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 S C Y L L A R E ;   Scyllarus,  F a b r .  L a t r . 
 Carapace presque  carrée, présentant  de  fortes tubérosités ou  aspérités; 
   région  stomacale triangulaire, plane,  tronquée  transversalement  
 en  avant;  région  génitale formant un gros tubercule au milieu  du test,  
 et  suivie  de  la  cordiale  qui présente  aussi  une saillie  remarquable ; régions  
 branchiales  petites,  allongées  et  médiocrement saillantes ;  yeux  
 très-écartés ;  les  deux  premiers  articles  des  antennes extérieures très-  
 larges,  aplatis et dentelés en  forme de  crête. 
 Tous les p ied s  terminés  par  une  simple  pointe;  la  première  paire  
 légèrement plus grosse  que les  autres. 
 Queue  formée  de  six  articulations  et  terminée par  cinq lames natatoires. 
 ii  SCYLLARE  DE  MANTELL. 
 ( Non  figuré. ) 
 SCYLLARUS  MANTELLL 
 (Long,  de  la  carapace,  0,027.  Larg.,  o,o3o.) Nous  ne  possédons  
 qu’une carapace de cette espèce, qui  a  été  trouvée sur la  côte  d’Angleterre. 
   Sa  surface  est grossièrement  chagrinée  et  ses  régions  sont bien  
 marquées ; deux sillons obliques  très-enfoncés, viennent de chaque côté  
 depuis  l’angle  antérieur  latéral,  où  se  voit  la fossette de l’oeil,  jusque  
 vers le milieu  du  test,  et  dessine  ainsi  la  région  stomacale. La  région  
 génitale forme une  colline qui  s’étend  en  s’abaissant jusqu’au  bord  antérieur  
 du test.  La  région  cordiale  lui  est  liée  en  arrière,  et fait  une  
 saillie  remarquable.  Une  profonde  excavation  sépare  de  chaque  côté  
 ces  régions  de  la  branchiale.  Les  bords  latéraux paraissent  irrégulièrement  
 rugueux. Les antennes extérieures manquent; mais en  dessous,  
 les  bases  des  cinq paires  de pattes  ont  la  disposition  qu’on  femarque  
 dans  les  Scyllares  vivans. 
 Q U A T R IÈM E   GEN RE . 
 L A N G O U S T E ;  Palinurus,  F a b r . , L a t r .,  L each. 
 Carapace  cylindroïde  allongée ,  ayant  diverses  régions , surtout la  
 stomacale  et  les  branchiales,  bien  nettement marquées,  et présentant  
 des anfractuosités et  des lignes  enfoncées plus nombreuses que celles  du  
 test des  autres  Crustacés macroures;  antennes  latérales  très-longues  et  
 très-fortes. 
 P ied s  terminés  par  des  articles  pointus. 
 Nota. Un Crustacé  de  la  collection  du Muséum,  compris  dans  les  
 feuillets  du  calcaire  marneux  de  Monte-Bolca,  appartient  évidemment  
 à  ce genre;  car ses  antennes  et ses pieds  présentent clairement les  
 caractères  que  nous  avons  indiqués,  et  sa  taille  est  à  peu près-  celle  
 de  la  langouste  commune  (  Palinurus  quadricom is }.  Sa  carapace  
 n’étant pas  bien  conservée, nous nous abstiendrons de la  décrire. 
 Il nous  reste  deux  Crustacés  dont nous  ne  possédons  au  contraire  
 que  le  test,  et  cette  partie  ne  nous  parait  pas  suffisante  pour  les faire  
 rapporter  avec  certitude  à  ce  genre.  Néanmoins  nous  les  y  laisserons  
 provisoirement,  attendu- qu’on  ne pourrait  les  ranger dans les  autres  
 genres  de  la  famille  des  Macroures,  dont  la  forme  générale  est  la  
 même. Les Alphées ,  les  Penées et  les Palémons  ont  en effet la tête terminée  
 par  un  rostre  très-comprimé ,  avancé,  relevé et denté  en scie,  
 tandis  que  nos Crustacés ont  le  rostre médiocre,  placé dans la  direction  
 générale du  corps,  triangulaire  et  creusé  en gouttière. Tous  les  autres  
 genres  voisins  de  ceux  que  nous  venons  de  nommer,  tels  que  les  
 Processes, les Crangons,  l'es  Pandales,  etc.,  ont d’ailleurs, comme eux,  
 le  test très-mince et très-lisse, sans régions distinctes, et les Galatées ont  
 le  leur  divisé  en  un  grand nombre' de  petites  écailles,  ou  tout-à-fait  
 lisse et saillantsur les côtés; enfin les vraies Écrevisses ou Homards n’ont  
 de distinctes que les régions de  Veslomac ét du  coeur ,  sans autres traces  
 de  division de l‘eur carapace.  /   .  .