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 de  transition. 
 D’autres Trilobites, très-différens et qui me  paraissent  se  rapprocher  
 du genre Agnoste, autant qu’on puisse en juger,  sont indiqués dans ces  
 dessins  comme  venant,  celui  de la fig.  5, pl.  iv,  de Pontyelova  au sud  
 du lac Ladoga;  et celui  dèla  fig. 8,  de Paulovca, près  de  Saint-Pétersbourg. 
 On doit désirer que ces Trilobites soient recherchés avec soin,et qu’on  
 en trouve de plus  entiers;  car  il y  a  tout lieu  de  croire  qu’ils  mettront  
 sur  la  voie  de connaître plus complètement le  singulier genre Agnoste,  
 dont ils paraissent beaucoup se rapprocher. 
 Avant de quitter l’ancien  continent, je  dois encore  faire mention  de  
 quelques lieux où on  a indiqué des Trilobites, dans les roches mêmes qui  
 font  parties fondamentales  de ces lieux. 
 Ces indications  étant prises dans différens auteurs,  ne peuvent avoir  
 l’importance de celles qui ont été faites  sur  des  descriptions exactes des  
 lieux, ou sur  les  échantillons que  j’ai pu  examiner moi-même, et je ne  
 les  donne ici que pour ne rien omettre de ce qui est venu  à ma  connaissance  
 concernant les Trilobites. 
 M.  Schlotheim,  dans  l’ouvrage  que j’ai souvent  cité,  désigne,  outre  
 les Trilobites que j’ai pu rapporter aux espèces que j ’ai décrites, et ils sont  
 en bien petit nombre, quelques autres individus dont je n’ai  pu me  faire  
 une  idée assez juste pour indiquer les espèces ou même  les  genres  dont  
 ils  se  rapprochent;  leurs  descriptions,  extrêmement  brèves,  ou même  
 nulles, ne sont  accompagnées d’aucune figure, ce qui est fort à  regretter;  
 car  les terrains dans lesquels on  trouve ces Trilobites paraissent  appartenir  
 à  des  formations  non-seulement  très-différentes, mais  beaucoup  
 plus nouvelles que celles qui  offrent  ordinairement  ces  corps organisés  
 fossiles;  il est probable que ces espèces doivent  aussi beaucoup différer  
 des  autres,  comme  la  courte  description qu’en donne M.  Schlotheim  
 le  fait présumer. 
 Ce sont: 
 Le  Trilobites  bituminosus,  Schloth ,  qui se  trouve  dans  le  schiste  
 marneux , bitumineux  et  cuivreux  de  Riegelsdorf  en  Hesse,  et  de  
 Schermbach  près de Gotha. 
 Le Trilobites tentaculatus, du calcaire compacte deOberwieder-Stadt. 
 TRILOBITES. m07 
 M,  Schlotheim  en  donne  bien  un  dessin  ou  plutôt  une  esquisse ,  
 dans la figure 9 A  C de la planche xxix ; mais il  est bien difficile, même  
 avec  ce renseignement, de s’en  faire une idée. Les seules parties que l’on  
 voie  sont  la  tête  et  le  commencement  du  dos;  or,  ce  commencement  
 est beaucoup plus  long et plus pointu  que dans les autres Trilobites ;  la  
 partie  antérieure de  la  tête se rétrécit et s’étend plus en avant; le dos est  
 séparé de la  tête par un bourrelet très-élevé; mais, ce qui estfort remarquable  
 , ce sont  les corps  coniques  en  forme  de  dentales articulés , qui  
 sont  répandus  dans  la  même  pierre,  et  que  M.  Schlotheim regarde  
 comme  des  espèces  de tentacules qui avaient été  insérés  sur  les  tubercules  
 latéraux de la tête de ce Trilobite, et qui par conséquentlui appartenaient  
 (1). 
 Le.calcaire dans lequel on trouve cette espèce, nécessairement très-différente  
 des autres, quelque incomplets qu’on suppose et l’individu décrit  
 et sa  description, est,  d’après M. Schlotheim, un calcaire qui a  été rapporté  
 à  cette formation si  connue  en Allemagne  sous le  nom  de  mu-  
 sch elk a lk ,  et dont nous avons de  la peine  à nous  faire  une  idée exacte. 
 Enfin  le  dernier est  celui qu’il  nomme  Trilobites  pro blem aticu s,  
 et qu’on  trouve  à  Glucksbrunn ,  dans  le  calcaire  caverneux  ( hohlen  
 K a lk stein )  qui  n’est  probablement  qu’un  membre  du  calcaire  du  
 Jura.  Les  caractères  de  ce  petit animal  sont  trop  peu  saillans  pour  
 qu’une  simple  description  puisse  en. donner une  idée. 
 Les Trilobites  sont  aussi connus dans  le nouveau  continent,  et nous  
 possédons même plusieurs espèces  de  ces  animaux  fossiles, venant  de  
 lieux  très-différens, mais  se  trouvant  toujours,  comme  on va  le voir,  
 dans  les terrains de sédiment les plus anciens. 
 Un modèle en plâtre de Trilobite envoyé à l’Académie des sciences, en  
 juillet  1819, par M. Hosack., et que  j * i  rapporté, autant que  la  chose  
 était possible, et  toujours avec doute,  au  Calymènemacrophtalme,a été 
 (1) Une chose également  remarquable. c’est la présence de corps absolument semblable à ceux-ci  
 sur le calcaire compacte gris de fumée bleuâtre de Dudley, qui renferme le Calymène de Blumenbach  
 et  1 Asaphe  caudigère,  avec  un grand nombre de  corps marins  tels que des  térébratules, des mil-  
 lepores rameux, etc. Je tiens encore de M. Stokes l’échantillon qui présente ce singulier rapprochement.