trouvé des ossemens enfouis ont été divisés en espèces et en genres par
M. Cuvier , et que le même savant a rassemblé et discuté tout ce qui
avait été publié jusqu a lui sur les reptiles fossiles et les ornitholithes ,
en y joignant le produit de Ses propres-recherches ; c’est ainsi que
M. de B l a in v il ie a classé méthodiquement lés nombreux ichthyolithes
que renferment nos Collections ; c est ainsi queM. Dé L aîæarck, par son
travail surles coquilles fossiles de Grignon et de Gourtagnon, a concouru
à faire Connaître la composition du sùl sur lequel nous nous trouvons,
en fournissant des données certaines aux auteurs de Y E s sa i sur la géographie
minéralogique des environs de P a r is ; c’est,ainsique M. Bron-
gniart a Caractérisé et représenté avec soin lés coquillages dont la distinction
lui a fourni les moyens de séparer les deux sortes de terrains
d’origine d’eau douce dont il a reconnu l’existence, etc.
Mais si, dune part, des travaux d’une tell^ importance sur quelques
classes de fossiles, ont ouvert d’une manière brillante la carrière que
leurs auteurs ont tracée, d’un autre côté, certains groupes n’ont encore
fixé l’attention d’aucun naturaliste de nos jours.
Dans dénombré se trouve celui des Crustacés, qui offre des restes
assez nombreux, mais en général mal conservés, et dont la plupart
n’ont été encore indiqués et figurés que d’une manière très-vague et bien
éloignée de la précision qu’on exige maintenant en histoire naturelle.
Pensant qu’un nouveau travail sur Ces vestiges, où l’on rassemblerait
en lés classant, tous les docümens de quelque valeur qui ont’été fournis
jusqu’à cette époque par les anciens oryctographes, et dans lequel on
introduirait de nouvelles observations, remplirait une des nombreuses
lacunes qui existent encore dans l’histoire des fossiles, et pourrait être
de quelque utilité à la géologie; nous nous sommes proposé de remplir
cette tâche, et après avoir recueilli pendant plusieurs années Ifes rensei-
gnemensqui nous ont paru nécessaires, nous nous déterminons aujourd’hui
à publier le résultat de nos recherches.
Tous les anciens auteurs qui ont traité des Crustacés fossiles ne l’ont
fait, en général, que très-sommairement, et ont accompagné leur texte
de figures dont les contours, assez vaguement tracés, ne peuvent donner
une idée suffisante des objets qu’elles représentent. La plupart d’entre
eux se sont plutôt appliqués à décrire pu à expliquer le mode de pétrification
de ces fossiles, qu’à en détailler les caractères, et d’autres n’en
ont traité que dans des articles de catalogues de collections : aussi
doit-on, à quelques exceptions près, se méfier des analogies que des auteurs
plus récens ont voulu reconnaître entre ces figures et les animaux
de la classe des Crustacés actuellement vivans.
Si nous passions en revue, dans l’ordre chronologique, les ouvrages
des oryctographes qui ont donné quelques notions sur lesCrustaeés fossiles,
nous serions obligés de répéter, pour la plupart d’entre eux, ce que
nous venons de dire en général. Cependant nous devons en excepter ceux
de Mercatus (1), deBuiuPHius (2), ainsi que ceux de Knorr et W alch(3),
qui renferment les meilleures figures, et presque les seules que nous
croyons pouvoir citer positivement dans notre travail.
Parmi les auteurs qui nous fourniront, tout au plus pour quelques
espèces, des rapprochemens plus ou moins probables, nous nous bornerons
à indiquer principalement Gesner (4), Aldrovanue (5), Càlcéq-
LAR (6), MoSCARD (7), ScHEUCHZER (8), WaGNER (9), L aNGIUS (io),
Lochner (i i ), Bâter (12), Richter (i 3), L esser (14 ), Mylius (i 5),
Seba (16), D’Annone (17), Sachs (18), etc.
Pour exécuter le plan que nous nous sommes proposé, nous avons
dû nous procurer avec le temps, et successivement, tous les Crustacés
fossiles que renferment les collections de Paris, et tous ceux que les naturalistes
avec lesquels nous sommes en rapport ont pu mettre à notre
disposition. Nous les avons décrits,à mesure qu’ils nous étaient communiqués,
et nous les avons fait dessiner par d’habiles artistes, MM. L e-
stLEim et Meunier. Souvent nous avons trouvé sur les pièces qui étaient
soumises à notre observation , des parties qui n’étaient pas visibles, ou
qui étaient mal caractériséesdans d’autres, et toutes ces pièces employées
( 1) Metallotheca Vaticana, p. 3o6 , 17 1g . — (2) Amboinsche rariteit Kamer, lyoS.p. 335,
pl. 60-----(3) Uetucil des momim. des catastrophes que le .globe a essuyées, t. i , 1 7 6 0 .___
( I) Rer. fossil. cap. i 4 , i 565. — (5) In mus. metallic, lib. 4, p. 460, 1640. — (6) t fu s .V e ro -
nense, sect. 3, p. 429 ,16 2 5 .' — (7) Musaso, i 656. — (8) Piscium querelce etvindicice, 17 0 8 .__
(9) Hist. nat. Helvet., p. 33i , 1715. — (iö) Histor. lapidumßguratorum Helvetice , 1708. —
( I I ) .Mm. Begier., pl. 33,p . 9 5 , 17 16 . — (ia) Oryctogrqphia norica, i j 3o. — (_i3) Mus.,
1743. (14) Lithothéologie, § 38o .— ( i5) Saxon. subterran. 2 , 17 18 . ~ (16) Thesaur.
rerum natur, , t. 4 , pl. 107 , fig. 29 et 3o , 1740. — (17) Acta helvetic., lom.-S. — (18) Gam-
marologia, x665.