sont presque effacées chez ceux dont la forme est triangulaire. La postérieure
suit à peu près les mêmes Ibis.
Après les Crustacés brachyures, les Macroures doivent attirer notre
attention, et nous devons y chercher les diverses régions que nous avons
reconnues dans les premiers.
Si nous prenons l’Écrevisse ordinaire [A stacusflu viatilis) pour type
de cette famille, nous remarquons ( p l i , fig. 3 et 4 ) , que le test de ce
Crustacé présente une ligne transversale enfoncée, arquée en arrière, qui
le partage en deux portions à peu près égales, et qui semblé indiquer
la séparation d’une tête et d’un corselet ; mais lorsque nous enlevons le
test, nous reconnaissons que ce qui est en avant de cette ligne recouvre
non-seulement les parties qui appartiennent à la tête , mais encore' l ’estomac
et le foie.
L ’estomac, fig. 3, aa, dd, est situé dans la ligne moyenne, et le foie b,b
se trouve placé sur les côtés et en arrière de celui-ci ; deux forts
muscles attaches contre la paroi interne de la carapace, servent à
mouvoir les mâchoires. La trace de leur insertion est indiquée au dehors
par-un espace ovalaire plus finement ponctué et rugueux que'ce qui l’environne.
Sur la seconde partie de la carapace, celle qui est placée derrière
le sillon transversal dont nous avons parlé plu s-haut, se voient en dessus,
fig. 4, deux lignes enfoncées longitudinales, tout-à-fait analogues à celles
qu’on observe dans les Crabes à droite et à gauche du coeur, et qui, chez
ceux-ci, séparent la région cordiale des branchiales. L ’inspection du dessous,
fig. 3, montre la même disposition, c’est-à-dire, le coeur au milieu d,
placédans une cavité formée par la carapace en dessus, et par les cloisons
qui donnent attache aux muscles des pattes de chaque côté, et lés branchies
e>e sur les parties latérales, dans la portion la plus large du test. Les
organes préparateurs delà génération S, S sont situés auprès et en avant du
coeur, à peu près eomme dans les Crustacés brachyures, mais derrière le
foie. En dehors, leur place n’est marquée que par quelques rides, fig. 4, 2.
Le foie se montre de nouveau en arrière du coeur, fig. 3, c, mais se
trouve tout-à-fait sous le bord postérieur de la carapace , fig. 4 , 1.
Il est donc possible de distinguer, sur la carapace de l’Écrevisse,
plusieurs régions, savoir :
En avant du sillon transversal :
i° Une région stomacale fort vaste, fig. 4, q avec laquelle les régions
hépatiques antérieures sont confondues de manière à ne pouvoir
être séparées.
En arrière de ce sillon ,
20 Une région cordiale moyenne, 3,avec laquelle se trouve aussi
confondues la région génitale qui répondrait au n° 2 de cette figure, et
l’hépatique postérieure qui se rapporterait au n° 3.
3° Deux régions branchiales , situées latéralement, 5,5.
Le Homard ( Astacus marinus) présente les mêmes détails.
D’autres Crustacés macroures ont cependant les régions hépatiques
antérieures et génitales assez bien marquées.
Les Galathées ont une région stomacale, une cordiale, deux branchiales
; et de plus deux hépatiques tout-à-fait latérales comme chez les
Crabes.
Les Scyllares ont la région stomachique triangulaire et très-large en
avant, deux petites hépatiques latérales, une génitale très-bombée et
épineuse, une cordiale encore plus relevée, également épineuse, et
deux branchiales étroites, toul-à-fait latérales.
La Langouste (Palim irus qu adrico rnis) a son test plus compliqué;
la région génitale y est plus indiquée, et dans quelques espèces du
même genre, les branchiales forment de chaque côté une saillie très-
remarquable.
Nous bornerons à ceux que nous venons de rapporter, les exemples
de Crustacés macroures relativement à la conformation extérieure de
leur test. Nous ajouterons seulement que, dans les Bernards-l’ermite ou
Pagurus, ce test mou, tout déformé et modifié qu’il est par la coquille
dans laquelle il est enfoncé, n’en présente pas moins les régions stomacales
et hépatiques, séparées des cordiales et des branchiales parle
sillon transverse qu’on trouve dans les Écrevisses et les Homards.
Ces diverses régions ne sont plus distinctes dans les Crustacés macroures
dont le test, très-mince et flexible , conserve l’apparence cornée,
tels que les Paloemons, les Penées, les Alphées , les Crangons, etc. ;
ce qui rend ceux-ci plus difficiles à caractériser.
Quant aux Squilles, ou Crustacés stomapodes , leur carapace n’offre
plus que la région stomacale dans son milieu, avec deux ailes ou appendices
libres, une de chaque côté. La position du coeur dans la partie caudale,
et celle des branchies, changées en sorte de pattes, sous cette même