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 ïrilobites et d’orthocératites. 
 M. W ahlenberg croit avoir remarqué un gissement géognostique particulier  
 à  chacune des  familles de Trilobites qu’il a établies. 
 Ceux qu’il  considère  comme  aveugles,  parce qu’on  n’y  voit aucune  
 trace  d’yeux, se trouvent uniquement dans  le schiste alumineux  qui alterne  
 avec le  calcaire  fétide,  et par conséquent  dans Les couches les plus  
 anciennes des terrains.de  transition; on  ne les  a ,  dit-il,  trouvés  encore  
 qu’en  Suède. 
 Les Trilobites pourvus d’yeux paraissent appartenir à une  génération  
 plus.nouvelle;; ifs. se trouvent dans le  calcaire et le schiste supérieurs. 
 On peut reconnaître en  France,  en Angleterre et  en Russie , une distribution  
 géognostique  des familles, de Trilobites, qui a quelque analogie  
 avec celle que M. W ahljçjcrerg a observée en Suède. 
 Aussi, quoique nous ne connaissions, pas, dans ces parties-de l’Europe,  
 de Trilobites entièrement privés d’yeux,  npusferons.remarquer que les  
 Ogygies, où ces organes nesont, pour ainsi dire, qu’indiqués par deux; tubérosités  
 sur  I,e  chaperon,  appartiennent  à des  terrains de transition  
 schisteux, qui paraissent généralement  inférieurs à certains  terrains  calcaires  
 où  se  trouvent les  Çalymènes qui  sont munis des  yeux les mieux  
 caractérisés  et les plus  saillans. 
 Les terrains  dans lesquels on a  observé des Trilobites, tant en France  
 qu’en  Suède et en Norwége, appartiennent, sans aucun doute, aux terrains  
 de  transition ;  c’est une  détermination admise maintenant par  les  
 géologues,  et quoique  les Trilobites  qui  s’y  rencontrent aient dû avoir  
 vécu à peu près dans la même époque géologique, ilsprésententcependant  
 des  différences  spécifiques  assez nombreuses  de  couche  à  couche-,  et  
 même de pays  à pays;  En examinant le gissement  de  ces  animaux  dans  
 d’autres  pays,  nous  allons  être  conduits  au même  résultat,  qui  sera  
 toujours  d’autant plus  sensible que les terrains dans lesquels nous allons  
 rencontrer  d’autres  espèces  seront  d’une  époque  de  transition  plus  
 nouvelle et plus voisine  de  celle  des terrains  de  sédiment inférieurs. 
 On trouve, dans plusieurs  cantons  de ^Angleterre,  des Trilobites en  
 grande  abondance et d’espèces très-variées.  Las  terrains qui  les  renferment  
 sont maintenant assez bien  connus, au moyen des travaux des géologues  
 anglais,  et notamment  de ceux  de M. Buckland;  c’est même de 
 ce dernier  que  je tiens entièrement tout ce  que je vais rapporter sur  le  
 gissement des Trilobites de Dudley. 
 Mais avant  d’arriver à  cette  localité,  très-remarquable  à  beaucoup  
 d’égards, nous devons parler des Trilobites d’Angleterre qui se trouvent  
 dans  des terrains  de  transition non équivoques. C’est aussi  de  M.-Bu®.-  
 land que  je  tiens ne que je vais en rapporter. 
 Ce  sont i  °  : l’Asaphe de D e b ü c U qui se trouve à  Landrindriod-W élis,  
 au nord de Builthen Brecknockshire  dans'le pays  de Galles méridional,  
 au milieu d’ftn psammite schistoïde grossier, qui alterne avec le psammite  
 ■( grauwache ) de transition. 
 2° Lê  même Asaphe qui  est  enveloppé dans  des  couches de  calcaire  
 noirâtre  mi-compacte ,  mais  peu snblamellaire et micacé , passant  au  
 psammite  calcaire et subordonné au  psammite de transition, àLlandilô  
 dans  le comté de Caermarthen, pays de Galles méridional. 
 L ’ordre de superposition  des  couches  ou  terrains  dans  ces  oa-ntons  
 est, d’après M. B üékland,  en  partant du  terrain  houiller,  et  allant  en  
 S’enfonçant : 
 i° Le terrain houiller composé  de  couches  alternatives de psammite,  
 d’argile schisteuse et  dë houille. 
 2° Uà psammite qüarzenx à grains très-grossiers employé en quelques  
 endroits  comme m eules  à moudre ( m ill sterne 'grit ). 
 3° Un  calcaire noirâtre,'compacte-,  sublamellaire ,  queM. Bùck.lànd  
 compare au  calcaire  de Namur, auquel  il rapporte  le calcaire  du Der-  
 byshire, et que les géologues anglais nomment mountain limestone. 
 4° Dés  Couches  de  psammite  rougeâtre (vieux grès  rouge)  qui  passent  
 au  poudingue, quelquefois au  schiste  Compacte , et  insensiblement  
 au psammite micacé  (grawwacke ) dans  les assises les  plus inférieures. 
 5°  Le  calcaire Compacte  sublamellaire  ou  calcaire  de transition  mêlé  
 de  phyllade  et de  psammite  schistoïde,  se  désaggrégeant facilement en  
 argile. 
 6° Dés  couches  d’un calcaire argileux qui alternent avec d ’antres couches  
 d’une argile schisteuse, et qui  sont  ordinairement remplies des  débris  
 organiques caractérisant lès  terrains  de transition les plus  évidens ;  
 ce sont les Trilobites mentionnés plus haut, accompagnés d ’éVomphales,  
 d’orthocératites, de madrépores  et de  térëbmtulés  d’une  espèce  particulière. 
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