Les yeux paraissent souvent très-nettement réticulés.
Enfin le dos, presque toujours parfaitement distinct du post-abdomen
, est composé de huit à douze articulations. Le nombre de celles
du post-abdomen paraît très-variable, tantôt on n’en voit qu’une, tantôt
il y en a un grand nombre.
i. ASAPHE CORN1GÈRE.
(PI. I l , 6g. i , A, B , et pl. iv, 6g, 10.)
A S A P H U S C O R P f l G E R U S ( i) .
Clypeo rotundalo, convexo, loe v i; oculis magnis subpedunculatis ; abdorninis
articulis octo ; caudâ m agnâ , articuhs vioc conspicuis.
Cette espèce semble s’éloigner beaucoup des suivantes et former une
division particulière. Elle constituerait à elle seule le genre Asaphe, si
des observations ultérieures prouvaient que les autres espèces doivent
être réunies soit aux Calymenes, soit aux Ogygies.
Le bouclier et la queue ont, dans quelques individus, à peu près
la même dimension et la même forme.
Le premier est sans tubercules ni plis, sa surface parait avoir été assez
lisse, et sa division en trois lobes par des sillons longitudinaux est presque
insensible. On voit à son extrémité antérieure comme une espèce de
lèvre qui semblerait avoir été séparée des joues par une fente qui va
du bord antérieur du bouclier à l’oeil et qui aurait permis à cette partie
de se mouvoir de bas en haut à la manière de la lèvre supérieure ƒ une
carpe. Cette structure n’est pas particulière à cette espèce, nous 1 avons
fait remarquer dans'les Calymènes ; mais elle est ici beaucoup plus sen-
. sible. Les protubérances oculifbrmes sont cylindriques, très-saillantes, et
M. S c h lo t h e im , les a comparées à des tentacules ou cornes.
Il y a, sur l’individu que je décris, huit articulations très-distinctes au
dos, nombre qui s’accorde fort bien avec celui que M. V a h l e n b e r g inf
j) Trilobites cornigerus, Schlotheim, in I.eohhard Taschenbuch-, etc., vol. 4; tal>- jU ‘ g '■
__Trilobites cornigerus. Id em , petrefactenkuncle, 1820, p. 38i , n. 1. — Entomostracites e x -
pansus, VVAHLENBERG, Act. soc. reg. sc. Ups., vol. v i l i , n. 1.
dique. Les côtes des lobes latéraux paraissent avoir été libres à leur extrémité.
La queue abdominale ou post-abdomen est arrondie, lisse, et.
laisse à peine distinguer les arcs osseux qui la soutiennent. Les articulations
du lobe moyen sont les seules qui soient visibles dans quelques
individus.
Telles sont les particularités caractéristiques qu’offre cette espèce.
Je ne doute pas que ce ne soit celle que M. S c h lo th e im a décrite et
figurée dans le Taschenbueh de L éo n h a bd , quelque imparfaites qu en
soient les figures. Je ne doute pas non plus que ce ne soit 1 Entomostrar
cites expansus de M. W a h l e n b e r g , puisquil cite les figures, du Ta-
schenbuchy mais je doute beaucoup que ce soit le Trilobites dïlatatus
de B r o n n ic h . La description qu’en donne ce naturaliste ne lui convient
pas du tout. En ajoutant même aux articulations du dos, celles de la
queue, qu’on distingue à peine, on n’arrivera jamais au nombre de
vingt que cet auteur donne comme un des caractères de son Irilobite
dilate'. Ces motifs m’ont empêché d’adopter aucun des noms donnés à
cette espèce avant M. S chlotheim) car aucun na une antériorité déterminée
sur les autres, puisqu’on ne peut être sur de 1 identité des especes.
Ici le respect pour le nom imposé le premier, pouvant augmenter
la confusion, j’ai cru devoir adopter celui de cornigère, donné dernièrement
par M. S c h lo th e im à l ’espèce que je décris, quelque impropre
qu’il soit.
On remarquera que M .W a h l e n b e r g dit que cesTrilobites présentent
quelquefois des dimensions considérables, et cette particularité éloignerait
ceux-ci des nôtres, si le même naturaliste ne disait qu il y en a aussi
de fort petits, ce qui doit faire présumer dans ces animaux une grande
rapidité de croissance, comme on le remarque dans les Apus, et si
la queue figurée en B et l’individu représenté pl. IV, fig. 10 , n annonçaient
déjà des variations de grandeur assez considérables dans ceux des
environs de Saint-Pétersbourg. Les échantillons que je possède viennent
de Koschelewa, près de Saint-Pétersbourg. Ils sont dans un calcaire
compacte, gris de cendre, rempli d’un grand nombre de petites
lamelles cristallines et de petits grains noir-verdâtre, paraissant par
conséquent appartenir à la formation calcaire inférieure à la craie.
Celui que M. S c h l o t h e im décrit a été trouvé, dans les environs de