inné  dans  les Mémoires de l’Académie de Stockholm. On  sait qu’on y   
 a  dessiné  des  antennes;  il  est  possible  que  cette  empreinte ait été prise  
 pour  cette partie par le peintre. 
 Malgré  les nombreuses ressemblances qu’il y a entre l’individu  que  je  
 décris  et celui qu’a  figuré M.  W ahlenberg,  je ne suis  pas  parfaitement  
 sûr que ce soit le même.  Les  figures  font assez bien  voir  les différences  
 pour que je n’aie pas besoin d’allonger cette description en  les désignant  
 spécialement; je  me  contenterai  de  rappeler que  l’état  toujours  très-  
 imparfait de  ces  empreintes,  en  effaçant  ou  faisant  même  disparaître  
 certaines  parties,  établit  souvent  des  différences  qui  ne  sont qu’illusoires. 
 L ’ampelite alumineux  qui présente l’individu  figuré, offre des  restes  
 d’un grand nombre  d’autres Paradoxides plus  ou  moins  grands.  D’autres  
 échantillons du même ampelite, en offrent encore davantage,  mais  
 ils  sont plus petits.  Ils  appartiennent  à  la  collection  de M.  de  D rée,  et  
 sontcités comme venant d’Andrarum en Scanie. C’est aussi le lieu qu’in- 
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