En général, les Crustacés brachyures fossiles observés jusqua ce jour,
viennent, pour l’Asie, des côtes du Malabar, de Tranquebar, de Coromandel,
de Chineet duJapon,de Java,dès Philippines, etc. Pour l’E urope,
outre les lieux cités plus haut, des schistes du canton de Glaris en
Suisse, et principalement du Legerberg et du Schnekenberg, de quelques
points de la Franconie, du pays d’Hanovre, etc.
Des pinces ont été trouvées par Lamanon , dans les carrières d’Aix
en Provence, et M. Audouin nous a remis quelques portions de test
indéterminables qu’il a recueillies dans les couches inférieures à la craie,
au cap la Héve près du Havre.
Nous regarderons comme de véritables fossiles le Cancer spini-
fro n s , le M aia Sq idn ad o , ainsi que le Pagurus Bernhardus , etc.,
trouvés par M. Risso avec des coquilles qui vivent à présent dans la Méditerranée
et qui ont conservé leurs couleurs', dans une couche de sable
de la presqu’île de Saint-Hospice , près de Nice. Néanmoins, n’ayant
pu les comparer nous-mêmes aux espèces analogues, nous nous a bs-
tiendrons d’en faire ici mention.
SECONDE FAMILLE.
DÉCAPODES MACROURES.
Carapace plus longue que la rg e , le plus souvent c jlin d ro ïd e ;
queue très-grande , éten due, terminée p a r des appendices natatoires.
P R EM I E R G EN R E .
P A G U R E ; Pagurus, F a b r . , L a t r ., L each.
Corps et Queue très-mous, ne paraissant pas susceptibles de pétrification.
Carapace présentant des régions très-distinctes dans les espèces
vivantes.
P ie d s de la première paire terminés en pinces; de grandeur inégale
(le plus gros étant ordinairement le droit); ces pieds se présentant à
l’ouverture d’une coquille où l’animal se loge.
, H PA G U R E DE FAUJAS.
(PI. XI ,f ig.2.)
P A G U R U S F A U JA S 1I .
B ern a rd l ’hermite. F a u j a s , Hist. de la montagne de Saint-Pierre de Maës-
tricht, page 179, pl. 32, fig. 5 et 6.
M. Faujas, dans l’ouvrage que nous citons, a décrit et figuré des
pinces de Crustacés, qu’il a trouvées fréquemment dans la montagne de
Saint-Pierre et dans les collines du voisinage qui sont formées de la même
pierre. Ces pinces, dont l’enveloppe est blanche et calcaire, sont toujours
par paires, sans trace de corps ou d’autres parties; aussi M. Faujas les a-t-il
regardées comme étant celles d’un Pagure ou d’un Bernard-l’hermite,
et ce rapprochement est d’autant plus vraisemblable que la courbure
de ces pinces, leur grosseur relative, leur direction, sont en tout semblables
à ce qu’on observe dans les Pagures vivans. L ’espèce à laquelle elles
ont appartenu est, selon M. Latreille, très-voisine de la plus commune
(le Pagurus Bernhardus), car ici, comme dans l’autre, c’est le bras droit