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 G É L A S IM E  ;  G ela sim a ,  L a t r .  ;  O cypoda, F a b r . 
 Carapace plane, peu bombée,  en  forme  de  trapèze transversal',  et  
 plus large au bord antérieur,  dont  le milieu ou bord inter-orbitaire  est  
 avancé  en  forme de chaperon  spatuliforme ou  simplement  aigu;  yeux  
 situés sur de grands pédoncules, logés dans une  fossette longue et linéaire  
 du  bord  antérieur  prolongée  jusqu’aux angles  latéraux  qui  sont  très-  
 marqués; pieds-mâchoires extérieurs rapprochés l’un de l’autre, étayant  
 leur troisième article inséré  à l’extrémité  supérieure et latérale du précédent. 
  Régions distinctes, assez saillantes ; la stomacale moyenne ; la cordiale  
 grande ;  les hépatiques  antérieures petites et  situées  sur la même  
 ligne  transverse  que  la  stomacale ;  lés  branchiales  très - développées  
 tout du long  des bords latéraux. 
 Queue  composée de cinq pièces dans les mâles  et les  femelles. 
 P ied s longs. L ’une  des pinces, tantôt la  gauche,  tantôt la  droite extrêmement  
 grande et forte , tandis  que l’autre  est  très-petite  et  comme  
 cachée. 
 i.  GÉLASIME  LUISANTE. 
 .  (IM. 8 ,  fig. 7 et R) 
 G E L A S IM A   N IT ID A . 
 Gonoplace  luisante; Desm., Nouv.  dict.  d’hist.  nat. , 2e édit., art.. Crustacés  
 fossiles,  tom. 8,  pag. 5o5 ,  il»  i4. 
 (Long. 0,020.  Larg.  en  avant o,q4o.  Larg.  en arrière 0,018.) Par  sa  
 taille  et ses formes générales,  ce fossile a de si nombreux rapports avecla  
 Gélasime Maracoani  de M.  Latreille (i), que nous  avons cru d’abord 
 ( i)   Gelasima Maracoani,  Latr. N ouv.  dict.  d’hist.  nat.,  tom.  12 , p.  S19.  —   Ocypode hetero-  
 chelos, Bose. Oliv. — Maracoani, P iso s ,  [ad.,  p.  j j . — Seba, thés,  , tom. 3,  tab.  18 , fig. 8 ,  
 *— Herbst,  eancr.,  tab.  i , fig.  1 1 . 
 qu’il n’en différait pas spécifiquement;néanmoins une observation plus  
 attentive  nous a fait reconnaître quelques dissemblances, et entre autres  
 celle-ci, que la Gélasime Maracoani a les bords latéraux épineux près  des  
 angles antérieurs de la carapace, tandis que notre Gélasime luisante a ces  
 bords lisses. 
 Les  caractères différentiels du test de  ce Crustacé, avec ceux des Gono-  
 places  ne  sont  pas bien sensibles, quoique le corps soit moins épais  que  
 dans ces derniers, et que la forme  trapézoïdale  de  la  carapace soit  plus  
 nettementindiquée;mais l’existence des débris d’une grosse pince gauche  
 nous  suffit  pour  ramener  celte  espèce  au genre Gélasime.  En  effet,  le  
 carpe, ou là  pièce qui précède la pince,  est renflé et verruqueux comme  
 dans le Maracoani, et les  vestiges  de  la pince elle-même, plus longs que  
 le corps n ’est large, ont la  forme linéaire qu’on retrouve dans les pinces  
 des animaux  de  ce groupe.  • 
 Le bord antérieur de la carapace, ou le plus large,  est légèrement  sinueux  
 , et présente vers son milieu deux  échancrures  où  se  trouvaient  
 les points d’attache des pédoncules  des yeux, et entre ces échancrures est  
 une petite avance anguleuse, qui n’est que le chaperon ou le rudiment du  
 bord inter-orbitaire. Les angles  antérieurs  du  test  sont très-aigus ;  les  
 bords latéraux sont unis,  légèrement  rentrés  en  dedans,  et  se  rapprochant  
 l’un  de l’autre en arrière pour former le bord  postérieur, qui  est  
 à peu près  droit. 
 Tout le dessus de la  carapace  est  d’un noir  luisant,  sans  tubercules  
 ou inégalités autres que ceux  qui sont  formés par les différentes  régions,  
 lesquelles  sont  très-distinctes, surtout la  stomacale  et  les branchiales. 
 L e   dessous  du corps du seul individu de .cette espèce que  nous ayons  
 pu examiner, était trop engagé dans une pierre  argileuse assez dure, pour  
 qu’il nous fût possible d’en reconnaître les  caractères. 
 Nous ignorons  dans quels lieux ce fossile, qui  appartient  à la  collection  
 du Muséum d’histoire naturelle,  a  été trouvé,  mais  nous avons lieu  
 de croire qu’il ne provient pas du même gissement que les  espèces de Go-  
 noplaces que nousavons décrites, si nous en jugeons du moins par la couleur  
 de  la  pierre  qui l’enveloppe,  et même par la sienne propre,  beaucoup  
 plus foncée que  celle de ces Gonoplaces.