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I l 4 CRUSTACÉS FOSSILES.
2. L E U C O S IE SU B R IIO M B O ÏD ALE.
(PI. IX, fig. I ,.) ' . . *
L E TJCOSIA SU B RH O M BO ID A L IS .
Carapace lisse, luisante, très-bombée, presque rhomboïdale, assez
prolongée en avant; fossettes des yeux placées sur le prolongement, et
séparées 1 une de l’autre par une mince cloison; aucune des régions de
la carapace distincte.
(Long. 0,01g. Larg. 0,01 8.) Le test de cette petite espèce est d’un br.un
noir luisant ; sa carapace présente antérieurement de chaque côté une
impression qui en relève le milieu pour former le petit prolongement
qu on remarque en cette partie. De ce prolongement le bord se porte de
chaque coté, jusque vers le milieu de la carapace, où se'trouve un pli
très-sensible, et qui n’est visible que latéralement ou en dessous; ensuite
ce même bord se porte en arrière, jusqu’au point où s’articule la queue
sur une sorte de bourrelet transversal, assez épais, de huit millimètres
de largeur, et qui est le bord postérieur de la carapace.
On ne peut distinguer aucune région, pas même celle du coeur. Deux
très-légères saillies qu’on remarque en arrière du rostre, l’une à droite
et l’autreà gauche , pourraient cependant correspondre aux deux lobes
antérieurs de la région stomacale.
Le seul individu de cette espèce que nous ayons examiné, fait partie
delà collection de M. Brongniart; sés parties inférieures manquent
complètement.
Cette Leucosie se rapproche singulièrement de la L eucosie cranio-
la ire de F abricitjs ; mais elle a le rostre un peu plus court, et le corps,
au contraire, généralement plus allongé.
3. L E U C O S IE D E P R É V O S T .
(PI. IX , fig. i 3.)
L E V C O S IA P R E V O S T 1ANA.
Carapace orbiculaire, plus large que longue, très-granuleuse, avec
des lignes profondes qui séparent nettement toutes ses régions.
( Long. 0,0i 1. Larg. o,o i5. ) Nous avons trouvé plusieurs fois cette
jolie espèce de Crustacé fossile, conjointement avecM. Constant P r é vo s t ,
à qui nous la dédions, dans une marne calcaire jaunâtre, de la troisième
masse gypseuse de Montmartre, au milieu de beaucoup d’autres fossiles
marins, identiques avec ceux de Grignon; de sorte quon doit la regarder
comme ayant vécu à l’époque où se déposaient les couches de la
pierre à bâtir dont,on fait usage à Paris (1). Le test a disparu, ce qui est
commun à tous les fossiles de la couche de marne dans laquelle elle se
rencontre ; mais son moule extérieur est parfaitement net, et sa conservation
si parfaite, qu’on peut considérer ce moule comme étant le test
lui-même de l ’espèce que nous décrivons.
La carapace est orbiculaire, et partont granuleuse, avec des lignes
profondes qui séparent les différentes régions; cette forme nous a principalement
engagés à placer ce Crabe parmi les Leucosies; mais nous devons
avouer que les principaux caractères, tels que ceux qu’offrent le
rostre et la disposition des yeux, manquent ici pour le rapporter à ce
genre avec certitude.
La division très-prononcée des régions, par des sillons profonds, rapr
proche aussi ce Crustacé de ceux qui composent le genre m yctirïs de
M. L a t r e i l l e .
Toutefois il paraît bien certain qu’il appartient à une espèce qui n’a
pas encore été décrite. La région de l’estomac, confondue avec celle
qui recouvrait les organes préparateurs de la génération , est très-
grande ; ses contours dessinent à peu près un rhombe dont les angles
sont arrondis, etl’on y remarque trois tubercules principaux, placés vers
les deux angles latéraux et vers l’angle postérieur. Deux autres régions,
situées en avant et de chaque côté, sont les hépatiques antérieures,
presque confondues avec les régions des branchies. Celles-ci ont
deux tubercules assez voisins l’un de l’autre. La région du coeur est
distincte, tout-à-fait postérieure, et présente une-saillie très-marquée
dans son milieu.
Lespattes n’existaient plus dans les individus que nous avons observés. 1
(1) Nous avons décrit ce gissement avec détail dans un Mémoire inséré dans le Journal des
mines, année 1809 , tome a5 , page 2 i5 et suivantes.