situées derrière ces mêmes yeux ; un quatrième lobe placé en arrière du
premier , et représentant la région génitale, est allongé , caréné,
avec un tubercule au milieu. L a région du coeur est fort irrégulière , et
celles desbranchies tout-à-faitlatérafes, sont très-développées,,de forme
circulaire, bombées, et présentent cinq tubercules, dont quatre sont
situésvers le bord extérieur, et lecinquième, un peu plus fort, est placé
du côté interne.
Ce Crustacé fossile, de nature calcaire, a été trouvé au Boutonnet,
carrière située dans un des faubourgs de Montpellier, dans un terrain
analogue au calcaire grossier.
Il fait partie de la collection de M. le marquis d e Drée.
N E U V IÈ M E G E N R E .
L E U C O S I E ; Leucosia, F abii. , L a.t r ., L each.
Carapace ronde , bombée, comme globuleuse, acuminée en avant,
et offrant dans un court rétrécissement de cette partie antérieure, deux
petites fossettes très-rapprochées l’une de l’autre, logeant de petits yeux
à pédicules courts; pieds-mâchoires extérieurs pointus, formant ensemble
un grand triangle dont la pointe la plus aiguë est en avant.
Régions souvent très-peu distinctes, mais quelquefois nettement indiquées
par des lignes très-enfoncées ( i ) .
Pattes fort longues, surtout les pinces qui sont égales et très-minces.
Queue des mâles composée de cinq pièces très-étroites, ayant l’antépénultième
la plus longue et fort large a sa base. Queue des femelles
de quatre pièces très-larges, le dernier article en étant fort petit ; mais
le pénultième extraordinairement grand et bombé, de façon à former
avec la cavité sternale une sorte de boîte très-spacieuse, lorsqu’elle est
appliquée contre le corps. 1
(1) Parmi les espèces vivantes de ce genre , il en est une très-remarquable par l’extrême prolongement
de. ses régions branchiales sur les côtés, ce qui lui a valu le nom de Leucosia
qylindrica. ■ ■ •
(PI. IX, fig 10 et I I .)
L E ÜCOSIA CRAN LU M.
Carapace lisse , à peu près orbiculaire, légèrement déprimée , ayant
sou prolongement antérieur peu saillant; région cordiale seule distincte;
bord postérieur étant indiqué par une ligne assez saillante.
(Long. 0,020. Larg. 0,020.) Cette Leucosie est la plus grande de celles
que nous ayons observées ; sa taille, ses proportions et ses, formes générales
la rapprochent particulièrement de la Leucosie graveleuse de
F abricius; mais elle en diffère notamment en ce que sa carapace n’est pas
comme la sienne, couverte de rugosités. Cette carapace, au contraire ,
est finement ponctuée ou a peu près lisse, et présente seulement une légère
dépression en devant, vers le point où les deux bords latéraux se rapprochent
pour former un rostre bien court. Celui-ci est percé de deux
petites loges ou fossettes dans lesquelles ont dû être situés les yeux, et qui
sontà peine éloignées d’un millimètre l ’une de l’autre. Postérieurement
on remarque deux lignes enfoncées-longitudinales, entre lesquelles saille
légèrement la région du coeur, qui est seule apparente dans cette espèce.
Les bords latéraux sont carénés, et le test est fortement creusé en dessous
dans les femelles, parce que les pièces latéro-sternales sont très-saillantes,
et forment un bourrelet à peu près circulaire, légèrement échancré en
avant, pour loger la dernière pièce de la queue lorsqu’elle est repliée, et
interrompu en arrière pour l'articulation de la base de cette même
queue. L e bord postérieur de la carapace proprement dite présenté
aussi une échancrure arrondie.
L e test de cette Leucosie est d’un brun clair, il est encroûté tantôt
d’un sable siliceux à gros grains , et mêlé de débris de coquilles qui ont
encore un peu de leur éclat nacré, tantôt d’une sorte de marne jaunâtre et
tendre. L e mode de conservation de ce fossile est le même que celui
que présentent les espèces qui viennent des Indes orientales.